25 Novembre 2006

Paul Barril et le génocide du Rwanda

http://mai68.org/ag/1086.htm
http://cronstadt.org/ag/1086.htm
http://kalachnikov.org/ag/1086.htm

        Bonjour à toutes et à tous,

    En 1982, Paul Barril a introduit des armes chez les Irlandais de Vincennes pour les faire passer pour des terroristes.

    Ce fut le "scandale des Irlandais de Vincennes" : http://www.denistouret.net/constit/Barril.html

    En 1994, Paul Barril était curieusement au Rwanda pile au moment où il fallait faire passer les Tutsis pour des terroristes tout justes bons à être génocidés.

    Au lien suivant, dans un article daté de fin sept 95 :

    http://members.tripod.com/hlv-vlr/reserve/terrorisme/BOUM.htm

    on apprend que « c’est la revue "Maintenant" elle-même qui, dans son numéro 10 à la page 19, note 2, donne les preuves comme quoi l’attentat qui a tué les chefs d’États du Burundi et du Rwanda (où le vrai chef était le Capitaine Barril au service de la France) a été commis il y a un peu plus d’un an [le 6 avril 1994] par des hommes en service commandé par la France. Pourtant, afin de provoquer le génocide [des tutsis] qui a suivi, la France avait fait croire que c’était le FPR [Guérilla Tutsie] qui avait fait cet attentat. »

    C'est l'attentat contre l'avion où se trouvait le Hutu Habyarimana (président du Rwanda) qui avait servi à "justifier" le génocide des Tutsis (en 1994) par les milices Hutus armées et entraînées par la fRANCE. Car oui ! c'est bel et bien la fRANCE (petit "f" et grand "RANCE"), qui a commis le génocide du Rwanda en 1994 : 1 000 000 de morts en trois mois, tués lentement à la machette, en tranchant d'abord dans les articulations, là où ça fait mal.

    Il y a environ deux ans, on nous a parlé de la fameuse boite noire de l'avion du président du Rwanda, Habyarimana, qui avait été descendu pour déclencher le génocide des Tutsis. On nous a dit qu'on ne savait pas où était passée cette boite noire.

    Moi, j'entends encore dans ma tête le Capitaine barril à France-Info, peu après l'attentat contre Habyarimana. Barril était tout joyeux et se vantait d'avoir retrouvé la boite noire de l'avion.

    Si on veut la boite noire, on sait parfaitement où elle est  !

        Bien à vous,
        do
        http://mai68.org

Post-scriptum : Lire à tout prix le livre de Colette Braekman RWANDA Histoire d'un génocide, chez Fayard. Après ça vous saurez que c'est bel et bien la fRANCE (petit "f" et grand "RANCE") qui a commis le génocide du Rwanda. Ce livre est fantastique, un des meilleurs que j'ai lu dans toute ma vie.

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Affaire des Irlandais de Vincennes :
http://www.denistouret.net/constit/Barril.html

30 mars 2003 : Fin officielle
23 janvier 2002 : La procédure est annulée
4 avril 2001 : Le capitaine Paul Barril mis en examen *

LE 4 AVRIL PROCHAIN (2001), le capitaine Paul Barril sortira du bureau du juge d'instruction versaillais Yves Madre sous le coup d'une mise en examen pour « atteintes à la liberté individuelle » dans l'affaire des Irlandais de Vincennes. Cette information, révélée par « Le Monde » daté d'aujourd'hui, survient près de dix-neuf ans après ce qui fut le premier scandale de la présidence de François Mitterrand. L'ex-gendarme a été avisé de cette convocation par courrier, le 19 mars dernier. Le 28 août 1982, alors que la France est encore sous le coup de l'attentat de la rue des Rosiers, un communiqué de l'Elysée fait savoir que « des arrestations jugées importantes ont été opérées dans les milieux du terrorisme international ». Les terroristes en question sont trois Irlandais installés à Vincennes : Michael Plunkett, Stephen King et Mary Reid.

Une plainte déposée en août 1992

Selon les gendarmes de la cellule élyséenne qui ont mené l'opération, trois pistolets et un pain de plastic ont été saisis au domicile du trio. Mais dans les mois qui suivent, l'affaire apparaît avoir été montée de toutes pièces. Les armes auraient été amenées à Vincennes par les gendarmes eux-mêmes. Jean-Michel Beau, à l'époque chef de la brigade de recherches de Paris et présent lors de la perquisition de Vincennes, révèle que les pistolets et l'explosif auraient été directement remis à Barril par un ami des Irlandais qui pensait qu'ils étaient impliqués dans l'attentat meurtrier de la rue des Rosiers. En 1991, le commandant Christian Prouteau, chef de la cellule de l'Elysée est condamné à quinze mois de prison avec sursis pour subornation de témoins, avant d'être relaxé deux mois plus tard devant la cour d'appel de Paris. Barril, lui, ne sera entendu que comme simple témoin. Sa mise en examen intervient aujourd'hui après une plainte contre X déposée en août 1992 par l'avocat des Irlandais, Me Antoine Comte. Longtemps restée en sommeil, l'instruction avait connu une subite accélération en 1998 avec les auditions d'une petite centaine de personnes, membres du cabinet de l'Elysée et gendarmes ayant participé à l'opération. Fin 2000, après un nouvel endormissement de la procédure, le juge Madre reprend ses auditions. Christian Prouteau, les Irlandais et Jean-Michel Beau, entre autres, sont convoqués.

« Je vais renvoyer la balle »

Le magistrat versaillais entend également des personnages centraux de l'histoire jamais auditionnés jusqu'ici. C'est le cas de Jean-François Cléré, en poste à l'état-major particulier de la présidence de la République à l'époque des faits. Ce militaire a expliqué qu'il avait été directement appelé par François Mitterrand qui se trouvait à Latché, le 28 août 1982. Le président lui avait alors demandé de se mettre en relation avec Jean-Louis Bianco, au secrétariat général de l'Elysée, pour la rédaction du communiqué victorieux sur l'arrestation des Irlandais. Par la suite, Jean-François Cléré a affirmé qu'il avait servi de relais entre le commandant Prouteau et Jean-Louis Bianco tout au long de la nuit du 28 au 29 août 1982 pour le suivi de l'affaire. Paul Barril, qui pour sa part n'avait jamais été entendu par le juge Madre, s'est déclaré « ravi » hier de cette convocation à venir : « J'ai toujours dit que ces Irlandais étaient des terroristes de l'INLA (NDLR : Irish national liberation army) et je vais renvoyer la balle en évoquant le meurtre mystérieux d'un Irlandais, membre de l'INLA, en mai 1985 sur le territoire français et j'espère que la justice va s'intéresser à ce cadavre. »

* Stéphane Albouy, Rodolphe Landais, Le Parisien, 30 mars 2001, p. 17

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La cour d'appel de Versailles annule la totalité de la procédure sur l'affaire des Irlandais de Vincennes

Vingt ans après les faits et au terme d'une longue série de dysfonctionnements, les magistrats estiment que le juge d'instruction était "incompétent" et déclarent irrecevable la plainte déposée en 1992.

La malédiction judiciaire qui semble peser sur l'affaire des Irlandais de Vincennes s'est de nouveau manifestée, de manière spectaculaire, mercredi 23 janvier (2002). La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles a annulé la totalité de la procédure qui avait abouti à la mise en examen pour "atteinte à la liberté individuelle", le 4 avril 2001, de l'ex-capitaine Paul Barril, accusé d'avoir déposé des armes et des explosifs chez des nationalistes irlandais afin de légitimer leur arrestation, en août 1982. La cour d'appel a estimé que le juge versaillais, Yves Madre, était "incompétent" pour instruire cette affaire, du fait de l'irrecevabilité de la plainte avec constitution de partie civile déposée par les trois Irlandais en 1992, dix ans après leur interpellation controversée.

"La cour d'appel a logiquement sanctionné un dossier qui s'apparentait à une fumisterie totale. Ainsi, le seul accusateur de Paul Barril, Bernard Jégat, est décédé il y a sept ans", a commenté Me Jacques Vergès, l'avocat de M. Barril, qui avait déposé la requête en nullité examinée par la cour d'appel. Me Vergès s'est interrogé sur le fait qu'il ait "fallu attendre dix ans pour que l'on découvre que le déclenchement de la procédure s'était effectué de manière irrégulière. C'était pourtant très facile à détecter", a-t-il ajouté. Interrogé par Le Monde, Paul Barril, qui était la seule personne poursuivie dans ce dossier, a affirmé que "cette décision prouv(ait) que les Irlandais étaient de vrais terroristes, comme (il l'a) toujours soutenu". M. Barril a ajouté qu'il n'aurait "de toute façon pas redouté un éventuel procès qui n'aurait fait que confirmer (qu'il) n'avai(t) pas déposé d'armes" dans l'appartement des militants nationalistes.

De son côté, Me Antoine Comte, l'avocat des trois Irlandais, s'est dit "stupéfait" de l'arrêt de la chambre de l'instruction. "Jusqu'au bout, tous les efforts auront été déployés pour que cette affaire ne sorte pas", s'est-il insurgé. "Le système démocratique français se montre tout simplement incapable de sanctionner une affaire d'État", a déploré Me Comte.

L'avocat a indiqué au Monde qu'il allait "encourager" ses clients à former un pourvoi devant la Cour de cassation. "Je crains cependant qu'ils me répondent que cette comédie judiciaire a assez duré". L'avocat de Jean-Michel Beau — le gendarme qui fut le premier à dénoncer à la justice la manipulation de Vincennes et qui était "témoin assisté" dans la procédure —, Me Jean-Yves Dupeux, a souligné quant à lui que son client, "le seul dans cette affaire à adopter une attitude droite, digne et loyale", restera "aussi le seul à avoir été sanctionné par la justice". Me Dupeux voit dans l'arrêt de la chambre de l'instruction "l'ultime grand dysfonctionnement de cette affaire des Irlandais des Vincennes qui n'en a pas manqué".

Pour justifier l'annulation de la procédure, la cour d'appel a estimé que le juge de Versailles, Yves Madre, avait été désigné irrégulièrement. Déposée le 3 août 1992 au tribunal de Créteil (Val-de-Marne) — compétent puisque les faits s'étaient déroulés à Vincennes —, la plainte des Irlandais avait été dépaysée, le 2 septembre 1992, au tribunal de Versailles, en vertu du privilège de juridiction ~ un préfet, en l'occurrence l'ancien chef de la cellule antiterroriste de l'Elysée, Christian Prouteau, pouvant être impliqué. Le 7 novembre, les Irlandais s'étaient donc constitués partie civile auprès du doyen des juges de Versailles, qui leur avait demandé, le 9 décembre 1992, de verser une consignation de 5000 francs dans un délai de 40 jours. Mais la somme avait été versée le 20 janvier 1993, soit le 41e jour...

La cour d'appel considère donc la constitution de partie civile des Irlandais irrecevable et en conclut que "l'action publique n'a donc pas été mise en mouvement par (la) plainte du 7 novembre 1992". Or, le juge d'instruction Yves Madre ayant été désigné le 17 mars 1993 — date que la cour d'appel retient comme marquant le début de l'action publique —, il était devenu à ce moment "incompétent pour instruire sur ces faits". La chambre de l'instruction observe en effet qu'entre-temps, le 4 janvier 1993, une loi avait supprimé le privilège de juridiction. En conséquence, le dossier aurait dû être retransféré au tribunal de Créteil. "Considérant que cette incompétence à instruire invalide l'ensemble de la procédure ultérieure, (il y a) donc lieu de constater que les actes que le juge d'instruction a diligentés sont frappés de nullité", concluent les magistrats.

La décision rendue mercredi — toutefois susceptible de faire l'objet d'un pourvoi en cassation — constitue probablement l'épilogue d'un interminable feuilleton débuté il y a près de vingt ans. Comme l'avait souligné une enquête du Monde (nos éditions datées 15-16 octobre 2000), la procédure lancée en 1992 — qui intervenait après dix ans d'atermoiements judiciaires — avait longtemps végété dans une inexplicable léthargie. En janvier 2001, le juge Yves Madre avait d'ailleurs adressé au président de la chambre de l'instruction de Versailles, qui s'était ému de la lenteur de l'instruction, une "ordonnance explicative" afin de justifier les retards pris par l'enquête (Le Monde du 31 août 2001). Le dossier avait alors connu une brutale accélération : après avoir mis en examen Paul Barril, le 4 avril, M. Madre avait clôturé son information, le 29 août. Il avait ensuite pris de nouvelles fonctions au tribunal de Paris, laissant à un autre juge le soin de régler le dossier. Tout semblait indiquer qu'il s'agissait de l'ultime "accident" judiciaire d'une procédure décidément maudite.

Fabrice Lhomme, LE MONDE | 24.01.02 | 13h17

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Vingt ans de rebondissements

28 août 1982  : Mary Reid, Stephen King et Michael Plunkett, trois militants d'une organisation clandestine irlandaise, l'Irish National Liberation Army (INLA), sont arrêtés et leur appartement de Vincennes (Val-de-Marne) perquisitionné, à l'initiative de la cellule antiterroriste de l'Elysée, à laquelle appartient Paul Barril. Des armes et des explosifs sont découverts sur place.

1er février 1983 : Le Monde révèle que la perquisition est entachée de nombreuses irrégularités.

Le 5 octobre 1983, les poursuites visant les Irlandais sont annulées.

Octobre 1985 : Bernard Jégat — un ami des Irlandais qui avait fait part en 1982 à Paul Barril de ses soupçons les concernant — accuse Paul Barril d'avoir apporté les armes et l'explosif saisis dans l'appartement de Vincennes. Bernard Jégat affirma à la DST qu'il les avait remis lui-même au capitaine. Ses déclarations entraîneront, en 1987, des poursuites pour "subornation de témoins" contre le chef de la cellule de l'Elysée, Christian Prouteau, soupçonné d'avoir incité les gendarmes à cacher la vérité à la justice. M. Prouteau sera condamné pour ces faits, en septembre 1991, à une peine de quinze mois de prison avec sursis, puis relaxé l'année suivante par la cour d'appel de Paris. Paradoxalement, le lieutenant-colonel Jean-Michel Beau, qui fut le premier à dénoncer les faits à la justice après avoir découvert le montage auquel la perquisition avait donné lieu, sera condamné définitivement par la cour d'appel. Bernard Jégat, également condamné à quinze mois de prison avec sursis, est cependant dispensé de peine.

Août 1992 : quelques jours avant que la prescription n'entraîne le classement définitif du dossier, deux des Irlandais déposent plainte contre X... pour "atteinte à la liberté". L'instruction est confiée au juge Yves Madre, du tribunal de Versailles (Yvelines).

Février 1995 : Bernard Jégat meurt, à l'âge de 45 ans.

28 novembre 1995 : la Cour de cassation confirme la décision du tribunal correctionnel de Paris relaxant Le Monde des poursuites engagées à son encontre par M. Barril, confirmant de facto la responsabilité de ce dernier dans le montage de Vincennes. "La preuve de la vérité des faits diffamatoires est rapportée", estiment les juges.

4 avril 2001 : Paul Barril est mis en examen par le juge Madre pour "atteinte à la liberté individuelle".

Le 29 août, le magistrat clôture son instruction.

23 janvier 2002 : la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Versailles (Yvelines) annule l'ensemble de la procédure.

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Irlandais de Vincennes
Fin des poursuites contre Paul Barril

LA CHAMBRE CRIMINELLE de la Cour de cassation a mis un point final à une affaire qui a défrayé la chronique durant plus de vingt ans en annulant les poursuites conduites à la demande des trois Irlandais de Vincennes contre l'ex-capitaine Barril pour attentat à la liberté. Cette décision pour vice de procédure a été rendue dans la plus grande discrétion fin mars. Mary Reid, Stephen King et Michael Plunkett, trois militants d'une organisation clandestine irlandaise, l'Irish National Liberation Army (Inla), présentés comme de « dangereux terroristes », avaient été arrêtés le 28 août 1982 dans un appartement de Vincennes (Val-de-Marne) où les policiers avaient saisi trois pistolets, 500 g de plastic et deux détonateurs. Paul Barril, alors commandant adjoint de l'unité d'élite de la gendarmerie, avait participé à une interpellation à la demande de la cellule antiterroriste de l'Elysée. Il avait par la suite été soupçonné d'avoir déposé au domicile des Irlandais, finalement remis en liberté, les armes et explosifs, ce qu'il a toujours nié.

Le Parisien, mardi 29 avril 2003


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