26 septembre 2008

La crise, c’est l’orgasme du capitalisme !

Réaction de la LCR aux propos de N. Sarkozy à Toulon et réponse de do

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    Réaction de la LCR aux propos de N. Sarkozy à Toulon

    A Sarkozy et aux riches de payer la crise

    Communiqué de la LCR.

    A Toulon, Sarkozy a été obligé de reconnaître la gravité de la situation. Il reconnaît que la crise risque de passer de la sphère financière au secteur bancaire menacé d’asphyxie. Il reconnait que la crise génère la baisse de la croissance, un nouveau bond en avant du chômage dopé par des plans de licenciements massif, une nouvelle dégradation des conditions de vie des classes populaires. Adepte de la méthode de la poudre aux yeux, il s’est livré à un numéro purement démagogique pour tenter de dédouaner le capitalisme et contre le laisser-faire de la sphère politique vis à vis du marché. C’est le signe du puissant discrédit qui frappe le capitalisme. Aux Etats-Unis comme en France, la crise est tellement forte que les partisans du moins d’Etat organisent désormais son intervention dans l’économie.

    Derrière les discours, il y a la réalité d’une politique toujours plus agressive contre les droits et les acquis sociaux. La politique qu’il annonce sur le terrain des services publics porte un nom, l’austérité. Des dizaines de milliers d’emplois publics supprimés, c’est à dire un plan de licenciements massif à faire pâlir de jalousie les grands patrons du privé, voilà la pierre angulaire du discours de Toulon. Et l’arbre de l’annonce d’une législation contre les parachutes dorés ne doit pas masquer la forêt d’une politique visant à protéger les possédants et à faire supporter les conséquences de la crise aux classes populaires. Privatiser la Poste alors que les banques en faillite sont nationalisées, c’est la vieille recette du capitalisme : privatiser les bénéfices, nationaliser les pertes.

    Oui, le capitalisme vit une crise profonde. Et c’est aux riches de la payer ! La charge à laquelle Sarkozy s’est livrée « contre l’ anticapitalisme » souligne que le rejet du système monte dans la société, que les anticapitalistes gagnent du terrain. La seule alternative crédible face au désastre capitaliste, ce n’est pas l’aménagement ni la réforme. C’est la rupture. Le capitalisme ne se moralise pas. Il se combat et doit être remplacé par une nouvelle organisation de la société, le socialisme démocratique et écologique. C’est notre projet. Le NPA doit devenir une grande formation politique utile à la fois pour tenir tête à Sarkozy et au Medef, pour défendre les intérêts de la majorité de la population, pour faire vivre l’espoir et développer les luttes contre ceux qui exploitent, qui précarisent et qui licencient.

    Le 26 septembre 2008.

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RÉPONSE de do :

    Je cite la LCR : « La charge à laquelle Sarkozy s’est livrée "contre l’ anticapitalisme" souligne que le rejet du système monte dans la société, que les anticapitalistes gagnent du terrain. »

    Et je dis d’accord !

    Mais si je cite à nouveau la LCR : « Sarkozy a été obligé de reconnaître la gravité de la situation. Il reconnaît que la crise risque de passer de la sphère financière au secteur bancaire menacé d’asphyxie. Il reconnait que la crise génère la baisse de la croissance, un nouveau bond en avant du chômage dopé par des plans de licenciements massif, une nouvelle dégradation des conditions de vie des classes populaires. »

    Là, je dis NON ! et je le prouve en traduisant ainsi ces propos de la LCR : « Sarkozy n’est coupable de rien, c’est la crise qui est coupable de tout ! et comme la crise est coupable, il est inutile de faire grève ; car la grève ne supprimera pas la crise mais l’aggravera ! » Je sais que ce n’est pas ce que la Ligue veut dire, mais c’est ce qu’elle dit malgré tout sans même s’en rendre compte. Et c’est dramatique !

    La "crise", c’est avant tout un spectacle : l’argent ne s’évapore pas, il passe de certaines poches dans d’autres poches : les moyens requins de la bourse ont mangé les petits et les gros requins ont mangé les moyens et, actuellement, les gros se font eux-mêmes manger par les très gros.

    L’argent va à l’argent !

    La "crise", c’est quand les plus gros s’enrichissent d’un seul coup sur le dos des moins gros !

    En plus, avec le spectacle de la crise, les capitalistes peuvent faire croire au prolétariat qu’il n’y a pas le choix, que c’est la "crise", que tout le monde doit faire un effort, que le prolétariat doit faire de gros sacrifices, qu’il est inutile, voire nuisible de faire grève, que ça ira mieux demain, toujours demain...

    Le capitalisme est un système fait pour enrichir les riches en appauvrissant les pauvres. Pendant la "crise" cet enrichissement des plus riches au détriment de moins riches qu’eux se fait d’un seul coup.

    La crise, par conséquent, ce n’est pas quand le capitalisme fonctionne mal, c’est au contraire quand il fonctionne au mieux.

    La crise, c’est l’orgasme du capitalisme !


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