29 novembre 2006
NEW 
  DELHI, 13 DECEMBRE 2001,
  LE PARLEMENT INDIEN EST ATTAQUÉ
http://mai68.org/ag/1090.htm
  http://cronstadt.org/ag/1090.htm
  http://kalachnikov.org/ag/1090.htm
     Introduction : 
  
  
      Le 
  13 décembre 2001, le Parlement, à New Delhi, sanctuaire de 
  la démocratie indienne depuis 1947, est attaqué.
  
      L'événement "star", avatar du 
  11 Septembre, a une répercussion immédiate sur la vie de 
  plusieurs millions de personnes, vivant paisiblement sur le sous-continent. 
  Outre qu'Il faillit provoquer un blitzkrieg nucléaire entre l'Inde et 
  le Pakistan, son actualité brûlante, en mars 2002, entraîne 
  des pogroms au Gujarat, d'une ampleur inégalée depuis la Partition. 
  Plusieurs milliers de personnes dont le seul malheur est d'être né 
  musulman et pauvre, à l'intérieur du pays, sont massacrées 
  par la police et les hordes criminelles du Bharatiya Janata Party.
Par égard envers "la plus grande démocratie au monde", l'ONU a toujours jeté un voile de pudeur sur cette noire période... Rares sont les journalistes à relier l'attaque du Parlement indien, l'engagement discret de la Royal Indian Navy lors de l'opération "Liberté immuable", le risque de guerre nucléaire qui s'en suit, et les pogroms au Gujarat. Tout juste parlent-ils du Cachemire...
Pour les ambassades, l'attentat du 13 décembre à New Delhi est simple : il s'agit d'une réponse à la Libération américaine de l'Afghanistan. Or, en matière de terrorisme et de guerre secrète, les choses ne sont pas exactement ce qu'elles paraissent...
Des faits extraordinaires comme l'attaque du Parlement indien ou l'assassinat de toute la famille royale du Népal, le 1er juin 2001, doivent être examinés sous toutes leurs coutures, dans la durée, et à la lumière de toutes leurs retombées.
    Tout 
  laisse à penser, aujourd'hui, que l'attaque du Parlement indien, comme 
  le génocide du Gujarat en mars 2002, leur organisation, gestion 
  et exploitation, est l'oeuvre d'un gouvernement indien, allié aux Américains, 
  jouant la carte de la terreur.
  
      Rappel des faits, documents et analyses :
  
      Cet article est dédié à l'honneur 
  du Cachemire blessé, à Mohamed Afzal, impliqué malgré 
  lui dans l'attaque du Parlement de l'Union indienne. Condamné à 
  mort pour raison d'État, l'homme attend sa pendaison à la prison 
  Tihar de Delhi.
  
      NEW DELHI, 13 DECEMBRE 2001. Le Parlement indien 
  est en pleine session d'hiver. Le gouvernement de Atal Behari Vajpajee, dirigeant 
  la coalition New Democratic Alliance au pouvoir depuis 1998, semble en 
  proie à un énième scandale de corruption...
    À 
  11h30 du matin, cinq hommes fortement armés, bardés d'explosif, 
  vêtus de la combinaison noire des Black Cat (1), à bord 
  d'une voiture officielle du ministère de l'Intérieur, une Ambassador 
  de couleur blanche, forcent les portes de l'enceinte de la Lok Sabha, le 
  Parlement indien. Pris à partie rapidement par la garde, Center Reserve 
  Police Force, les membres du commando bondissent hors de leur véhicule 
  et ouvrent le feu, de manière indiscriminée, sous l'oeil des caméras*.
  
      *IMPORTANT : dans cette affaire, le rôle 
  des caméras est essentiel, car leurs images, mêlées à 
  une fiction produite par une chaîne privée, établissent 
  la "réalité des faits" pour les dirigeants et le public. 
  Ces images sont montrées à la télévision en mai 2002, 
  juste avant la confirmation des peines infligées aux présumés 
  organisateurs de l'attentat.
  
      Le documentaire, produit par la chaîne Zee TV, 
  s'intitule "December 13th ; the truth based on the police chargesheet".
  
      À l'encontre du 11 Septembre 2001, le public 
  ici est bombardé d'images filmées par des cadreurs 
  professionnels qui ont tourné à huis clos l'opération 
  terroriste à l'intérieur d'un espace normalement inaccessible : 
  le Parlement, bâti par l'ex-puissance coloniale, est situé dans 
  un large champs de Mars, éloigné et protégé des 
  zones de population... [Note de do : Certes, le 11 sept 2001, 
  l'on nous a abreuvé d'images et je crois même me souvenir que sur 
  Antenne 2, on nous les a passé en boucle 92 fois ! Cependant, 
  et c'est à ça que fait allusion Himalove à propos du 11 sept, 
  on ne dispose pas d'images professionelles ni pour le premier crash d'avion 
  sur le WTC (on en a vu le jour-même pour le second crash sur le WTC, même 
  s'ils ont évité de nous les remontrer par la suite...) ni pour 
  le crash sur le Pentagone, ni pour le détournement du quatrième 
  avion]
  
      Selon la représentation donnée par la 
  presse : dans la fusillade du 13 décembre, tous les assaillants 
  arborant un faux drapeau sont tués, huit membres de la sécurité 
  et un "mali" (jardinier) périssent dans les jardins (dessinés 
  par un architecte anglais).
  
      Les hôpitaux donnent le chiffre et les noms de 
  15 blessés dont un photographe de presse.
  
      À en croire la police (Special Cell of Delhi), 
  les corps des terroristes abattus ont suffisamment d'explosif sur eux pour faire 
  sauter le "symbole de la Démocratie" et de munitions pour tenir 
  tête à un bataillon.
  
      Curieusement, les kamikazes, morts, revêtus de 
  l'uniforme ennemi, laissent derrière eux une rivière d'indices : 
  armes aux numéros non limés, portables, numéros de téléphone, 
  cartes d'identité, photographies, paquet de fruits secs afghans et même 
  une lettre d'amour...
  
      Les officiers des forces spéciales, qui parlent 
  breaucoup à la presse ce jour-là, ne laisseront jamais les juges 
  indépendants* examiner les dépouilles.
  
      *La loi sur le droit à l'information, motif de 
  la campagne électorale du printemps 2004, gagné par la coalition 
  United Progressive Alliance dirigée par Sonia Gandhi, ne sera votée 
  que quelques années plus tard, en 2005.
  
      Sans surprise, le Premier ministre A. B. Vajpajee 
  saisit l'opportunité de l'incident pour comparer l'assaut du Parlement 
  à l'attaque du 11 Septembre.
  
      TERREUR AU PARLEMENT, MAIN BASSE SUR LA DÉMOCRATIE
  
      La maladroite tentative d'attentat, qui n'a pas égaratigné 
  un "Netaji" (dirigeant) ni bougé une pierre du "Fort rouge", 
  sert de cassus belli à une escalade guerrière et à 
  une main basse sur la démocratie.
  
      Dans les jours qui suivent le 13 décembre 
  2001, la Lok Sabha (parlement) est fermée ; les sessions parlementaires 
  ajournées.
  
      L'état-major profite de l'opération alliée 
  en Afghanistan, pour échaffauder les plans fous d'un engagement total 
  contre l'ennemi, le Pakistan.
  
      Les parlementaires sont tenus à l'écart 
  des décisions prises par le Premier ministre, son adjoint L. K. Advani, 
  le ministre de la Défense, Georges Fernandes, et les généraux.
  
      Un blitzkrieg nucléaire est même envisagé 
  en dépit de la doctrine officielle "no first use".
  
      On ne saura jamais le rôle exact, tenu en coulisse, 
  des alliés américains dont les pétroliers sont escortés 
  par la marine indienne dans l'Océan indien...
  
      L'attentat du 13 décembre 2001 a lieu pendant 
  l'opération "Liberté immuable"...
  
      L'ATTAQUE FORCE LA LOK SABHA À UN ALIGNEMENT 
  ATLANTISTE
  
      L'opération "Parkaram" ("Victoire" 
  en hindi), déclenchée après l'"attaque du Parlement" 
  ouvre un second front à l'est de l'Afghanistan (3) et fixe les troupes 
  pakistanaises, susceptibles de fournir un appui logistique aux Talibans. Les 
  menaces nucléaires, de part et d'autre des frontières, tétanisent 
  l'effort d'une guerre conventionnelle. Cette opération de l'armée 
  indienne a été capitale dans la victoire rapide des coalisés 
  à Kaboul. La preuve : aujourd'hui, la relative détente entre 
  l'Inde et le Pakistan autorise une offensive des forces unies de la résistance 
  afghanes contre les troupes d'occupation de l'OTAN. Voir le Pakistan, le "meilleur 
  allié des Américains, n'appartenant pas à l'OTAN" 
  (formule de Rumsfield) au prise avec ce dernier n'est pas pour déplaire 
  aux stratèges de l'Union indienne.
  
      "Stratégiquement, comme écrivait 
  Clautzewitz, la victoire n'existe pas". Dans le long terme, il y a tout 
  lieu de penser qu'à l'instar des corps expéditionnaires anglais 
  et russes de jadis, les forces atlantistes, égarées dans le massif 
  de l'Hindou Kouch, connaîtront la défaite.
  
      Beaucoup de partis politiques, même au sein de 
  la "brigade safran", en Inde, souhaitent la débâcle, 
  et sont hostiles à toute alliance avec l'OTAN, qui installerait des bases 
  militaires à demeure en Asie centrale, coupant l'accès, par 
  exemple, au pétroles et au gaz du Turkménistan.
  
      L'Inde, le Pakistan, l'Iran se voient légitimement 
  et historiquement les gardiens de cette région, carrefour des échanges 
  entre le sous-continent, la Perse, l'Asie centrale et la Chine.
  
      Ce qui va être déterminant dans leur influence 
  sur la région, c'est leur attitude à l'égard d'un corps 
  expéditionnaire et d'une force d'occupation occidentale, de plus en plus 
  rejetée par les populations.
  
      La toute-puissance américaine et son avantage 
  "stratégique" culturel est sérieusement mise à 
  mal.
  
      Déjà, au printemps 1998, le régime 
  nationaliste hindou ne craint pas d'affronter l'administration Clinton avec 
  cinq explosions nucléaires à Pohkaram, au Rajahstan, suivi de 
  six répliques pakistanaises...
  
      Le 28 mai 1998, l'OTAN et la Russie condamnent ces essais.
  
      Depuis 2001, la Russie s'est alliée avec la Chine 
  et les pays d'Asie centrale, au sein du groupe 
  de Shangaï, afin de contrecarrer l'expansionnisme de l'OTAN, 
  dans les ex-républiques de l'Union soviétique, et offrir une nouvelle 
  perspective.
  
      L'Inde, l'Iran et le Pakistan avec leurs bombes atomiques 
  sont les bienvenus dans cette alliance.
  
      Le groupe de Shangaï a un effet stabilisant dans 
  la région, et préconise un nouvel ordre du Monde, fondé 
  sur le Panshil. Projet à l'antipode de la Pax Americana.
  
      Durant la Seconde guerre du Golfe, au printemps 2003, 
  les députés indiens et pakistanais voteront contre l'expédition 
  coloniale en Irak, et empêcheront l'envoi de troupes à Bagdad.
  
      Cette condamnation des guerres du Golfe est cependant 
  détournée par des agences privées, souvent anglo-saxonnes, 
  chargées de recruter des ex-cadres de l'armée indienne comme mercenaires, 
  et par l'implication de la compagnie d'état ONGC (3), dans des pseudos-projets 
  de reconstruction de l'Irak.
  
      En fait, toute une partie de la collaboration militaire 
  engagée depuis la Première guerre du Golfe avec l'US Navy, 
  en particulier en mer d'Arabie et l'Océan indien, est conduite à 
  l'insu des parlementaires indiens et pakistanais.
  
      L'architecture 
  de l'appareil d'État, laissée par le Raj britannique, joue contre 
  eux.
  
      Exemple : les armées britanniques 
  dont la Royal Navy, actionnaire majoritaire de la British Petroleum, 
  recrutent directement sur l'ensemble du Commonwealth leurs soldats et marins 
  professionnels.
  
      Cette prérogative de l'ex-puissance coloniale, 
  sur le sol national, n'a jamais été abolie par les gouvernements 
  du sous-continent.
     
       LES ÉTATS-UNIS DISPOSENT D'AGENTS INFILTRÉS 
  AU PLUS HAUT SOMMET DE L'ÉTAT INDIEN
  
      Lal Krishna Advani, le bras droit du Premier minitre 
  Vajpajee, à son apogée en 2001, est l'homme des Américains. Né 
  à Lahore, cet ancien terroriste des RSS, qui participa aux massacres 
  de la Partition, est le seul homme politique indien connu qui, intronisé 
  au sommet de l'État, se rend au grand jour au siège de la CIA, 
  à Langley, en Virginie...
  
      Le propos du lobby pro-américain qu'il dirige, 
  à l'occasion du 13 décembre 2001, est simple :
1. Souder l'armée, les forces paramilitaires et un Parlement désuni derrière l'état-major, devenu le "Gurkha" du Pentagone ;
2. Faire basculer l'Amérique de Bush du côté des indiens afin qu'elle reconnaisse l'Inde comme une puissance nucléaire "honorable", ayant droit à une place au Conseil de sécurité.*
    *Le 
  prix à payer est la vassalisation du complexe militaro-industriel indien...
  
      Exit la question "futile" du Cachemire dont 
  l'Inde possède illégitement* selon les critères de l'ONU 
  45% du territoire.
    *En 
  1947, le décret d'un maharadja, Hari Singh, confiait le royaume 
  du Jammu et Cachemire à l'armée indienne, et avait prévalu 
  sur le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes (5).
  
  
  La suite prochainement.
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