21 juin 2001
 
Coordination Anti-Répressive de Bretagne
  Le porte-parole
  Claude LE DUIGOU
  
  
  
  
  Communiqué de presse
  
  
  PRISONNIERS POLITIQUES BRETONS CONTRE «AUJOURD'HUI EN
  FRANCE»: JUGEMENT LE 16 AOUT. 
  Mardi 26 juin : le Tribunal de Grande Instance de
  Kemper/Quimper rendra son jugement dans une affaire
  d'atteinte à l'intimité  de la vie privée.
  
  
  Le mardi 19 juin 2001, le Tribunal de Grande Instance
  de Morlaix (Finistère) a examiné la requête en référé
  déposée par Maîtres Ronan Appéré, Avocat an Barreau de
  Brest, et Gérard Tcholakian, Avocat au Barreau de
  Paris, au nom de Monsieur Gaël Roblin, porte-parole
  d'Emgann (gauche indépendantiste bretonne) et de
  Monsieur Christian Georgeault, secrétaire aux affaires
  intérieures d'Emgann.
  Ces deux militants bretons ont été arrêtés le 2 mai
  2000 par la Division Nationale Anti-Terroriste
  française, sur commission rogatoire conjointe des
  juges d'instruction antiterroristes Laurence Le Vert
  et Gilbert Thiel. Ils sont donc en détention «
  provisoire » depuis  plus de treize mois et demi.
  Un article intitulé : « Terrorisme » avec le
  sous-titre « Quévert : la signature de l'ARB confirmée
  », avait  été publié le samedi 21 avril 2001 dans le
  journal « Aujourd'hui en France »  appartenant à la
  Société en Nom Collectif « Le Parisien Libéré » sous
  la signature de Monsieur Frédéric Vezard, journaliste.
  Les deux militants d'Emgann et leurs avocats ont vu
  une grave atteinte à la présomption d'innocence qui
  est  protégée notamment par l'article 9-1 du Code
  Civil, l'article 9 de la Déclaration des Droits de
  l'Homme et du Citoyen, l'article 6, paragraphe 2, de
  la Convention Européenne des Droits de l'Homme et
  l'article 14, paragraphe 2, du Pacte International
  relatif aux Droits Civils et Politiques. 
  Ils ont réclamé chacun 50 000 Francs Français de
  dommages et intérêts et la publication d'un communiqué
  rappelant qu'ils sont présumés innocents, sous
  astreinte de 10 000 Francs Français par jour de
  retard. 
  Contrairement à toute vraisemblance, le défenseur d' «
  Aujourd'hui en France » a soutenu qu'attribuer à
  Messieurs Georgeault et Roblin d'être « membres de
  l'Armée Révolutionnaire Bretonne » ne leur imputait
  pas une infraction pénale.
  Or, être membre de l'A.R.B. (ce que nient d'ailleurs
  ces deux prisonniers politiques) suffit en soit à
  recevoir la qualification d'association de malfaiteurs
  en vue d'une entreprise terroriste ( voir notamment
  l'article 421-2-1 du Code Pénal) et Messieurs
  Georgeault et Roblin sont notamment poursuivis en
  application de cet article.
  La Coordination Anti-Répressive de Bretagne a apporté
  son soutien total à la démarche de ces deux
  prisonniers politiques bretons et de leurs avocats ;
  elle avait dépêché un observateur dans la salle. Elle
  soutient les autres démarches  déjà lancées sur le
  terrain judiciaire par d'autres personnes, qu'elles
  soient encore détenues, mises en examen et libres 
  sous contrôle judiciaire ou simples victimes
  d'interpellations et de gardes à vue arbitraires ou
  encore victimes d'atteintes à l'intimité de la vie
  privée, accompagnées trop souvent de violences contre
  les personnes et les biens.
   Un jugement sera rendu par le Tribunal de Grande
  Instance de Kemper/Quimper le mardi 26 juin 2001 en
  début d'après-midi dans un dossier de poursuites
  engagées par des membres de la famille d'un militant
  d'Emgann arrêté en 1999. Une photographie de la maison
  où vivent l'épouse et les enfants de ce militant avait
  été publiée dans un quotidien quelques jours après
  cette arrestation.    
  La Coordination rappelle qu'à plusieurs reprises, de
  très hautes autorités de l'Etat Français comme
  Monsieur Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de
  l'Intérieur, et Madame Marylise Lebranchu, actuelle
  Ministre de la Justice, ont délibérément violé la
  présomption d'innocence de militants bretons :
  n Monsieur Chevènement  le dimanche 19 novembre 1999 
  sur T.F. 1 et début mai 2000,
  n Madame Lebranchu dans une interview au « Journal du
  Dimanche » le 24 décembre 2000 et sur France 3 le même
  jour.
  
  Ces scandaleuses interventions sont pour l'instant
  restées impunies. Elles prouvent en tout cas que les
  militants bretons détenus sont bien des PRISONNIERS
  POLITIQUES. 
  
  Rappelons ici que, le 29 décembre 1976, le ministre
  français de l'Intérieur, Monsieur Michel Poniatowski,
  avait publiquement  désigné comme instigateur d'un
  assassinat un homme qui venait d'être interpellé. Le
  10 février 1995, la France était condamnée par la Cour
  Européenne des Droits de l'Homme pour violation de
  l'article 6, paragraphe 2, à verser à cette personne
  deux millions de francs de dommages et intérêts.
  Visiblement, certains ministres de la gauche plurielle
  ont au moins un point commun avec Monsieur
  Poniatowski.
  
  Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,
  Le porte-parole,
  Claude LE DUIGOU.
  
Retour 
  en AG
Vive la révolution : http://www.mai68.org
                                      ou : 
  http://www.cs3i.fr/abonnes/do 
  
             ou : 
  http://vlr.da.ru
                ou : 
  http://hlv.cjb.net
