27 février 2001
Comité de Soutien au Peuple Tibétain
Paris, le 27 février 2001 COMMUNIQUÉ
Une religieuse tibétaine, NGAWANG LOCHOE, agée de 27 ans, est
décédée à la
prison de Drapchi (prison n°1 de Lhassa) le 5 février dernier, alors
qu'elle
devait être libérée prochainement.
NGAWANG LOCHOE avait été arrêtée le 14 juin 1992,
pour avoir participé à une
manifestation pacifique à Lhassa, la Capitale du Tibet occupé.
Accusée
« d'activités contre-révolutionnaire et de propagande
contre la Mère-Patrie
-chinoise-), elle avait été condamnée 7 mois plus tard
à une peine de 5 ans
de prison. Durant les 7 mois précédant sa condamnation, elle avait
été
sévèrement torturée au centre de détention de Gutsa.
En 1993, elle avait enregistré, avec 13 de ses co-détenues (dont
Ngawang
Sangdrol, condamnée à 21 ans de prison) une cassette de chants
patriotiques
tibétains. Les 14 religieuses avaient vu alors leur peine doublée
ou
triplée. NGAWANG LOCHOE avait écopé de 5 années
supplémentaires.
Debut janvier 2001, il a été interdit à sa famille de
la rencontrer. NGAWANG
LOCHOE est morte peu de temps après que des policiers chinois l'aient
transferée à l'hopital militaire de Lhassa. Un témoin rapporte
que la jeune
femme était en bonne santé et ne souffrait d'aucune maladie.
Au moins 13 religieuses tibétaines sont décédées
des suites de tortures
depuis 1987.
NGAWANG LOCHOE avait été adoptée symboliquement, à
l'initiative du C.S.P.T,
par la ville de Bègles. Le Maire, Noël Mamère, avait plusiseurs
fois écrit
aux autorités chinoises pour demander la libération de la jeune
femme.
Alors que les représentants du Comité International Olympique
qui reviennent
de Pékin refusent d'intégrer les droits de l'homme dans leur reflexion
pour
l'attribution des Jeux Olympiques de 2008, les atrocités continuent en
Chine et au Tibet. Le Comité de Soutien au Peuple Tibétain, comme
près de
200 groupes de soutien à travers le monde, lance ces jours-ci, une campagne
contre l'attribution de ces Jeux à la ville de Pékin. Le C.S.P.T
rappelle
que le principe fondamental n° 8 de la Charte Olympique est le suivant :
« La pratique du sport est un droit de l'homme ». Le CIO serait
bien inspiré
d'y rajouter : « Un sport libre dans un pays libre ! ».
Vive la révolution : http://www.mai68.org
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