4 février 2002
Sur la base d’un dossier transmis par Interpol aux autorités françaises, le porte-parole des Gestoras pro amnistia a été arrêté le 3 décembre 2001 à Bayonne et placé en détention aujourd'hui à Gradignan (33) sous écrou extraditionnel. L’acte d’accusation élaboré par le juge Garzon de l’Audiencia Nacional de Madrid avait déjà permis l’arrestation, le 31 octobre 2001 au Pays Basque Sud (Etat Espagnol), de 11 membres de la direction des Gestoras Pro Amnistia. Pourtant cet acte d’accusation est vide. Il s’agit d’un ensemble d’affirmations sans preuve, dépourvu de tout élément juridique qualifié. "C’est un tissu d’assertions et de présupposés qui ne tient pas juridiquement" selon Didier Rouget Maître de conférence de droit à Paris VIII .
Depuis près de 25 ans les Gestoras Pro Amnistia organisent la solidarité envers les prisonniers et réfugiés politiques basques au Pays Basque (Etat Espagnol) impliquant des milliers de personnes dans cette dynamique. C’est un organisme à caractère populaire et public dont le but est de dénoncer les atteintes aux Droits de l’Homme perpétrées par l’Etat espagnol : défense des droits et des conditions de détention des prisonniers politiques basques, dénonciations de la torture toujours en vigueur depuis la fin du régime de Franco, dénonciations des violations des libertés démocratiques. Les Gestoras assurent également la solidarité, par exemple en envoyant tous les mois un mandat à chaque prisonnier politique basque de façon, en particulier, à décharger les familles qui subissent déjà les coûts de la dispersion et de l’éloignement de leur proche. Les Gestoras mènent également un travail sur une résolution démocratique du conflit au Pays Basque.
Le raisonnement du juge Garzon est simple : criminaliser les idées et l’activité politique en indiquant que ces objectifs coïncident avec ceux de ETA et en transformant les personnes et les organisations en collaborateurs de cette organisation.
PétitionNon à l’extradition
de Juan Mari Olano pour délit d'opinions
et d'activités politiques
Parce que les faits reprochés à Juan Mari Olano sont :
et qu'il s'agit donc d'une extradition pour délit d'opinions et d'activités politiques (délit de militantisme).
Parce que les lois françaises et européennes sont claires :
on ne peut extrader une personne pour une infraction à caractère politique ou lorsque l'extradition a un but politique.
Parce que cette extradition marquerait une jurisprudence dangereuse mettant en cause les droits d'expression, d'opinion et d'association.
Nous, signataires demandons que la France refuse l'extradition de Juan Mari Olano.
Nom, organisation et qualité |
Adresse/e-mail/tel |
Signature |
Pétition à renvoyer à Askatasuna BP 8285 64182 Bayonne cedex, fax 05 59 59 01 84 ou e-mail hareman@wanadoo.f
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou :
http://www.cs3i.fr/abonnes/do
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net