22 septembre 2001
J'ACCUSE BUSH D'ÊTRE LE CERVEAU DES ACTES TERRORISTES DU 11 SEPTEMBRE
Gloria Gaitán*
Le Président Bush, sans disposer d'aucune preuve, se basant uniquement
sur des spéculations et inductions non corroborées par le caractère
contondant d'une démonstration probatoire, a accusé Ossama Ben
Laden, chef de l'organisation al-Qaida, d'être l'auteur intellectuel des
horribles attentats du 11 septembre contre le WTC et le Pentagone. Aucun fait
contondant ne nous démontre que Bush sera en train de signaler le vrai
coupable du fait réprobateur qui a coûté la vie de plus
de 6.000 personnes, dans sa grande majorité des gens humbles et ordinaires,
qui n'avaient aucune responsabilité avec le système honteux de
prépotence mondiale - pas seulement de puissance - que présentent
les dirigeants des Etats Unis.
Puisque le Président Bush commence par un délit tel que la prévarication, il amène le monde à une guerre que l'humanité payera avec de nouvelles vies innocentes, en commençant par les soldats américains qui la plupart seront recrutés parmi les minorités ethniques qui résident aux États-Unis, il signale sans preuves Ben Laden comme étant le responsable de ces attentats condamnables et étant donné que les dirigeants ont le rôle de donner exemple de conduite au reste de citoyens, je me sens autorisée par le Premier Mandataire des Etats Unis pour, sur la base de présomptions et soupçons et sans aucun élément probatoire contondant, pour le signaler comme étant la vrai responsable de cet attentat contre le peuple des États Unis.
Veuille le destin que Dieu me protège des représailles que prendra ce Hitler du XXI siècle, qui a osé déclarer que celui qui n'était pas avec la politique de guerre des États Unis était avec les terroristes...!
En début de cette année Bush a voyagé en Europe pour demander le soutien de l'Union européenne, et des gouvernements membres, à son plan de formation d'un bouclier antimissile pour prévenir une possible attaque d'un quelconque ennemi potentiel. Tant le Parlement européen que Tony Blair et Chirac, entre autres, ont envoyé bouler le président américain, qui est revenu aux États Unis sans le soutien qu'il cherchait pour réactiver l'économie américaine, avide d'un important placement dans la production d'armements pour injecter un nouveau dynamisme sur une économie qui se trouve à chemin ouvert vers la récession. L'argument sur lequel se fondaient les Européens pour ne pas relever le défi de Bush était que le présent monde unilatéral manquait d'ennemi et, par conséquent, une course armementiste pour réactiver la Guerre des Étoiles était un prix d'une absolue inutilité. Il fallait donc construire un ENNEMI.
Tel que le Général Lacoste, ancien directeur des services d'intelligence de la France, a déclaré la semaine passée sur le canal français TV5, la chute du Mur de Berlin les a dépourvus d'un ennemi et l'écroulement des Tours du World Trade Center le leur a restitué. Qui plus intéressé que Bush pour s'inventer un ennemi invisible, mais redoutable et puissant, pour mobiliser le monde entier en faveur de sa Guerre des Étoiles?
Qui a oublié l'incendie du Reichstag aux mains de Hitler pour entreprendre sa chasse aux sorcières et imposer le Troisième Reich? La nuit du 27 février 1933, alors qu'il manquait moins d'une semaine pour que le peuple allemand se rende aux urnes, le bâtiment du Parlement allemand, le Reichstag berlinois, fut incendié et a souffert de graves dommages. Adolf Hitler, qui était devenu chancelier juste un mois auparavant, est arrivé en même temps que les pompiers pour observer le dénouement. Avant que la police ait conclu ses interrogatoires, Hitler a semé à tous les vents que l'incendie signifiait le réveil de la hydre communiste et qu'il se disposait à agir immédiatement contre la menace. Avant l'aube du 28 février, la police a arrêté plus de 4.000 adversaires du nazisme. Ce même jour, Hitler a assumé des pouvoirs exceptionnels "pour la protection du peuple et de l'État" qu'il n'abandonnerait qu'à sa mort. Sans dilations, il a commencé par dissoudre les partis politiques d'opposition.
Moyennant un décret présidentiel, accepté par le cabinet et le Reichstag, les libertés d'expression, de presse et de réunion ont été suspendues "jusqu'à nouvel avis"; L'inviolabilité du domicile, du courrier et du téléphone; la Propriété Privée était confisquée à discrétion du Gouvernement et on introduisait la peine de mort pour une large gamme de crimes.
Hitler havait eu la précaution de justifier son pouvoir (et maintenant ses mesures) en s'érigeant en incarnation de la volonté du peuple; en fait, il ne s'est pas emparé du Gouvernement par la force, même si en fin de comptes il a supprimé les libertés démocratiques. La crise économique avait touché non seulement la classe ouvrière, mais aussi la petite bourgeoisie : employés, commerçants, artisans, en créant une armée énorme de mécontents qui finairaient par soutenir les nazis.
Hitler et Goebbels ont parlé à toute l'Allemagne devant de grandes multitudes, en insistant sur le fait que le nationalisme seulement pourrait sauver le pays de l'anarchie rouge. Le 5 mars, les nazis se sont élevé avec la majorité. Les communistes furent vite expulsés de la législature et quelques députés socialistes furent arrêtés sous de fausses accusations. On a dissout les syndicats. Les SA et les SS ont commencé à construire des camps de concentration pour les prisonniers politiques. L'année suivante se produirait la purge sanglante d'Ernst Roehm et ses adeptes et Hitler obtiendrait le contrôle des forces armées; Hindenburg mourrait et le dictateur assumait les pouvoirs de président et chancelier. À peine une semaine après l'incendie du Reichstag, Hitler a commencé à construire soigneusement le Troisième Reich.
L'utilisation de la propagande fut essentielle dans ce processus et elle l'est aussi maintenant dans le cas de l'attentat du 11 septembre passé. Quand la nuit du jeudi 20 septembre, Bush se dirige au Congrès dans un discours exclusivement construit de slogans, à la fin de chacun desquels il regardait son public avec des yeux de satisfaction obscène, je ne pouvais m'empêcher de me rappeler quelques-uns unes des normes appliquées pour imposer le fascisme et que Hitler résumait ainsi: "Toute la propagande doit être populaire, en adaptant son niveau intellectuel à la capacité réceptive du moins intelligent des individus auxquels on souhaite qu'elle soit dirigée. Ainsi il faut que l'élévation mentale soit d'autant plus petite que grande est la foule qu'elle doit conquérir". Cela devait être ainsi car "la capacité réceptive des multitudes est extrêmement limitée et sa compréhension est mince...".
C'est pour cela que Hitler demandait que les discours clefs soient de "peu de points", "en les présentant en forme de cris de combat... même si cela ne coïncidait pas avec la réalité des faits comme c'était, cependant, la vérité".
Je demande à mes occasionnels lecteurs de lire le discours prononcé par Bush, pour qu'ils voient qu'il s'agit d'une intervention de "peu de points", présenté en forme de "cris de combat", même s'ils ne coïncident pas avec la vérité comme l'affirmation "celui qui n'est pas avec les États Unis, il est avec les terroristes".
Et encore: le chemin pour la construction d'un ENNEMI ( qui était qualifié
hier pendant l'Inquisitionn de SORCIÈRES, au milieu de la Guerre Froide
de COMMUNISTES et maintenant à l'ère du fascisme de Bush de TERRORISTES
), était un processus qui était en gestation depuis un certain
temps. Comment s'expliquer qu'au Congrès sur l'Enfance qui se déroula
le mois de novembre passé au Panama, le sujet présenté
fondamentalement par la délégation américaine fusse la
lutte contre le TERRORISME?
Quelle est la relation de cette lutte avec la rédemption de notre enfance
famélique et sans droits?
Et quelque chose de plus suspect: le vendredi 7 septembre passé, à
seulement quatre jours de l'attentat, tel que le rapporte le journal "El
Tiempo" de Bogota en début de cette semaine qui termine, le Département
d'État réunissait tous les représentants des pays accrédités
diplomatiquement aux États Unis pour les avertir que celui qui ne s'unissait
pas á la lutte des États Unis contre le TERRORISME, serait considéré
leur ennemi. "Celui qui n'est pas avec les États Unis est avec les
terroristes"...
Quelques-uns me diront que rien que les fondamentalistes islamiques ou les
kamikazes japonais sont capables de se suicider dans un acte terroriste, mais
pas un américain. Ce n'est pas vrai. Les téléspectateurs
de télévision par câble ont vu scandalisés, il y
a quelques semaines, un programme profusément documenté où
l'on dénonçait comment la CIA était en train d'entraîner,
avec l'utilisation de substances psychotropiques, l'hypnose et les interventions
neurologiques, des agents robotisés
pour pratiquer des opérations suicides en incluant des actes terroristes.
On signale qu'actuellement est en cours une plainte du fils de l'un de ces agents
d'intelligence qui est mort dans le processus de robotisation auquel il fut
soumis. Chaque agent était préparé pour agir inconditionnellement
dans l'exécution des ordres provenant de la direction de la CIA, même
si l'acte devait leur coûter, incontestablement, la vie.
Comment affirmer que les responsables des attentats étaient les passagers arabes qui se trouvaient dans ces avions? Comment ne pas penser qu'à l'avance, on a attrait certains boucs émissaires pour prendre des cours d'aviation en les enduisant après à prendre ces avions?
La devise que maintenant diffusent les canaux de télévision américains est: "donnez du sang et achetez des produits américains". Tout un programme politique pour stimuler l'économie gringue en exacerbant les sentiments nationalistes et la xénophobie. Quelle différence existe-t-il entre les méthodes de maniement de la psychologie de masses que maintenant Bush emploie avec celle utilisé par Hitler? Aucune!
Veuille Dieu que par peur nous ne taisons pas ce que notre cour sent et sait. Nous ne pouvons, comme en Allemagne nazie, succomber devant la crainte. Notre silence en vie nous pouvons le payer avec le silence de la mort que provoquera la guerre que Bush, ce Hitler du XXI siècle, promouvoit.
Des spéculations tout ceci? Sans doutes. Mais, la seule différence entre mes élucubrations de celles de Bush et son équipe, c'est que dans le dénouement de mon imagination fiévreuse je ne commets pas de prévariquât, car que je punis pas l'humanité avec du sang, des larmes et le deuil, sous prétexte de faire justice, alors que ce que l'on cherche c'est de réanimer une économie en récession et d'étayer le pouvoir tout-puissant de l'Empire américain.
Bogota, 22 septembre 2001
*Nota de COMUNISTES de CATALUNYA :
Gloria Gaitán est la fille du leader révolutionnaire colombien tué en 1948 par la CIA pour empêcher son arrivée au pouvoir a travers d'élections démocratiques que sans aucun doute il les avait pratiquement gagnées. De ce crime politique part la situation actuelle en Colombie dans laquelle l'impérialisme yankee est en train d'intervenir ouvertement avec son terrorisme sans égal contre le peuple travailleur et toutes leurs organisations.
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