18 mai 2001
Du 22/2/01
  Communique de Presse du Comite de Vigilance pour la Liberation
  et la Defense de William FERRARI et Yves PEIRAT.
Theatre Toursky, Passage Leo FERRE 13003 Marseille
Au lendemain du 6eme anniversaire du meurtre d'Ibrahim Ali par
  des colleursd'affiches du Front National, le tribunal
  Correctionnel de Marseille vient de condamner les militants
  Antifascistes :
5 ans de prison ferme pour Yves PEIRAT ;
18 mois dont 14 de sursis pour William FERRARI, pour les degats 
  materiels al'encontre des locaux du F.N., actes symboliques qui
  n'ont jamais eu poureffet de mettre en danger la vie de
  quiconque.
Il faut rappeler que l'assassin du jeune Ibrahim Ali et ses
  complices, ontete condamnes respectivement a 15 ans, 10 ans et
  2 ans de prison, et que les responsables de l'extreme droite,
  instigateurs moraux du crime, n'ont jamais ete poursuivis.
En suivant a la lettre les requisitions du Procureur, le
  jugement
  d'aujourd'hui a refuse de tenir compte du contexte de montee de 
  l'ideologie de l'extreme droite, de haine raciale et xenophobe,
  dans lequel ces actionsont ete mises en oeuvre.
Apres 16 mois de detention preventive, le Comite, soutenu par de
 nombreuses personnalites et des milliers de citoyens, pensait
  legitimemen t qu'Yves PEIRAT sortirait libre a l'issu de
  l'audience.
A ce verdict demesure, s'ajoutent des sommes importantes
  destinees aux parties civiles, dont Cinquante mille Francs de
  dommages et in terets a M. BAUMAN aupres de qui les tueurs
  d'Ibrahim Ali etaient venus chercher protection et soutient.
Dans une periode de campagne electorale ou les partis d'extreme
  droite continuent en toute legalite a appeler a l'ordre raciste
  et xenophobe, la justice a fait le choix d'une repression
  selective et severe contre un militant qui n'a jamais voulu
  exemplariser ses actions.
La lourdeur de ce verdict interpelle tous les democrates sur
  leur
  responsabilite et leur engagement dans la lutte contre le
  fascisme.
  ***********************************************
  A propos de la procédure d'appel suite à la condamnation de Yves
  Peirat
La lourde condamnation de Yves PEIRAT apparaît particulièrement
  injuste etpolitiquement inacceptable à toutes les personnes
  sensibles au véritable danger de l'existence des partis
  fascistes pour la vie démocratique.
Ce tribunal a jugé des gens honnêtes et des Patriotes.
Notre Patrie c'est la Solidarité des hommes libres face à la
  courbure des esprits et des corps sous l'acceptation de
  l'ordonnancemen t morbide du monde.
Ce fond immonde qui remonte à la surface et la colore de son 
  voile sinistre,c'est le fascisme au masque démocratique
  essayant de se fondre dans la planéité étale voulue par 
  le
  néolibéralisme.
Accorder au titre de "préjudice moral" cinquante mille francs au
"frontiste" BAUMAN, protecteur des assassins d'Ibrahim ALI,
  c'est légitimer l'extrême droite meurtrière et ses
  représentants. C'est niveler symboliq uement l'expression
  politique de l'éthique démocratique et son contraire.
Tous les Partis, Mouvements et Associations progressistes sont
  de fait quasiment insultés. Se retrouveront-ils réduits au même
  statu t de "produits" dans le grand supermarché planétaire 
  ? Le
  fascisme faisant parti e de"l'offre" comme la démocratie ?
Plusieurs années de prison pour avoir protesté frontalement
  contre l'intolérable expression du fascisme fusse-t-il
  représenté par les urnes, cela annihile les valeurs
  républicaines de Liberté, d'Égalité et de Fraternité, 
  et détache
  la justice de la République.
Non, "notre" démocratie n'est pas aboutie !
Appliquer de telles sanctions contre des militants antifascistes
revient à encourager l'extrême droite à aller plus loin 
  dans son
  arrogance et à occuper le terrain de la vie publique pour le
  pénétrer consciemment de ses perversions intellectuelles.
Une réaction salutaire de tous les démocrates s'impose.
L'appel à ce verdict, qui est la première réponse politique, 
  est
  engagé par Yves PEIRAT qui ne souhaite pas que je le suive dans
  cette procédure.
Je respecte cette décision et je poursuivrai ma solidarité, en
  étant plus délié, à travers la plus large mobilisation
  possible pour la digni té de tous les antifascistes.
William Ferrari
  Marseille le 5 mars 2001
Vive la révolution : http://www.mai68.org
                                      ou : 
  http://www.cs3i.fr/abonnes/do 
  
             ou : 
  http://vlr.da.ru
                ou : 
  http://hlv.cjb.net