1 février 2002

 

EXPLOSION D'AZF

Deux articles de "Valeurs actuelles", l'un daté du 18 janvier (http://www.valeursactuelles.com/dossiers/articles/index.php?Id=29&ida=797),
l'autre d'aujourd'hui (http://www.valeursactuelles.com/dossiers/articles/index.php?Id=29&ida=805)
fournisent une explication à l'explosion d'AZF dont peut de monde parle,
et pour cause: elle pose beaucoup plus de questions qu'elle n'en résout.

Selon le premier article, une première explosion aurait eu lieu à la SNPE
(la Société Nationale des Poudres et Explosifs, qui fabrique le caburant de
la fusée Ariane, et qui dépend du Ministère de la Défense). Cette explosion
aurait détruit une partie de l'alimentation électrique de la SNPE (des
tensions de plusieurs milliers de Volts), provoquant la circulation à même
le sol d'un courant électique partant de la SNPE, traversant l'usine AZF et
rejoignant le transformateur EDF situé de l'autre côté. C'est ce courant
électrique qui aurait provoqué l'échauffement nécessaire à l'explosion,
quelques secondes plus tard, du fameux stockage d'engrais.

Cette hypothèse explique pas mal de choses: - les Toulousains on effectivement
entendu *deux* explosions. Dans les médias, on a tout de suite expliqué celà
par une différence de vitesses de propagation entre les ondes se propageant
dans le sol et dans l'air. L'article conteste cette exlication en disant
que même des témoins situés près des usines ont effectivement entendu deux
bruits ; - plus grave, les premières informations entendues à la radio le
matin de l'événement faisaient état d'une explosion dans "l'usine
fabricant le carburant de la fusée Ariane".

Mon père occupe un poste à responsabilités à l'usine AZF. Les conclusions
de l'article concordent avec certains élements de leur enquête interne. Vous
pouvez donc évidemment douter de ma partialité.

Malgré tout, que nous a-t-on montré jusqu'à présent? Rien concernant les
faits s'étant produits le 21 septembre. L'enquête officielle, relayée par
les média, a simplement évoqué des mauvaises conditions de sécurité, des
ouvriers allant travailler "la peur au ventre"... En plus d'être contesté
par une grande partie du personnel d'AZF (et pas seulement la direction),
ce discours se détourne de la question principale, qui est de savoir ce
qui s'est passé, en passant directement à la question suivante: à qui la
faute? Personne n'a vraiment expliqué comment trois cent tonnes d'engrais
ont explosé.

Si l'explosion à la SNPE a réellement eu lieu, nos dirigeants sont
nésessairement au courant depuis le 21 septembre, et dans ce cas nous somme
en présence d'un mensonge d'état bien plus scandaleux que les supposées
mauvaises conditions de sécurité à l'usine d'AZF.

Chien Andalusia


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