1858
PROUDHON
La
femme est un joli animal
http://mai68.org/ag/1193.htm
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http://www.femmesplus.fr/mag-femme-elles-etaient-feministes.15551.fr.html
La femme est un diminutif dhomme
Lêtre humain, complet, adéquat, à sa destinée, je parle du physique, cest le mâle qui, par sa virilité, atteint le plus haut degré de tension musculaire et nerveuse que comportent sa nature et sa fin, et par là, le maximum daction dans le travail et le combat.
La femme est un diminutif dhomme à qui il manque un organe pour devenir autre chose quun éphèbe.
Partout éclate la passivité de la femme sacrifiée, pour ainsi dire, à la fonction maternelle : délicatesse de corps, tendresse de chairs, ampleur des mamelles, des hanches, du bassin, jusquà la conformation du cerveau.
En elle-même, la femme na pas de raison dêtre ; cest un instrument de reproduction quil a plu à la nature de choisir de préférence à tout autre moyen, mais qui serait une erreur, si la femme ne devait retrouver dune autre manière sa personnalité et sa fin.
Or, quelle que soit cette fin, à quelque dignité que doive sélever un jour la personne, la femme nen reste pas moins, de ce premier chef de constitution physique et jusquà plus ample informé, inférieure à lhomme, une sorte de moyen terme entre lui et le reste du règne animal.
La preuve par les nombres
La femme inférieure à lhomme en force physique, lui est inférieure au point de vue de la production.
Le rapport numérique 3/2 indique à ce point de vue le rapport de valeur entre les sexes ; conséquemment la répartition des avantages, à moins quune influence dune autre nature en modifie les termes, doit être toujours dans cette proportion, 3/2.
Voilà ce que dit la justice qui nest autre que la connaissance des rapports, et qui nous commande à tous, hommes et femmes, de faire à autrui comme nous voudrions quil nous fît lui-même, si nous étions à sa place.
Quon ne vienne plus nous parler encore longtemps du droit du plus fort, ce nest là quune misérable équivoque, à lusage des émancipées et de leurs collaborateurs.
La femme est tellement empêchée par les charges mêmes de la sexualité, quil ne lui reste presque aucun temps pour le travail productif : sans parler de ses ordinaires qui prennent 8 jours par mois, 96 jours par an, il faut compter pour la grossesse 9 mois, les relevailles 40 jours, lallaitement 12 à 15 mois ; en tout, 7 ans pour un seul accouchement ; supposant 4 naissances à 2 années dintervalle, cest 12 ans quemporte à la femme la maternité.
La femme par sa faiblesse organique et la position intéressante où elle ne manquera pas de tomber, pour peu que lhomme sy prête, est fatalement et juridiquement exclue de toute direction politique, administrative, doctrinale, industrielle.
La faiblesse de son cerveau
Linfériorité intellectuelle de la femme vient de la faiblesse de son cerveau, comme son infériorité physique vient de la faiblesse de ses muscles.
La force physique nest pas moins nécessaire au travail de la pensée quà celui des muscles ; de sorte que, sauf le cas de maladie, la pensée, en tout être vivant, est proportionnelle à la force. [Note de do : putain, il doit pas être bien fort, Proudhon ; et qu'est-ce que ça doit être intelligent, un éléphant ! là franchement j'ai éclaté de rire.]
Si la faiblesse organique de la femme, à laquelle se proportionne naturellement le travail du cerveau, navait dautre résultat que dabréger dans sa durée laction de lentendement, la qualité du produit intellectuel nétant pas altérée, la femme pourrait parfaitement, sous ce rapport, se comparer à lhomme, elle ne rendrait pas autant, elle ferait aussi bien. La différence purement quantitative, nentraînant quune différence de salaire, ne suffirait peut-être pas pour motiver une différence dans la condition sociale.
Elle a l'esprit faux
Or, cest précisément ce qui na pas lieu. Linfirmité intellectuelle de la femme porte sur la qualité du produit, autant que sur lintensité et la durée de laction ; et comme, dans cette faible nature, la défectuosité de lidée résulte du peu dénergie de la pensée, on peut dire que la femme a lesprit faux, dune fausseté irrémédiable.
La femme, ne possédant pas de germe, la résorption des spermatozoïdes ne peut se faire dans le cerveau. Dès lors, le cerveau nest pas fécondé chez la femme. Cest ce qui fait que les universaux lui échappent. Elle ne sait pas abstraire. Capable jusquà un certain point dappréhender une vérité trouvée, elle nest douée daucune initiative. Elle ne savise pas des choses, son intelligence ne se fait pas signe à elle-même, et sans lhomme qui lui sert de révélateur, de verbe, elle ne sortirait pas de létat bestial.
Elle est un être immoral
Concluons maintenant. Puisque, daprès tout ce qui précède, lintelligence est en raison de la force, nous retrouvons ici le rapport précédemment établi, savoir : que la puissance intellectuelle étant chez lhomme comme 3, elle sera chez la femme comme 2.
Et puisque dans laction économique, politique et sociale, la force du corps et celle de lesprit concourent ensemble et se multiplient lune par lautre, la valeur physique et intellectuelle de lhomme sera à la valeur physique et intellectuelle de la femme comme 3X3 est à 2X2, soit 9 à 4.
Non, la femme considérée sous le rapport de la justice et dans lhypothèse de ce quon appelle son émancipation, ne serait pas légale de lhomme. Sa conscience est plus débile de toute la différence qui sépare son esprit du nôtre. Sa moralité est dune autre nature. Ce quelle conçoit comme bien et mal nest pas identiquement le même que ce que lhomme conçoit lui-même comme bien ou mal. En sorte que, relativement à nous, la femme peut être qualifiée un être immoral
De là encore cet instinct de subordination qui se traduit si facilement chez la femme en aristocratie, puisque laristocratie nest autre chose que la subordination considérée par le sujet qui, du bas de léchelle, est monté au sommet
Par sa nature, la femme est dans un état de démoralisation constante, toujours en deçà ou au delà de la justice. Linégalité est propre à son âme. La domesticité lui est moins antipathique. A moins quelle ne soit corrompue ou émancipée, loin de la fuir, elle la recherche, et remarquez encore quà lencontre de lhomme, elle nen est point avilie. Ce que la femme aime par-dessus tout et adore, ce sont les distinctions, les préférences, les privilèges. Quest-ce que la justice pour un cur de femme ? De la métaphysique, de la mathématique. La femme veut des exceptions, elle a raison : elle est infirme et les exceptions sont pour les infirmes. De même que les idées et la justice, cest encore par lhomme que la pudeur vient à la femme. La pudeur est une vertu civile delle-même, la femme est impudique. Si elle rougit, cest par crainte de lhomme.
La mettre en réclusion
La femme est une réceptivité : de même quelle reçoit de lhomme lembryon, elle en reçoit lesprit et le devoir. Inférieure à lhomme par la conscience autant que par la puissance intellectuelle et la force musculaire, la femme se trouve définitivement, comme membre de la société tant domestique que civile, rejetée sur le second plan. Au point de vue moral comme au point de vue physique et intellectuel, sa valeur comparative est encore comme 2 à 3. Et puisque la société est constituée sur la combinaison de ces trois éléments, travail, science, justice, leur rapport et conséquemment leur part dinfluence, comparés entre eux, seront comme 3X3X3 est 2X2X2 soit 27 à 8.
Entre la femme et lhomme, il peut exister amour, passion, lien dhabitude et tout ce quon voudra, il ny a pas véritablement société. Lhomme et la femme ne vont pas de compagnie. La différence des sexes élève entre eux de même nature que celle que la différence des races met entre les animaux.
Aussi, bien loin dapplaudir à ce quon appelle aujourdhui lémancipation de la femme, inclinerais-je bien plutôt, sil fallait en venir à cette extrémité, à mettre la femme en réclusion.
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REMARQUE
de do :
Franchement, en lisant ce texte, on se demande s'il faut rire ou pleurer.
Pendant mon enfance, mon vieil ami anarchiste de Cavaillon (cliquable), la première personne se réclamant de l'anarchie que j'aie rencontrée, Hector Gastin, mort à 103 ans il y a 4 ou 5 ans, me disait que si l'on veut se faire une idée de l'infini, il suffit de regarder la bêtise humaine.
Quand je pense que cet abruti de Proudhon est encore aujourd'hui admiré par la plupart des anarchistes, cela me fait penser qu'il reste finalement bien peu de communistes à admirer Staline, mais que cela n'empêche en rien les anarchistes de continuer, perpétuellement et comme un rituel, de reprocher Staline aux communistes.
Mais tout ça ne m'empêchera pas de dire sans ironie aucune :
VIVE L'ANARCHIE !
Et peut-être aussi, mais là très ironiquement, le "isme" étant ici un indicateur d'idéologie :
À BAS L'ANARCHISME !
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou : http://kalachnikov.org
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net