20 aout 2008 Adieu
Lama !
http://mai68.org/ag/1432.htm Tenzin Gyatso naime pas la parabole. Celle de la tigresse affamée qui croise le chemin de lÉveillé. Lascète, pris de compassion, offre sa carcasse à lanimal Le XIVe dalaï-lama néchangerait jamais sa peau contre la liberté dune nation. Le prosélytisme de son église est tourné vers lOccident et les biens matériels. Cest pourquoi au pays de naissance de Gautama, a Lumbini, il ne fait plus recette. Certains peuples de culture tibétaine préfèrent y rejoindre les rangs de lArmée populaire de libération. « DIEU EST MORT AU NEPAL, cest le camarade Prachanda qui est le Premier ministre de la république. » crient les enfants... Mais notre agent à Katmandou, Mathieu Ricard, ne dit mot de cette formidable révolution, et préfère parler dune poignée de réfugiés, hurlant devant lambassade chinoise... Pour les Népalais, le dalaï-lama est une marionnette, fripée et malodorante, dont les fils, si vous avez le regard assez perçant, vous mèneraient droit à Washington. Pour arracher le voile de lIgnorance, au sujet de cette secte ou plutôt cette mafia, je republie mon texte, paru sur Bellaciao, récemment. BREF COUP DIL SUR UN NID DE VAUTOURS « Obéissez à vos porcs qui existent, moi, je me soumets à des dieux qui nexistent pas. » René Char Il y a 100 000 réfugiés tibétains vivant en Inde. Depuis 1959, la communauté tibétaine en exil essaye de reconstruire sur le versant sud des Himalayas les monastères détruits, par la Révolution culturelle, ainsi que les palais dété du dalaï-lama, dans chaque village indien où vivent des réfugiés tibétains. La chose nest pas aisée et suscite la résistance des populations locales. À Dharamsala, plus précisément Macleodganj, Tenzin Gyatso a fait construire un Potala et un Norbulingta plus modestes que ceux de Lhassa sur un terrain prêté par Nehru au début des années 60.. Chose que beaucoup de journalistes ignorent : le réfugié tibétain, aussi riche soit-il, en Inde, ne peut être propriétaire des sols Macleodganj est une station climatique, au nord-ouest de lInde, inventée par les Anglais à la fin du XIXe siècle où vivent quelques milliers dhabitants dont un nombre important dexilés de souche tibétaine. Ce terrain « prêté » par le gouvernement indien est sujet aux tremblements de Terre. Cest dire quon naime pas beaucoup les tibetains dans la région Ce village himalayen, cerné de sapins, de marchands du temple et de cantonnements militaires est néanmoins une « capitale ». Elle a à sa tête un satrape que tout le monde connaît : le dalaï-lama y a établi une assemblée, un pouvoir exécutif, le Kashag, et une commission de justice grandiloquente, qui mime un semblant de séparation des pouvoirs. Mais le dalaï-lama tel le père Ubu demeure le maître incontesté des moulins à prière La preuve : son trône, couvert de faux joyaux, est installé, symboliquement, au milieu de lAssemblée au-dessus des sièges des députés ; et le Premier ministre, le professeur Samdhong Rempoché porte la toge monacale. La première qualité de ce gouvernement fantoche est de signifier limpossibilité dune citoyenneté indienne aux réfugiés et leurs descendances ; et la non-séparation de léglise et lÉtat. Le « gouvernement démocratique » de Dharamsala est une sorte de village Potemkine où lon délivre des papiers de couleur jaune qui ne servent à rien ; les sujets du Dalai Lama ne peuvent ni se rendre en Europe avec ces documents ni prétendre à de quelconques droits sur le sol indien. Pourquoi donc iraient-ils voter ? Invités sur la terre indienne, depuis 1959 et interdits de politique depuis, selon un traité secret signé entre « Kundun » et le pandit Nehru, ils peuvent à tout instant faire lobjet dune expulsion. Cest pourquoi ils nont - hormis le dalaï-lama et le Youth Tibetan Congres - aucun leader sérieux, aucun parti politique qui puissent uvrer à leur émancipation. Seuls les riches, cest-à-dire les nobles et leurs relatifs, peuvent se payer des passeports onusiens, indiens, népalais ou chinois ; et ont droit à une liberté politique dont ils usent avec modération. Les tibétains pauvres qui survivent dans les colonies de Macleod, Majnu Katila ou Manali, appartiennent corps et âme à « lOcéan de sagesse » et à sa bureaucratie de pacotille. Les enfants qui viennent du Tibet, sils appartiennent à une autre secte religieuse, Bonpo, Nigmalpa, Sakya, Katyupa, doivent faire allégeance à la figure du Satrape et suivre à la lettre ses prescriptions. Les adolescents doivent cracher sur les images bannies du panthéon (Dorje Shugden, par exemple). La folie directive du dalaï-lama va jusquà proscrire publiquement lhomosexualité et certaines figures érotiques du Kama sutra ; et lassociation des femmes tibétaines, à Macleodganj, fait la chasse aux filles dont la vie serait jugée dissolue « Nombre de tibétains évadés du Tibet sont, en fait, des touristes venus voir des proches ; ils se font enregistrer par les bureaux des réfugiés, reçoivent les 500 roupies quon donne au nouvel arrivant et refont le chemin inverse » raconte Tsering, un habitué du système. Un
tibétologue chinois Bi Hua crache avec mépris, un brin
xénophobe : LE DALAÏ-LAMA, UN LOUP EN ROBE DE SAINT Pour un psychanalyste ethnologue, « le dalaï-lama, dans ce village des contreforts de lHimalaya, serait le surmoi dune communauté attardée de quelques milliers dâmes dont le mode de penser se serait arrêté, quelque part, entre le XII et XIIIes siècles ». Les nobles "rempochés" qui composent la cour du dieu-roi, quant à eux, semblent fort impressionnés par le grand « timonier » et la révolution culturelle. Le musée du génocide, construit il y a quelques années, qui prétend que les chinois auraient tué plus dun million de tibétains depuis 1950, représente Tenzin Gyatso comme une sorte de Mao tsé toung infaillible dont la moindre pensée respire la grâce et la justesse. Il y a là, pour lobservateur attentif, un curieux mélange de superstitions moyen-âgeuses, de révision de lhistoire et de fascination pour la Chine rouge. Tellement sûre et conquérante, cette Chine médaillée olympique, que la minorité tibétaine, en exil, se sent obligée de comparer le dalaï-lama au grand timonier. En fait, les relations entre la Chine et Dharamsala nont jamais été rompues ; la plupart des commerçants tibétains, à Macleodganj, ont fait fortunes avec des produits estampillés « made in China ». Même les drapeaux de prière sont fabriqués là-bas
Le culte de la personnalité est tellement poussé à Dharamsala que les sujets de Sa majesté prétendent que la sueur et lodeur de Tenzin Gyatso ont des vertus miraculeuses. La chose nest pas extraordinaire sur le continent indien ; on récupérait le crottin et lurine des Maharadjas, autrefois, pour en faire des philtres et des parfums La croyance a donné naissance à une industrie lucrative : selon un apothicaire, crasseux et coiffé dun bonnet zanskari, le dalaï-lama passerait sa journée à souffler sur des pilules, faites dherbes himalayennes et de poussières « divines », à avaler au dernier quart de la lune montante. En France, le marabout Tenzin Gyatso serait accusé dexercice illégal de la médecine, de trafic de substances illicites, de faux, usage de faux, abus de confiance et manipulation de personnes vulnérables. En Inde, il est le Bouddha vivant, cest-à-dire celui qui guérit par la parole Des gourous de la sorte, il y en a plein les ashrams, ici, Rama Soami, là, Saï Baba, avatars dOsho et dAurobindo, bénéficiant dune liberté absolue.
Les cancéreux en phase terminale et les grabataires à cinq minutes de la tombe viennent du bout du monde, par charter, acheter leurs produits miracles. La spiritualité tibétaine sest fait une spécialité du rinçage des cerveaux, des médecines parallèles et de laccompagnement des riches mourants. Le lama qui illustre le mieux le phénomène, cest lescroc, Sogyal Rempoché et son Best seller, « Le Livre tibétain de la vie et de la mort ». Dans les années 1980-1990, le lama a connu la fortune et la célébrité aux États-Unis. Hélas pour lui, la roue du karma a brutalement tourné. Des disciples de sexe féminin lont dénoncé, en 1994, à la police ; pendant 19 ans, le lama persuadait ses auditrices davoir des relations particulières avec lui pour atteindre lillumination ! Le Maître « tantrique » étant riche, il a pu éviter un procès en payant très cher ses victimes. Mais revenons au soi-disant gouvernement tibétain en exil, modèle de démocratie. Au sein du gouvernement, le président de lassemblée et les Kalons (ministres) du Kashag sont soumis au « balaï-lama ». À la fois saint et patron, cest lui qui fixe les résolutions du Kashag et de lAssemblée ; et nomme les officiels aux postes gouvernementaux. Le dalaï-lama est le maître des calendriers, le grand consultant des oracles, celui qui choisit les tulkus et le patron des Bouddhas. Car, toutes les crapules galonnees qui lentourent comme son frère aîné, Thubten Norbu, ancien chef dantenne de la CIA, sont des bouddhas vivants. LE FRIC EST LE CIMENT DE LEUR ÉGLISE Les lamas ne croient pas à légalité des chances et des sexes à la naissance, surtout dans un pays du tiers-monde. Il y a quelques années Tenzin Gyatso a nommé lacteur américain Steven Seagal, tulku, parce quil avait versé des millions de dollars à la Cause La non-séparation du spirituel et du temporel (cest-à-dire le non-partage de largent familial) est inscrite dans la constitution. En fait, cest le seul terrain qui fédère cette mafia. Le frère cadet du dalaï-lama Gyalo Thondup est à la fois chef de la sécurité, de la diplomatie et des finances ; un autre frère cadet, Lobsang Samdain, est ministre de la Santé. La sur cadette Jezuin Baima (Jetsum Pema) dirige le département de lÉducation. Le beau-frère a été ministre de lIntérieur pendant dix-huit ans De nombreux parents de Tenzin Gyatso ont occupé des postes importants dans son gouvernement. Lhistoire de cette famille féodale, agrippée au pouvoir de largent, depuis les années 1940, est pleine de coups de poignards, de trahisons et de lettres empoisonnées, qui raviraient Alexandra David-Neel Lhistoire de lévasion rocambolesque du Tibet en lan 2000 du XVIIe Karmapa, par exemple, choisi curieusement par le DL et le gouvernement chinois, illustrerait bien la saga de cette « triade ». Cette évasion était une nécessité pour la survie de la secte ; des rempochés comme le gérant Sharma, proche des intérêts indiens, avait choisi un autre tulku pour succéder au très riche XVIe karmapa, protecteur du monastère de Rumtek, au Sikhim. Il fallait empêcher que ce Karmapa, élu par lInde, soit intronisé Cette histoire pourrait faire lobjet dun thriller passionnant et enrichir un producteur de Bollywood. Hélas, cela nintéresse même pas un scénariste de série B dHong Kong. Pourquoi une telle protection ? La république populaire de Chine et lUnion indienne protègeraient-elles ensembles cette mafia ? Signé : Himalove
*Selon Patrick French, lancien directeur du mouvement Free Tibet, le chiffre dun million et demi de victimes tibétaines, donné par le gouvernement en exil, est une supercherie. |
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