02 novembre 2001
UN ENEMI VIRTUEL POUR OCCULTER LA GUERRE SOCIALE PLANETAIRE
Le Figaro : Ben Laden, hospitalisé, aurait rencontré la CIA en Juillet....
Admettre que nous sommes l'ennemi, serait admettre que leur système peut être condamnable, donc condamné par l'histoire...
Christian Denis
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RÉPONSE de do :
C'est vrai que comparé au prolétariat et ses alliés, 
    Staline était un ennemi seulement virtuel pour les USA ; mais, 
    faut pas exagérer, ils auraient bien aimé qu'il soit moins puissant ; 
    voire, ils auraient aimé que le mur s'effondre bien plus tôt. 
    C'est de Gaulle qui a demandé aux Américains de débarquer 
    en fRANCE, il avait peur que la résistance gagne cette guerre, mais 
    aussi, il avait peur que Staline arrive en France avant les Américains, 
    d'ailleurs il a tout fait pour que ces derniers arrivent assez tôt. 
    Et ils ont accepté. C'est vrai, il a fallu que de Gaulle insiste lourdement, 
    à tel point qu'on peut même parler à ce sujet de mendicité 
    de sa part ! Mais ils sont venu ; afin d'empêcher la fRANCE 
    de faire partie de l'URSS ! 
    
    Tu parles du pacte Germano-soviétique. Il y a trente ans, quand les 
    français n'avaient pas encore oublié que ce ne sont pas les 
    Américains mais les Soviétiques qui vainquirent Hitler (à 
    Stalingrad le 2 février 1943), la télé nous parlait surtout 
    des honteux accords de Munich ; qui furent signés en 1938, et 
    qui livrèrent la Tchékoslovaquie et son armée à 
    Hitler dans l'espoir que ce dernier aille détruire le " communisme " 
    en Russie ! Et c'est pour retarder le plus possible cette invasion destructrice 
    qu'en 1939 Staline envoya Molotov signer le pacte germano-soviétique 
    avec Ribbentrop. Tu vois, ça montre que si Staline était un 
    ennemi bien moins craint que le prolétariat et le reste de la population 
    exploitée, il était tout de même un ennemi. Je suis d'accord 
    cependant pour dire que la guerre froide était avant tout un spectacle. 
    Mais ça n'a pas empêché les soviétiques et les 
    Américains de mener leur partie d'échec, ou leur jeu de domino, 
    comme on disait à l'époque, jusqu'au bout !
    
    Staline (puis l'URSS) n'était certes pas un ennemi du pouvoir, et il 
    a participé à sa façon à la défaite de 
    la révolution en Espagne, mais il était tout de même un 
    concurrent d'autres membres du pouvoir, un peu comme un groupe financier est 
    le concurrent d'un autre groupe financier. Alors, dans la mesure où, 
    pour Shell, TotalFinaElf n'est qu'un ennemi virtuel, et dans cette mesure 
    là seulement, on peut dire que Staline était un ennemi virtuel 
    des USA ! 
    
    Je dis que la guerre froide n'était qu'un spectacle de guerre. Mais 
    il me faut préciser aujourd'hui que ce qui était spectaculaire, 
    au sens de debord, dans cette guerre, ce qui était mensonger, donc, 
    c'était le fait qu'on nous faisait croire (du moins "on" 
    essayait) que pour les USA, le pire des ennemis était l'URSS, et réciproquement. 
    Pour utiliser le langage de la dialectique : la contradiction principale 
    était, et est toujours, celle entre les exploités et les exploiteurs 
    (que ces derniers soient capitalistes, pseudo-communistes, ou islamistes), 
    alors que, pour nous pousser à la collaboration de classe, on 
    essayait de nous faire croire que la contradiction principale était 
    celle entre les USA et l'URSS. Maintenant qu'il n'y a plus d'URSS, ils essaient 
    de fabriquer un " ennemi " islamistes. Ça leur 
    permettra de jouer à nouveau ; c'est vrai que les Américains 
    devaient sérieusement commencer à s'ennuyer : depuis dix 
    ans qu'ils n'ont plus personne en face d'eux pour jouer à un jeu quelconque ! 
    Alors, ils ont pris quelqu'un qu'ils aimaient bien, Ben laden, ils lui ont 
    appris à jouer, et quand ils ont estimé qu'il était un 
    adversaire valable, ou en tout cas quand ils ont estimé qu'il pourrait 
    passer pour tel, ils l'ont lâché dans la nature pour commencer 
    la partie. Ça leur permettra de se distraire et, surtout, ça 
    leur permettra d'essayer de nous faire croire que la contradiction principale 
    n'est pas entre prolétariat et bourgeoisie. Les deux avant-dernieres 
    phrases étaient surtout là pour la rigolade : je crois 
    en fait que Ben Laden est un ennemi bien plus virtuel que l'URSS, et je crois 
    que les Américains n'ont toujours personne pour jouer ; alors, 
    ils devront se contenter de faire semblant. Pour eux, c'est un peu triste, 
    on les plaint bien, mais c'est mieux que rien.
    
    Aujourd'hui le spectacle est total au sens où il n'y a plus que ça 
    sur cette planète !
    
    Mais que cette tragédie n'en soit pas une : C'est juste après 
    avoir atteint leur apogée que les empires s'effondrent...
    
    Amitié,
    do
  
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