12 février 2001
ONT INTERROMPU LEUR GRÈVE DE LA FAIM.
Des avancées importantes ont été gagné par les militants d'Action Directe
a.. Nathalie Ménigon pourra passer les examens médicaux qui lui ont été
refusé jusqu'ici.
b.. Le cas gravissime de la santé de l'ex membre d'Action Directe, George
Cipriani, sera enfin pris en compte. Il passera une expertise psychiatrique.
Voici les propos d'une proche de Cipriani qui a obtenu un permis de visite
un an après l'avoir demandé... :
c.. "Il ne réagis plus, c'est ça qui est le plus terrible. Il est
indifférent à tout, il est au courant de rien, il ne lit pas, il ne sort
plus en promenade. Je lui ai parlé des gens qu'il connaissait, du Kosovo, je
lui ai demandé s'il avait besoin de quelque chose. Il répond constamment :
"ce n'est pas nécessaire". La vie, pour lui, s'est arrêtée en 1989, après sa
première grève de la faim. Il est comme les personnes âgées, il n'a plus que
des souvenirs très anciens. Il fait des phrases construites, mais il n'y a
plus rien derrière. Après tant d'années à l'isolement, j'ai eu l'impression
qu'il était mort à l'intérieur, ç'a été très pénible. "
Dans un très court entretient à un journaliste du journal "Le Monde", Joëlle
Aubron indiquait : "Nous avons été condamnés sur des actes politiques. La
répression de l'État passe par la criminalisation des luttes, on est des
prisonniers comme les autres, mais pas tout à fait comme les autres."
Jean - Marc Rouillan a obtenu pour sa part, qu'il soit transféré à la prison
d'Arles dans la région de sa famille.
L'État français continue à condamner à la mort lente des centaines de
prisonniers politiques à l'intérieur de ses geôles.
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