Juin 2007 L'ENVOLÉE Après
un procès perdu, l'Envolée a besoin de soutien financier. POUR
EN FINIR AVEC TOUTES LES PRISONS http://mai68.org/ag/1196.htm COMMUNIQUÉ DE PRESSE « Vous avez décrit maladroitement une situation
bien réelle. » Après plusieurs reports du délibéré, le tribunal a rendu le 29 mai 2007 un jugement malheureusement très éloigné de lécoute apparemment attentive du 19 décembre : la première plainte a été déclarée prescrite, mais le journal LEnvolée a été condamné à 1000 euros damende avec sursis pour chacune des trois autres plaintes de ladministration pénitentiaire, et à 500 euros de dommages et intérêts pour R. Danet. Dans ses motivations, le tribunal de Beauvais a déclaré ne pas mettre en doute les violences dénoncées : il a considéré que linfraction de diffamation envers ladministration pénitentiaire « était constituée dans sa forme et par les mots employés », en ajoutant que « la faiblesse de la peine la rend symbolique, car vous avez décrit maladroitement une situation bien réelle » : c'est dans la forme qu'il voit matière à offense, et donc à condamnation. Tout comme ladministration pénitentiaire, il interdit aux prisonniers de dénoncer eux-mêmes les exactions qu'ils ont subies : la vérité crue constitue une « offense » ! Contrairement aux apparences, ces amendes ne sont pas « symboliques », et pour nous la condamnation est lourde et forte de sens. Le sursis est une mesure destinée à avertir le journal que nous ferions mieux de renoncer à publier les textes de prisonniers. Les 500 euros pour R. Danet sont le comble de lindécence : le tribunal na pas jugé bon dannuler la procédure de plainte alors que louvrage cité par LEnvolée date de trente ans et quil navait fait lobjet daucune poursuite à lépoque. Il était alors risqué de faire trop de bruit autour du « malaise cardiaque » auquel Patrick Mirval venait de succomber dans lascenseur qui le menait au mitard de Fleury ; ascenseur dans lequel se trouvait R. Danet. Il est vrai que depuis, ce personnage a été largement récompensé pour ses actes, passant du poste de surveillant à celui de directeur hors-cadre, le plus haut grade de ladministration pénitentiaire. L'opacité et le silence sont intrinsèques au fonctionnement de l'administration pénitentiaire. La justice, « en toute indépendance », paraît une fois de plus être là pour le rappeler. Six numéros du journal ont fait l'objet de plaintes pour diffamation ; à quand la prochaine, celle qui révoquerait éventuellement le sursis et mettrait L'Envolée en danger de mort ? Si, pour des journaux à grand tirage, 3000 euros ne représentent presque rien, ces frais hypothèquent notre existence : pour sauvegarder notre indépendance, nous avons fait le choix de ne pas être subventionnés et de ne recevoir dargent daucune organisation. Cette épée de Damoclès, outre une attaque contre la liberté d'expression et contre la liberté de la presse, est une censure à peine déguisée. Sans illusion particulière, sans goût pour la procédure ni pour les tribunaux, nous sommes contraints de faire appel de cette décision. Pour
LEnvolée, 0°) Solidarité avec les prisonniers La prison, c'est la politique de la dictature. Tous les prisonniers sont des prisonniers politiques : http://mai68.org/journal/N49/15novembre2000.htm 1°) Deux films sur les prisons réalisés par l'envolée sont disponibles : IL N'AVAIT QUE LE DROIT DE MOURIR ! : COMMUNIQUÉ CLANDESTIN DE 3 PRISONNIERS DE LA CENTRALE D'ARLES : 2°) L'envolée a besoin de soutien financier. En lisant le communiqué de l'envolée, vous avez pris conscience que l'Envolée ne peut continuer à exister bien longtemps sans votre soutien financier. Ce serait sympa d'envoyer des chèques à l'ordre de L'Envolée à cette adresse : L'envolée Vous pouvez aussi vous abonner au journal L'Envolée à la même adresse pour 15€ par an, soit 100 Francs en vrai argent. |
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