Excellent article- please distribute widely. This is posted
at
http://www.narconews.com
The So Called Evidence is a Farce
-----------------------
TRADUCTION :
Les prétendues preuves ? Une vulgaire farce !
Je suis sergent-chef retraité des Forces spéciales. Ca ne compte guère que pour du beurre aux yeux de ceux qui nacceptent, sur les questions militaires, que les avis danciens officiers, puisque nous, le menu fretin quon enrôle, sommes présumés incapables de saisir les moindres nuances théoriques et doctrinales.
Mais je nétais pas tout bêtement dans larmée. Jai étudié, puis jen enseigné la science et la doctrine militaire. Jenseignais la tactique au Centre dEntraînement aux Opérations de Jungle à Panama et jenseignais la science militaire à West Point. Et, contrairement à lidée populaire quon se fait des Forces spéciales, la tâche de celles-ci consiste surtout à enseigner. Nous proposons nos conseils et notre aide aux armées étrangères. Vaste programme, puisque cela concerne aussi bien lenseignement du tir de précision aux simples recrues que les instructions à létat-major dun bataillon sur la façon, par exemple, de coordonner des opérations aériennes avec un autre service.
Fort de cette expérience et de ma participation aux opérations dans huit conflits différents, depuis le Viêt-nam jusquà Haïti, je puis affirmer quon ne peut tout simplement accorder aucun crédit à ce que nous entendons dans les infos ou lisons dans les journaux. Le plus élémentaire coup doeil sur les faits vérifiables qui se sont produits avant, pendant et après le 11 septembre, ne confirme nullement la ligne officielle et nest certainement pas en conformité avec les actions que mène actuellement le gouvernement américain.
Mais la ligne officielle ne peut sappliquer que si le gouvernement peut faire en sorte que tout le monde accepte les postulats qui la sous-tendent. Je ne suis pas du tout surpris dentendre les partis républicain et démocrate répéter jusquà plus outre ces postulats. Ces partis ne sont que deux factions au sein dune seule classe politique dominante et tous deux sont financés par les mêmes moteurs économiques. Ma principale déception, en tant que personne sidentifiant à gauche, vient de lacceptation tacite de ces postulats par dautres personnes de gauche, parfois de façon naïve, et parfois de façon à marquer des points sur le plan moral. Ces postulats sont deux. Le premier veut que ce que lactuelle administration Bush fait aujourdhui consiste en une " réponse " au 11 septmbre. Le second dit que les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone ont été perpétrés par des gens installés en Afghanistan. A mon avis, aucun de ces postulats nest fondé.
Pour remettre les choses dans leur contexte, nous devons retourner, non pas au 11 septembre, mais à lan dernier, voire un peu plus loin. Individu à lintelligence bornée, George W. Bush, avec rien de plus que son nom, que les pressions exercées en coulisse par son ancien président de père ancien directeur de la CIA et que sa " qualité " dancien industriel du pétrole, a été un candidat à la présidence fabriqué de toutes pièces et à un prix terrible. Dans tout le pays, des mécanismes subtils et dautres qui le sont moins ont été mis en place pour priver de leurs droits de vote une fraction importante de la base électorale afro-américaine votant dordinaire pour les Démocrates. Laffaire na fait surface que lorsque la Floride est devenue le champ de bataille des votes au Collège électoral, et lamplitude de laffaire a été muselée jusquà ce jour par les médias traditionnels. Dans une décision manquant à ce point de légitimité, la Cour suprême ne mettra pas en évidence lauteur de la décision ni ne permettra à la décision de pouvoir jamais faire jurisprudence. Dans la lutte à la présidence entre Bush et Gore, elle accordera la présidence des Etats-Unis à un homme qui a perdu le suffrage du peuple en Floride et qui a, en outre, perdu les élections sur le plan national, avec un écart de plus de 600.000 voix.
Ce régime de fait met ensuite sur pied un cabinet très intéressant. Le vice-président est un PDG du pétrole et ancien secrétaire dEtat à la Défense. Le conseiller à la Sécurité nationale est président du conseil dadministration dune compagnie pétrolière transnationale en même temps quun spécialiste de la Russie. Le secrétaire dEtat est un homme qui na pas la moindre expérience diplomatique et il est lancien patron des états-majors réunis. Lautre nomination intéressante, cest celle de Donald Rumsfeld, ancien PDG de la Searle Pharmaceuticals, au poste de secrétaire de la Défense. Lui et Cheney se sont illustrés comme orateurs en mai 2000, lors du forum américano-russe des plus importants hommes daffaires. Ainsi donc, les principaux courants de ce cabinet sont le pétrole, lancienne Union soviétique et larmée.
En mappuyant sur le palmarès de Bush père dans tous les domaines et sur la trajectoire générale de la politique étrangère américaine en remontant jusquà lépoque de ladministration Carter, jestime pouvoir conclure de façon raisonnable que les carburants fossiles du Moyen-Orient et de lAsie du Sud ont constitué et constituent toujours lune des préoccupations majeures de la politique américaine. Et ce nest pas uniquement du fait que toute cette bande a des intérêts financiers des plus immédiats dans les carburants fossiles, mais parce quils savent certainement que la production mondiale de pétrole atteint son point culminant, en ce moment précis, et quelle va bientôt connaître un déclin permanent et des plus rapide qui modifiera complètement, en une vingtaine dannées, les caractéristiques de la civilisation que nous connaissons aujourdhui. Même la gauche semble ne pas être du tout daccord, mais les chiffres sont à portée de main. Eh bien ! non, ni les énergies alternatives ni les technologies énergétiques ne nous sauveront. Toutes les alternatives du monde ne pourraient se mettre, aujourdhui, quà fournir quune infime fraction de lassise énergétique que fournit encore le pétrole. Cela en fait plus quune simple matière première et la tendance à vouloir contrôler ce quil en reste va bien au-delà de la simple compétition économique.
Jen conclus par ailleurs que la colonisation économique de lancienne Union soviétique figure en très bonne place dans lordre du jour et, en fait, elle présente une synergie solide avec la question du pétrole. La Russie non seulement possède dimmenses ressources inexploitées qui clignent de loeil en direction de limpérialisme en crise, mais elle demeure également un solide rival militaire et nucléaire, dans sa région.
En fait, nous navons pas un, mais trois membres du cabinet Bush à présenter des références militaires, ce qui tend à donner à ce même cabinet des allures détat-major darmée. Et tout ceci date davant le 11 septembre.
Ensuite, il y a la question de lOrganisation du Traité de lAtlantique Nord. LOTAN aurait pu sattendre à être renvoyée aux poubelles de la guerre froide, après la désintégration du bloc de lEst, en 1991. Dividendes de la paix et tout le saint frusquin. Mais non. Elle a directement pris de lexpansion en incorporant dans ses rangs les anciens pays du bloc de lEst et en sétendant donc en direction de lancienne Union soviétique. Elle a également contribué, au moyen de forces importantes, à la dévastation de lIrak, un pays clé du marché mondial du pétrole et dont le simple fait de pouvoir le contrôler a des répercussions sur la capacité de manipuler les prix pétroliers.
LOTAN est une formation militaire, et les Etats-Unis sen servent pour contrôler leurs intérêts. Pendabnt longtemps, lOTAN a donné limpression de nêtre quune vue de lesprit, dénuée de fonctions apparentes, mais elle na pas tardé à modifier assez rapidement cette apparence.
Ensuite, lorsque la Yougoslavie refusa de jouer le jeu du Fonds monétaire international, les Etats-Unis et lAllemagne y entamèrent une campagne systématique de déstabilisation, employant même certains vétérans de lAfghanistan au cours de cette campagne.
LOTAN se mua en bras militaire de ce programme : morcellement de la Yougoslavie en petits Etats serviles, poursuite de la politique dendiguement à légard de lancienne Union soviétique et poursuite de la politique en vue dinstaller le futur oléoduc censé acheminer le pétrole de la Caspienne vers les marchés de lEurope occidentale via la traversée du Kosovo.
Vous voyez, il importe de se rendre compte de ces choses et les gens même ceux qui sont contre les pourparlers en vue de la guerre ont tendance à minimiser limportance de ce qui précède. LOTAN nest en rien la garante de la loi internationale et elle na rien non plus dune organisation humanitaire.
Il sagit dune alliance militaire avec un partenaire particulièrement dominateur. Et elle ne peut plus se prétendre une alliance défensive contre les pays socialistes européens. Au contraire, elle est devenue clairement un instrument dagression militaire.
Désormais, à partir des Balkans, lOTAN va poursuivre sa poussée le long du 40e parallèle, en traversant les Républiques asiatiques du Sud de lancienne Union soviétique. Les militaires américains se sont déjà assuré le contrôle dune base en Ouzbékistan. Personne ne dit mot à propos de la façon dont nous procédons, mais elle semble lextension très logique dune stratégie qui avait déjà été enclenchée vingt ans plus tôt. Une fois que nous aurons reconnu le modèle dactivité projetée pour renforcer simultanément le contrôle sur le pétrole du Moyen-Orient et du Sud asiatique et pour endiguer et coloniser lancienne Union soviétique, lAfghanistan représentera exactement lendroit où les Américains devront se rendre pour poursuivre leur programme.
LAfghanistan a des frontières communes avec lIran, lInde et même avec la Chine mais, chose plus importante encore, il a également des frontières communes avec les républiques de lAsie centrale faisant partie de lancienne Union soviétique, avec lOuzbékistan, le Turkménistan et le Tadjikistan. Ces derniers touchent le Kazakhstan qui, lui-même, jouxte la Russie. Le Turkménistan, lui, se situe sur le quart sud-est de la mer Caspienne, dont ladministration Bush convoite avidement le pétrole.
LAfghanistan est nécessaire pour deux choses : en tant que base dopérations en vue dentamer le processus de déstabilisation, de morcellement, et détablir le contrôle sur les républiques asiatiques du sud, ce qui, à mon avis, va débuter dici 18 à 24 mois, puis de construire un oléduc qui va traverser le Turkménistan, lAfghanistan et le Pakistan en vue dacheminer le pétrole sur le marché asiatique.
Récemment, Niaz Naïk, un secrétaire pakistanais aux Affaires étrangères, déclarait à la BBC que de hauts fonctionnaires américains lavaient averti, dès la mi-juillet, quune action militaire était prévue en Afghanistan vers la mi-octobre. En 1996, le département de lEnergie avait sorti des rapports sur la nécessité de faire passer un oléoduc à travers lAfghanistan et, en 1998, la société pétrolière américaine Unocal affirmait devant la Sous-commission interne concernant lAsie et le Pacifique que cet oléoduc était dune importance capitale pour acheminer le pétrole du bassin de la Caspienne vers locéan Indien.
Au vu de cette preuve établissant quon avait bel et bien discuté dune opération militaire destinée à sécuriser une partie au moins de lAfghanistan et la chose avait peut-être même eu lieu quatre ou cinq ans plus tôt déjà , je ne puis mempêcher de conclure que les actions que nous voyons mises en oeuvre aujourdhui faisaient partie dun programme déjà élaboré bien avant le 11 septembre. Jen suis absolument certain, en fait. A une telle échelle, la seule planification dopérations du genre de celles qui se déroulent actuellement devrait déjà requérir plusieurs mois. Et nous avons vu toute laffaire prendre forme en quelques semaines à peine !
Cela défie le bon sens. Cette administration ment sur toute la ligne quand elle prétend que toute cette opération est une " réaction " au 11 septembre. Cela mamène, à court terme, à me montrer beaucoup plus méfiant à légard de ce quils appellent leurs preuves (quon attend toujours, soit dit en passant) de la responsabilité dune certaine personne vivant en Afghanistan. Cest bien trop accommodant et facile. Ce qui mamène également à me demander rien que par curiosité ce qui sest réellement passé le 11 septembre et qui en est responsable, en fait.
Ces prétendues preuves ne sont quune vulgaire farce. Les Etats-Unis ont présenté ces preuves au gouvernement fantoche de Tony Blair et, de cet ensemble de 70 prétendues preuves, seules neuf faisaient référence aux attentats contre le World Trade Center et, en plus, ces neuf points eux-mêmes nétaient que des suppositions. Toute laffaire est cousue de fil blanc du début à la fin. Si on lui présentait les faits disponibles, tout gosse de 16 ans amateur de drames courtois enverrait cette histoire à la poubelle comme une vulgaire chemise à cent balles. Mais notre presse traditionnelle nous la ressert régulièrement sans faire preuve du moindre esprit critique. Encore que, dans ce cas et nous devrions nous en être rendu compte depuis longtemps , son rôle est de légitimer ce genre de choses.
Cette grossière caricature quils ont faite de bin Laden est totalement absurde, quand on commence à apprécier la complexité et la synchronicité des attentats. En tant quancien militaire impliqué, au fil des années, dans lélaboration dinnombrables ordres dopérations, je peux vous affirmer quil sagissait dune entreprise très sophistiquée et coûteuse et qui aurait laissé ce que nous appelons une lourde " signature ". En dautres termes, il aurait été particulièrement malaisé de vraiment dissimuler toute cette affaire.
Ainsi, la véritable question est la suivante : pourquoi ny a-t-il pas eu davertissement ou de signe avant-coureur ? La question peut concerner lefficacité des services de renseignements du gouvernement. Elle peut également concerner diverses lignes de conduite dans les diverses agences qui ont dû être trompées pour pouvoir orchestrer cette action. Et la question peut également consister dans le fait de savoir si, oui ou non, il y a eu connaissance préalable de lévénement et, si oui, pourquoi on a passé sous silence ce quon lon savait à lavance. Soustraire ce problème aux " délires des cinglés qui crient à la conspiration " serait prématuré. Lhistoire ne manque pas de cas de ce genre mijotés par des patrons politiques nationaux, y compris lenfant chéri des libéraux, Franklin D. Roosevelt lui-même. Les preuves abondent pour prouver que ladministration Roosevelt a choisi délibérément de ne pas empêcher lattaque de Pearl Harbor et ce, dans lintention de mobiliser à suffisance la colère nationale et de pouvoir ainsi entrer dans la Seconde Guerre mondiale.
Je ne mexplique vraiment pas comment les gens ne posent pas certaines questions spécifiques sur les actions de Bush et consorts le jour des attentats.
Récapitulons :
Quatre avions de ligne tombent aux mains de pirates de lair et sont détournés
de leurs plans de vol respectifs, tout en ne disparaissant pas des radars FAA.
Les appareils ont tous été détournés entre 7 h 45
et 8 h 10 du matin (Eastern Daylight Time EDT). Qui en a été
avisé ?
Ceci constitue déjà en soi un événement sans précédent. Mais le président nen a pas été avisé et sen va visiter une école primaire de Floride afin de prêter loreille à des enfants en train de lire.
Aux alentours, il devrait être à tout le moins manifeste quil se passe quelque chose de terriblement louche. Le président, lui, serre des mains de professeurs tout en arborant son sourire béat.
Vers 8 h 45, lorsque le vol 11 des American Airlines sécrase contre le World Trade Center, Bush est en train de poser pour la postérité avec des gosses de lécole primaire de Booker. Manifestement, quatre appareils ont été détournés en même temps, un fait sans précédent dans lhistoire, lun dentre eux vient de plonger sur lune des deux tours jumelles les plus connues de la planète, et personne nen na encore averti le commandant en chef nominal de la nation. Apparemment, personne na non plus fait décoller durgence le moindre intercepteur rapide de lUS Air Force.
A 9 h 03, le vol 175 des United Airlines sécrase sur la seconde tour du World Trade Center. A 9 h 05, Andrew Card, le chef de létat-major présidentiel, chuchote quelque chose à George W. Bush. Celui-ci, " brusquement, adopte une mine sombre ", disent les journalistes.
Annule-t-il pour autant la visite de lécole et convoque-t-il une réunion durgence ? Pas le moins du monde.
Il se remet à écouter les gosses de seconde année qui lui lisent une histoire où il est question dune petite fille et de sa mascotte, une foutue chèvre, et il poursuit même cette affligeante banalité lorsque le vol 77 des American Airlines, survolant lOhio, change brusquement de cap, à un moment donné, et fonce délibérément en direction de Washington, DC.
A-t-il instruit le chef détat-major Card de faire décoller lAir Force durgence ? Pas le moins du monde.
Vingt-cinq horribles minutes plus tard, il daigne finalement y aller dune déclaration publique annonçant aux Etats-Unis ce quils savaient déjà : quil y a eu un attentat par des appareils détournés contre le World Trade Center.
Un appareil détourné fonce en ligne droite sur Washington, mais lAir Force a-t-elle déjà reçu lordre de décoller durgence pour quelque mission de défense ? Pas du tout.
A 9 h 30, lorsquil fait son annonce, le vol 77 des American Airlines est encore à dix minutes de sa cible, le Pentagone.
Plus tard, ladministration prétendra quil ny avait pas moyen de savoir que le Pentagone pouvait constituer une cible et quelle pensait que le vol 77 se dirigeait sur la Maison-Blanche, mais le fait est que lappareil se dirigeait déjà vers le sud, quil avait dépassé la zone interdite au survol de la Maison-Blanche, et quil traversait le ciel à une vitesse denviron 700 km/h.
A 9 h 35, cet appareil fait une fois de plus demi-tour, met le cap sur le Pentagone, sans cesser dêtre suivi par radar, et, pendant ce temps, on névacue même pas le Pentagone et il ny a toujours aucun appareil rapide de lAir Force dans le ciel, ni au-dessus dAlexandria, ni au-dessus du D.C. (District de Columbia, i.e. la zone de Washington).
Et maintenant, le gros morceau : Un pilote, dont on veut nous faire croire quil sest entraîné en Floride, dans une école de cages à poules de style Piper Cub et Cessna, amorce une spirale descendante parfaitement contrôlée, descendant les derniers 7.000 pieds (2.134 m) en deux minutes et demie, puis amène lavion si bas et si horizontalement quil coupe les fils électriques de la rue partant du Pentagone avant de sencastrer avec une précision " chirurgicale " et à 750 km/h dans le flanc de ce bâtiment.
Lorsque la théorie concernant cet exceptionnel apprentissage dans lécole de cages à poules a commencé à perdre du terrain, on a ajouté que les pilotes avaient ensuite eu des entraînements complémentaires sur des simulateurs de vol.
Cest comme si vous expliquiez que vous avez préparé votre gamine à conduire pour la première fois sur lI-40 en pleine heure de pointe en lui achetant un jeu vidéo de pilotage. Dites-le à un cheval de bois et il vous donnera un coup de patte.
Toute une histoire a été construite autour de ces événements. Ma boule de cristal ne fonctionnant pas aujourdhui, je ne puis expliquer pourquoi.
Mais, à tout le moins, ce prétendu commandant en chef et son état-major que nous sommes tous censés suivre aveuglément dans une guerre mal définie contre le terrorisme, est dune négligence criminelle ou indiciblement stupide. Et, au pire, si lon en sait (ou savait) plus, et quil y a effort pour dissimuler les faits, cest quune conspiration criminelle est en train davoir lieu.
A coup sûr, ladministration en place de George W. Bush affrontait un concours de crises dont elle a été momentanément délivrée par cet évenement. Quant à savoir si elle y a joué un rôle sinistre ou pas, il y a peu de doute quelle a, à tout le moins, profité très rapidement de cet attentat pour surmonter son manque de légitimité, pour faire retomber le blâme de la récession galopante du capitalisme sur ces attentats terroristes du 11 septembre, pour légitimer son programme de politique étrangère préexistant et pour établir et renforcer des mesures répressives sur le plan intérieur et faire taire les voix discordantes. A maints égards, le 11 septembre à tiré les marrons du feu pour Bush.
Et lui a donné le feu vert pour bâtir un scénario à long terme dans lequel établir des mesures fascistes de contrôle à lintérieur et à lextérieur et créer ainsi une citadelle pour la classe dirigeante au cours de cette conjoncture catastrophique dans laquelle nous entrons pour linstant et qui repose sur lépuisement des réserves pétrolières.
Cet éléphant dans un magasin de porcelaine a été soigneusement ignoré. En fait, la répression domestique a déjà commencé, officiellement ou pas. On dirait du mccarthysme, mais à la sauce 2001.
Le 17 septembre, je participais à un séminaire à Chapel Hill, en Caroline du Nord, et bien que pas une seule personne présente nait excusé ou justifié lattentat et que toutes les personnes présentes y soient allées de leurs condoléances ou de leurs prières pour les victimes, nous fûmes stigmatisés comme des " ennemis de lAmérique " et ce, à peine deux jours plus tard. Hier, en première page dun journal, on réclamait ma déportation (où, pourrait-on se demander ?). Désormais, Herr Ashcroft va décidément vite en besogne pour faire passer la plus importante suppression des libertés civiles américaines depuis la prétendue législation antiterroriste suite à lattentat à la bombe dOklahoma City (qui, quoi quil en soit, na pas résulté dans des mesures antiterroristes mais dans laccélération de lapplication de la peine de mort raciste). Le FBI, de son côté, a défini les groupes terroristes non pas en fonction de leur éventuel passé terroriste, mais en fonction de leurs croyances. Certains socialistes et groupes dantiglobalistes ont déjà été identifiés nominativement comme étant des groupes terroristes, même sil ny a pas une seule once de preuve quils aient jamais participé à quelque activité criminelle que ce soit. Ca me rappelle le Smith Act qui, en fin de compte, fut déclaré anticonstitutionnel, mais seulement après quun sacré tas de gens eurent passé un temps sacrément long en prison pour un délit dopinion.
Je pense que ceci renvoie à un autre problème énorme que devait affronter le régime Bush et qui nest autre que la résistance à léchelle mondiale à lensemble de ce quon appelle le programme néolibéral, ce qui est un terme enjolivé pour désigner limpérialisme recourant à lemprise des dettes. Alors que la dette et la menace de sanctions ont été utilisées pour forcer des nations de la périphérie, il nous est donné à comprendre que le garant final de la bonne volonté demeure encore laction militaire. A chaque programme économique à léchelle mondiale, correspond toujours un programme politique et militaire. Le centre de focalisation de ces actions à court terme est lAsie du Sud, mais ils ont déjà programmé laffaire comme un combat à léchelle mondiale et de longue durée contre le terrorisme.
Cest bien meilleur que les guerres contre la drogue, comme rationalisation, et une guerre contre la drogue aurait été discréditée, quoi quil en soit. Les gens de gauche regagnent force et popularité au Venezuela, au Salvador, au Nicaragua, en Equateur, en Colombie, en République Dominicaine, en Haïti, au Brésil et en Argentine. Cuba a acquis un immense prestige, ces quelques dernières années. LEmpire commence à se désagréger. Nous pouvons difficilement justifier une intervention dans ces endroits en disant quils ne suivent pas la ligne économique qui convient en autorisant la domination absolue de leur société par les compagnies transnationales. Cela risque de mettre le programme à découvert. Ainsi donc, nous nous contentons de prétendre quils soutiennent le terrorisme.
Cest pour toutes ces raisons que je dis que la gauche a loupé le coche, cette fois, en leur permettant déluder prestement la question de savoir qui a réellement commis ces attentats du 11 septembre. Si la version officielle est un mensonge, et je pense que ce cas circonstancié est assez énorme pour continuer à se poser la question, alors, nous avons réellement besoin de savoir ce qui sest réellement passé. Et nous avons besoin de comprendre concrètement quelles sont les motivations réelles de la présente administration Bush.
Et il nous faut en comprendre davantage que leurs seules motivations immédiates, et chercher là où sorientent les forces sociales plus larges qui sous-tendent nos existences en ce moment précis. Je ne pense pas que cette administration soit engagée dans le processus délibérant dun groupement politique qui se situe à la tête de leur jeu. En guise de réponse à une situation plus ample qui échappe rapidement à leur contrôle, ils façonnent assemblent à la hâte quelques solutions techniques qui se prêtent très bien à la discussion. Cest comme pour la découpe de précision, en fin de compte. Il existe une technologie très au point pour faire une chose au fond très stupide.
Ce à quoi ils répondent, ce nest pas au 11 septembre, mais au début dun déclin permanent et rapide de la production mondiale de pétrole, le commencement dune récession mondiale profonde et de longue durée, et à la décrépitude de lEmpire.
Ceci mamène à un point : ce que tout cela signifie pour la sécurité des Américains, et, ici, il est parfaitement justifié quils sen soucient. Les actions concoctées par cette administration ne vont non seulement pas renforcer notre sécurité, mais, en plus, elles vont la dégrader de façon significative. Laction militaire contre de nombreux groupes à travers le monde, cest-à-dire ce que ladministration prétend ouvertement quelle compte faire, va nous amener au pied du mur plus souvent quà notre tour. Cela ne peut être vraiment un gage de sécurité.
Le concept de la guerre qui nous est proposé ici constitue une violation, à plusieurs égards, des principes mêmes de la guerre et va inévitablement déboucher sur des catastrophes militaires, si vous êtes enclin à considérer la chose depuis une position de neutralité morale et politique.
Et les gens qui, actuellement, possèdent la moitié des réserves pétrolières de la planète, sont soumis à une déstabilisation dont ils ne sont même pas capables de prédire les conséquences mais la perte daccès aux importantes fournitures dénergie fait certainement partie du domaine des possibilités. Et, beaucoup plus grave, nous allons déstabiliser le Pakistan, une puissance nucléaire qui est en conflit actif avec son voisin, et nous allons provoquer la Russie, une autre puissance nucléaire. Les enjeux de la sécurité ne vont pas plus haut, et les Américains peuvent difficilement se permettre dignorer les armes nucléaires.
Et je pense que cet agenda domestique est une menace terrible pour la sécurité de tous ceux qui critiquent le gouvernement ou leurs financiers associés et nous savons déjà que les réelles menaces sont contre les populations qui peuvent aisément servir de boucs émissaires si jamais la crise domestique se durcit.
A lheure actuelle, précisément, il existe une menace réelle de voir le fascisme sinsinuer progressivement dans ce pays et ce phénomène requiert quon le combatte ici même. Historiquement, ces gens qui le combattent faisaient partie des gens de gauche, des syndicalistes et des secteurs opprimés sur le plan racial et national. Toute cette mentalité d" état durgence " est déjà utilisée pour museler les discours publics de lantiracisme, du féminisme, de lenvironnementalisme et, dans la foulée, du socialisme et de lanarchisme. Et alors quil y a des signes de résistance de la part des fonctionnaires à la xénophobie antimusulmane, les images stéréotypées ont saturé les médias et le gouvernement commence déjà à réintroduire ouvertement un profilage racial. De là, il ny a quun petit pas à franchir pour sen prendre à dautres groupes. Cela fait longtemps quon nous prépare à des idéologies prônant un racisme tant ouvert que couvert et, aux Etats-Unis, le racisme, à la fois comme institution et comme psychologie qui y correspond, est pour ainsi dire impossible à éradiquer.
Cest pour ces raisons que je dis avec emphase que nous ne pouvons rien accepter de cette administration : ni ses lignes politiques, ni ses fables à dormir debout. Ce quelle fait est très, très dangereux et le meilleur moment de la combattre ouvertement, cest précisément maintenant, avant quelle ne consolide son pouvoir et son programme. Une fois quelle laura fait, notre boulot deviendra beaucoup plus difficile.
Si la gauche a la capacité de sauto-organiser à partir de loubli où elle sest confinée, elle doit bien comprendre limportance des rôles quelle doit jouer, ici. Nous devons jouer le rôle de partenaires crédibles, durs à la tâche et dénués de sectarisme au sein dun mouvement pacifiste élargi. Nous devons étudier, synthétiser et décrire notre conjoncture historique actuelle. Et nous devons préparer la direction du conflit décisif qui va surgir, dabord pour venir à bout du fascisme, ensuite, pour nous emparer le pouvoir politique.
Les paroles de Rosa Luxemburg sont aujourdhui plus pertinentes que jamais. Nous navons pas le choix entre le socialisme et le capitalisme, mais entre le socialisme et la barbarie.
Et, ce que nous pouvons encore moins nous permettre, cest le refus et la timidité.
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou :
http://www.cs3i.fr/abonnes/do
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net