2 novembre 2000

 

          Depuis un mois maintenant les autorités israéliennes répondent par une terrible répression aux revendications palestiniennes d’avoir un Etat indépendant. Contrairement à ce qui s’était passé en décembre 1987, lorsqu’éclata la première Intifada, les télévisions et journalistes du monde entier sont sur le terrain. La mort du petit Mohamed El Dureh a horrifié les téléspectateurs du monde entier. Sans doute pour la première fois, les téléspectateurs ont pu voir en direct les pratiques de l’armée israélienne, et l’un des derniers mythes, celui de l’armée "propre" s’est passablement écroulé. Très rapidement, la volonté de reprise en main de la presse s’est faite sentir, mais la présence de journalistes de la presse internationale sur le terrain compliquait une tâche déjà ardue. Une "reprise en main" qui s’organise sous plusieurs angles : - D’abord sur le terrain, éloigner les journalistes et alimenter les bureaux de presse étrangères d’informations clés en main (images tournées par l’armée israélienne, visites guidées sous la protection de Tsahal....). - Puis à l’étranger, par des attaques virulentes contre les rédactions de presse, attaques qui conjuguent accusations de désinformation et d’antisémitisme. C’est dans ce contexte que depuis une dizaine de jours, des journalistes étrangers sont les cibles de tirs de l’armée israélienne, tirs que les journalistes palestiniens connaissent bien depuis le début des années 90. Jacques-Marie Bourget de l'hebdomadaire Paris Match a été touché d’une balle réelle au poumon alors qu’il se trouvait à distance respectable des affrontements, mais à proximité d’une base militaire israélienne. Ces derniers jours, c’est Ben Wedeman de CNN qui est à son tour blessé à la poitrine par une balle réelle alors que lui aussi se trouve loin des affrontements. Simultanément Paris Match est victime d’une campagne visant à mettre en doute l’honnêteté et le professionnalisme des reportages ramenés de Palestine par ses journalistes, dont J-M Bourget qui se remet lentement de sa blessure dans un hôpital parisien. Sur le terrain, les journalistes palestiniens, israéliens et étrangers font un remarquable travail dans des conditions extrêmement difficiles. Ils résistent courageusement aux menaces qui leur sont faites, mais le maillon faible se trouve dans les rédactions à l'étranger, plus sensibles aux pressions, surtout si elles vont toutes dans le même sens. C’est pourquoi, il est indispensable de vous manifester auprès de la Rédaction de Paris Match, pour témoigner votre solidarité avec Jacques-Marie Bourget et les reportages publiés par l’hebdommadaire :

Monsieur Alain Genestar, Directeur adjoint de la rédaction
Paris Match - 151, rue Anatole France - 92300 Levallos-Perret
Télécopie : 01 41 34 71 23 - E-mail : agenestar@hfp.fr

 

 

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