4 février 2002

 

 
Pantxo BELIN
Askatasunaren eleduna
Porte parole d'Askatasuna association de soutien et de défense des prisonniers politiques basques
00 33 (0)6 22 76 27 76
hareman@fairesuivre.com
 
 
Salut,
 
Par ce courrier nous lançons un appel à la mobilisation, contre une possible extradition pour délit politique. Le procès de Juan Mari Olano aura  lieu le 8 mars à la cour d'appel de Pau et la décision de ce tribunal  pourrait marquer une jurisprudence dangereuse conte les libertés d'expression, d'opinion et d'association. On ne peut s'empêcher de lier ce procès aux futures lois antiterroristes européennes, parce que cette affaire concrétise le prochain délit de militantisme inscrit dans ces lois. Je tiens à votre disposition un dossier (Format Doc) , à votre contact je vous le transmettrais hareman@fairesuivre.com.
Vous remerciant de faire circuler cette pétition, amicalement salutations militantes.

Sur la base d’un dossier transmis par Interpol aux autorités françaises, le porte-parole des Gestoras pro amnistia a été arrêté le 3 décembre 2001 à Bayonne et placé en détention aujourd'hui à Gradignan (33) sous écrou extraditionnel. L’acte d’accusation élaboré par le juge Garzon de l’Audiencia Nacional de Madrid avait déjà permis l’arrestation, le 31 octobre 2001 au Pays Basque Sud (Etat Espagnol), de 11 membres de la direction des Gestoras Pro Amnistia. Pourtant cet acte d’accusation est vide. Il s’agit d’un ensemble d’affirmations sans preuve, dépourvu de tout élément juridique qualifié. "C’est un tissu d’assertions et de présupposés qui ne tient pas juridiquement" selon Didier Rouget Maître de conférence de droit à Paris VIII .

Depuis près de 25 ans les Gestoras Pro Amnistia organisent la solidarité envers les prisonniers et réfugiés politiques basques au Pays Basque (Etat Espagnol) impliquant des milliers de personnes dans cette dynamique. C’est un organisme à caractère populaire et public dont le but est de dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme perpétrées par l’Etat espagnol : défense des droits et des conditions de détention des prisonniers politiques basques, dénonciations de la torture toujours en vigueur depuis la fin du régime de Franco, dénonciations des violations des libertés démocratiques. Les Gestoras assurent également la solidarité, par exemple en envoyant tous les mois un mandat à chaque prisonnier politique basque de façon, en particulier, à décharger les familles qui subissent déjà les coûts de la dispersion et de l’éloignement de leur proche. Les Gestoras mènent également un travail sur une résolution démocratique du conflit au Pays Basque.

Le raisonnement du juge Garzon est simple : criminaliser les idées et l’activité politique en indiquant que ces objectifs coïncident avec ceux de ETA et en transformant les personnes et les organisations en collaborateurs de cette organisation.

Pétition

Non à l’extradition de Juan Mari Olano pour délit d'opinions
et d'activités politiques

Parce que les faits reprochés à Juan Mari Olano sont :

et qu'il s'agit donc d'une extradition pour délit d'opinions et d'activités politiques (délit de militantisme).

Parce que les lois françaises et européennes sont claires :

on ne peut extrader une personne pour une infraction à caractère politique ou lorsque l'extradition a un but politique.

Parce que cette extradition marquerait une jurisprudence dangereuse mettant en cause les droits d'expression, d'opinion et d'association.

Nous, signataires demandons que la France refuse l'extradition de Juan Mari Olano.

Nom, organisation et qualité

Adresse/e-mail/tel

Signature

Pétition à renvoyer à Askatasuna BP 8285 64182 Bayonne cedex, fax 05 59 59 01 84 ou e-mail hareman@wanadoo.f


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