A midi Place de Martin Luther King à Gênes, des militants piétinnent au rythme d'une musique de circonstance car les activistes "pinks" se définissent comme "pacifistes". Pour eux, pas d'armes et de casques de moto, pas de poubelle retournée et de lacrymo. Par opposition aux activistes violents, ils affichent un look franchement clownesque. Les sifflets et autres tambours de fortune font dodeliner mollement plusieurs centaines de silhouettes rose-bonbon. Tee-shirt, chapeau, jupe en plastique, ballons, maquillage, perruques, partout des poupées barbies, version femme et version homme. Un grand "Ken" à paillette distribue des sourires enjoleurs, un homme à la tête-télé se balance doucement... on détourne les valeurs-symboles fondatrices de la société de consommation, on tourne en dérision les objets mythique qui on fait, font et feront la fortune des grands 8 (pancarte Pokemon). L'ambiance est au pré-cortège. On y va piano solo mais on y va.

Puis le groupe se presse à la sortie de la place, direction Avenue Giuseppe Casaregis, le centre névralgique des groupes de manifestation les plus importants. Les tambours s'accélèrent, un grand brun baille de toute ses forces, le cortège démarre et le leader des jeunes israëliens prend la parole : "Nous souhaitons exprimer notre solidarité pour tous les militants qui sont contre l'antidémocratie de notre monde. Nous soutenons le besoin de solutions démocratiques et économiques innovantes et décentralisées, qui permettront à chacun d'obtenir ce qu'il mérite. Egalement, en tant qu'activistes israëliens, nous sommes en train de faire une sorte de performance théâtrale à propos de l'oppression dont les Palestiniens font l'objet. Ce que nous voulons, c'est stopper l'armement des militaires d'Israël, stopper les pays du G8 qui envoient toujours plus d'armes à Israël, ce qui maintient les Palestiniens dans une situation d'occupation innextricable."

Florence

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