11 juin 2001
Car selon un organisme britanique, Statewatch, c'est ce qui pend
au nez des internautes européens depuis qu'Enfopol,
pour Enforcement police, s'est mise en tête de faire voter par l'Union européenne
un projet obligeant les fournisseurs de services Internet à conserver pendant
sept ans l'historique des activités de chaque internaute. On ne va pas vous
resservir le spectre
de Big
Brother à chaque fois, mais ça fait froid dans le dos.
Théoriquement, ces données sont réservées à la poursuite des criminels – ce
qui permet d'emporter l'adhésion de principe de tous - et ne seraient utilisées
que dans un cadre strictement défini par la loi. Jusqu'à ce qu'une autre loi,
comme souvent, permette à d'autres organismes que les polices européennes d'y
fourrer leur nez. Dès lors que les données existent, il y aura toujours quelqu'un
pour vouloir les utiliser.
Évidemment, et ça rassure, de nombreuses voix s'opposent à cette idée. Malheureusement,
et ça inquiète, ce genre de projet finit toujours par voir le jour, au besoin
clandestinement. Les Carnivore
(rebaptisé DCS1000),
Échelon
et autres initiatives du genre se portent très bien malgré toutes les oppositions
et enquêtes menées à leur encontre.
Pour l'instant, l'Union européenne dit non au projet. Officiellement. Car Statewatch
serait en mesure de prouver le contraire. Toujours est-il que l'Union européenne
débat de l'idée – prochaine réunion les 28 et 29 mai -, preuve qu'elle ne la
rejette pas complètement; et la Grande-Bretagne, la Hollande et la Belgique
auraient d'ores et déjà accepté la chose pour une durée de deux ans.
Et dire qu'en Europe, certains se prétendent les champions des droits de l'homme!
Vive la révolution : http://www.mai68.org
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