19 mai 2007

PURITANISME

L'édifiante histoire des campagnes anti tabac de 1498 à 2007

http://mai68.org/ag/1153.htm
http://cronstadt.org/ag/1153.htm
http://kalachnikov.org/ag/1153.htm

    Pour comprendre la nature profonde des campagnes anti-tabac, il convient de découvrir que cette marotte n'est pas une nouveauté, même s'il fallut attendre l'année 1935 (campagne anti-tabac des nazis) pour que naisse le concept actuel de "santé publique" plus importante que la diversité culturelle et la liberté individuelle...

    1498 : Rodrigo de Jerez est condamné à 10 ans de prison par l'inquisition pour avoir fumé dans les rues d'un village catalan... Le roi d'Angleterre Jacques 1er condamna à la peine capitale sir Walter Raleight parce qu'il avait importé frauduleusement quelques tonnes de tabac... Mourad 4 de constantinople condamnait les fumeurs à avoir les pieds et les mains coupés lorsqu'ils étaient des civils, les militaires bénéficiaient d'un régime de faveur puisqu'on ne leur coupait que les lèvres et le nez. Pour s'assurer de la stricte observance de ses lois prohibitionnistes, Mourad se déguisait en civil pour surprendre les contrevenants, la nuit, dans les troquets de sa capitale... Aprés l'incendie de Moscou (1634), le tsar condamnait les fumeurs à avoir le nez coupé... L'empereur de Mongolie JEHANGIR, grand opiomane, condamnait les fumeurs de tabac à mort... Cette liste n'est pas exhaustive et parmi les sévices légitimes infligés aux fumeurs on doit retenir la fabuleuse idée qu'eut un despote de leur couler du plomb fondu dans la bouche... Tout au long de cette période qui va de 1498 à 1935, on doit noter des périodes de répit et des lieux ou les fumeurs seront peu ou pas persécutés... Mais pas les fumeuses qui furent partout considérées comme des souillons, des dévergondées et surtout comme de MAUVAISES MÈRES...

    1935 : tonton Adolphe, solidement installé à la tête de l'État savait qu'il ne serait pas facile de maintenir un pouvoir despotique auquel il est difficile de s'habituer. Ainsi, nacquit l'opération "c'est dur, mais c'est pour votre santé et pour votre bien" qui consistait à combattre les cancers en réprimant les "mauvaises habitudes des populations"... "VOUS AVEZ LE DEVOIR D'ÊTRE EN BONNE SANTÉ" fut le slogan principal de la campagne anti-tabac des nazis qui servira de réservoir et de prototype à toutes celles qui suivront...

    Entre 1945 et 1975, le détestable souvenir laissé par les nazis empécha les hygiénistes autoritaires-sécuritaires de sévir ouvertement et la liberté fut considérée comme plus précieuse que la sécurité et la pureté....

    Mais, tapis dans l'ombre de MAI 68, existaient des groupes ou la mentalité autoritaire prohibitionniste survivait (sectes et églises, médecins corporatistes, politiciens allergiques aux "désordre"... etc.)

    Fortement ébranlée par la défaite humiliante subie au VIETNAM, l'Amérique de Reagan souhaitera reformatter toute la société américaine en s'appuyant sur la militance des adeptes des "églises" néo-puritaines... Les technocrates de l'administration Reagan, parfaitement documentés et informés par d'excellents historiens, n'hésitèrent pas à se lancer dans le même antitabagisme que celui des nazis qui consiste à mépriser toute notion de LIBERTÉ DE FUMER au prétexte que fumer n'est qu'une mauvaise habitude pathogène (addiction) et non une pratique culturelle... Cet énoncé ferait pleurer de rire le premier ethnologue amateur débutant venu, mais qu'importe, pour les "fascisants" l'ethnologie n'est pas une science tres respectable...

    En France, aujourd'hui, nos dirigeants, droite dure et gauche caviar, souhaitent tous l'instauration de législations dures, plus sévères que celle des nazis, peut être pour rivaliser avec les potentats de l'Amérique ultra-libérale-paternaliste et autoritaire qui sont leurs modèle....

    Merci aux lecteurs de transmettre ces infos qui me parraissent bonnes à connaitre surtout lorsqu'on imagine la fonction anti-libertaire que remplissent parfaitement les logomachiques campagnes anti-tabac et leur cortège de règlementations ....

    Signé : Georges SPORRI

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COMMENTAIRE de Paulette :

Hum

À l'heure où l'on se fait enfumer (lacrimos contre manifestants) tant et plus par le pouvoir, voilà qui est plutôt bien senti.

Historique et parallèles fort intéréssants en tous cas ;

J'en grille encore une petite, et m'en vais me coucher un peu moins ignare.

Merci.

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COMMENTAIRE de do :

Extrêmement intéressant !

D'autant plus qu'avec le Sarkonazi à la tête de l'État, lui qui est en France LE principal agent sioniste au service de l'impérialisme américain, lui qui protège la scientologie et toutes les sectes puritaines venues d'Amérique ou d'Angleterre, lui qui rassemble dans sa seule tête toutes les ligues de vertu, on peut compter sur lui pour chercher à nous imposer le puritanisme anglo-saxon, on peut être sûr qu'il n'est pas prêt d'arrêter de faire chier à vouloir interdire le tabac, l'alcool, la conduite rapide, le sexe, et même la viande (regardez bien : il y a déjà et il y aura de plus en plus de propagande pour qu'on devienne végétarien ! par exemple dans des films ou des feuilletons), etc. En fin de compte, Sarko va faire chier toutes celles et tous ceux qui veulent prendre du plaisir, quelque soit ce plaisir !

Avec le sarkonazi, le seul plaisir autorisé, c'est le plaisir du travail !

Enfin quand je dis "autorisé", je devrais plutôt dire obligatoire...

Et quand je dis "plaisir" à propos du travail obligatoire, rassurez-vous, je fais seulement allusion à ce sketch de Fernand Raynaud où le patron vient ordonner à ses ouvriers de ne plus dire "je travaille", mais "je m'amuse". Par exemple : « Moi j'm'amuse en deux temps, d'huit heures à midi et d'deux heures à six heures. » dommage, je peux pas vous mettre l'accent de Fernand par écrit.

Mais ce qui est moins rigolo, c'est que le Sarkonazi c'est le retour du STO !

A+
do
http://mai68.org

Les patrons ont besoin de notre travail pour s'enrichir :

Le premier et principal slogan de la campagne électorale de Nicolas Sarkozy était : « Le travail c'est la liberté » ! Ce slogan est la traduction en français de la phrase allemande "Arbeit macht frei", devenue célèbre parce qu'elle était inscrite à l'entrée des camps de concentration allemands (pas seulement à Auschwitz). Et le Sarkonazi savait très bien tout ça. Le photomontage ci-dessous a été réalisé à partir d'une photo de l'entrée du camp d'Auschwitz. Vous pouvez facilement le tirer à l'imprimante sur un papier de taille normale (format A4) pour ensuite le reproduire à la photocopieuse, le distribuer et l'afficher où vous le jugerez bon :

LE TRAVAIL DES ESCLAVES C'EST LA LIBERTÉ DU MAÎTRE


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