14 mars 2007

Élections et sociologie expérimentale

http://mai68.org/ag/1119.htm
http://cronstadt.org/ag/1119.htm
http://kalachnikov.org/ag/1119.htm

    Auguste Compte, le philosophe positiviste, classait les sciences par ordre d'importance. Selon ce philosophe bourgeois du XIXeme siècle, la science la plus importante est la sociologie, vient ensuite la psychologie. Les autres sciences arrivent seulement après et je ne me souviens plus dans quel ordre, ce qui n'a aucune importance ; car, ce qui m'intéresse ici, c'est de bien noter que les deux sciences les plus importantes, du point de vue de la bourgeoisie, sont la sociologie et la psychologie. Et c'est bien normal, car :

    La psychologie, c'est la science de la manipulation des individus.

    La sociologie, c'est la science du maniement des foules.

    Les élections permettent aux scientifiques de faire de la sociologie expérimentale. Ils utilisent pour cela les médias du pouvoir pour faire de la pub à un candidat choisi par le pouvoir lui-même ; ensuite, à l'aide de divers sondages, ils vérifient l'effet produit. Mais, ne vous y trompez pas, les sondages les moins mensongers ne sont certainement jamais publiés, puisque la plupart des sondages publiés n'ont pour but que de manipuler l'opinion. Ils vérifient l'effet produit par leurs sondages bidons avec d'autres sondages, mais des vrais ceux-là et jamais publiés : on n'a en effet jamais eu l'occasion de lire des sondages étudiant l'effet produit par des sondages bidons !

    Dans un premier temps, les sociologues du pouvoir ont utilisé les médias pour faire de la publicité à Ségolène : « Elle est belle ma Ségolène, elle est belle, contrairement au Sarkonazi qui, lui, est petit et laid ! ». Et ils semblent avoir réussi à la transformer momentanément en Reine de France ; les gens disaient : « Ségolène est royale ! »

    Dans un second temps, ils ont fait de la publicité pour Sarkozy et ont vérifié jusqu'où il fallait aller pour le faire passer devant Ségolène. Sarkozy a dû accepter de citer jaurès !

    Mais, depuis quelques temps, ils font de la publicité pour Bayrou qui prétend que si la France va mal, c'est à cause des disputes perpétuelles entre la gauche et la droite, et que lui il est au centre et qu'il va prendre les bonnes volontés des deux camps pour résoudre tous les problèmes.

    Les sociologues du pouvoir semblent avoir ainsi réussi à faire monter Bayrou presqu'au niveau de Ségolène, mais pas tout à fait. Aussi, testent-ils maintenant une expérience à base de sondages :

    En faisant croire que Ségolène ne battrait pas Sarkozy au second tour (ce qui est très probablement faux puisque le Sarkonazi est extrêmement détesté en banlieue et que la moitié de la France habite en banlieue !) et en prétendant que par contre Bayrou battrait Sarkozy Sans coup férir au second tour (ce qui a de grande chance d'être faux puisqu'avec un duel Sarko-Bayrou, tous deux de droite, le taux d'abstention risque fort d'être impressionant !), vont-ils réussir à suffisamment manipuler les gens pour que Bayrou puisse passer devant Ségolène ? Nul ne sait encore les résultats de cette nouvelle expérience sociologique, puisqu'elle est en train d'avoir lieu.

    En tout cas, les constatations qui précèdent me confirment dans mon analyse du charme discret de la démocratie bourgeoise :

    http://mai68.org/tracts/Suffrageuniversel/LESUFFRAGEUNIVERSEL.htm

    Et seul un sursaut du prolétariat (au sens généralisé) peut mettre un terme à toute cette mascarade en réalisant une révolution digne de ce nom.

    Tant que la société sera divisée en classes, la lutte des classes existera ; et, tant qu'existera la lutte des classes, il y aura une droite et une gauche ; la gauche étant constituée, bien entendu, de celles et de ceux qui prennent le parti de la classe dominée, celle des exploité-e-s, et qui prônent la lutte des classes pour faire changer les choses ; ceux qui prennent le parti de la classe dominante, celle des exploiteurs, sont de droite et veulent que rien ne change, aussi prônent-ils la collaboration de classe, comme par exemple Bayrou qui prétend réunir les "bonnes volontés" des deux côtés.

    Il me reste à préciser que la lutte des classes n'a pas lieu dans les urnes, mais sur le terrain :

    http://mai68.org/tracts/Suffrageuniversel/LESUFFRAGEUNIVERSEL.htm

    La gauche officielle, c'est-à-dire la gauche politicienne, ce n'est pas la même chose que la vraie gauche. Et le prolétariat doit s'efforcer d'établir un rapport de force tel que la gauche politicienne, pour se faire élire, soit obligée de faire la même promesse électorale que Léon Blum en 1936. Mais quelle était donc cette promesse ? À quel point le rapport de force était-il à cette époque favorable au prolétariat ? Vous le saurez en cliquant ici :

    http://mai68.org/ag/1120.htm


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