21 septembre 2001

 

11 SEPT : PEARL HARBOR II :
La technologie de la manipulation


Washington était-il au courant à l'avance
des attentats contre le World Trade Center ?
par G. Chtcherbatov
ARI (Agency of Russian Information),
21 septembre 2001Sept. 12, 2001

Il y a deux ans, à la veille du début de la seconde guerre de Tchétchénie,
lorsque des appartements avaient explosé à Moscou, on découvrit des preuves
de ce qu'ils pouvaient avoir été détruits, non pas par des terroristes
tchétchènes, mais bien par le Kremlin, afin de créer un prétexte de
déclaration de guerre. Aujourd'hui, certains émettent une théorie similaire
en ce qui concerne les récents attentats terroristes de New York, à savoir
que ce serait Washington même qui y serait impliqué. Si ceci vous semble un
peu trop tiré par les cheveux, lisez donc la suite.
La couverture en direct de l'attentat commençait à peine à New York que l'on
entendait déjà les mots : « Pearl Harbor ! Pearl Harbor ! C'est un nouveau
Pearl Harbor ! » A quel point cette comparaison était appropriée, on peut en
juger d'après la sueur froide que moi-même et tant d'autres qui se
souviennent de leur histoire avons sentie dans notre dos.
Pour les consommateurs de hamburgers nourris de la version hollywoodienne de
cette tragédie, « Pearl Harbor ! » est un cri de ralliement destiné à
détruire les infidèles, à la différence près que ce sont les Arabes, cette
fois, qui tiennent le rôle des Japonais. J'imagine très bien des ménagères
américaines au gras séant verser des larmes patriotiques dans leur popcorn à
la vue de ces p'tits gars chantant sur les marches du Capitole. Les gens
davantage sceptiques de la propagande américaine officielle, toutefois,
trouveront dans les faits suivants de quoi rafraîchir un tantinet leur
mémoire :
Le 7 décembre 1941, une attaque aérienne par surprise des Japonais sur Pearl
Harbor se solde par la perte de 4574 personnes (tués, blessés et disparus)
et la destruction de 177 avions, deux destroyers, deux dragueurs de mines d'
escadre et toute une série de navires de plus petites dimensions. Ce jour
est entré dans l'histoire des Etats-Unis comme « le jour de l'infâmie ». On
allait en marteler durant 60 ans les têtes de tous les écoliers américains.
Mais que s'est-on acharné à leur retirer de la tête, avec une tout aussi
grande insistance ?

1. Le 27 janvier 1941, l'ambassadeur américain à Tokyo est informé de ce
que, « en cas de conflit entre les Etats-Unis et le Japon, les Japonais
prévoient une attaque surprise contre Pearl Harbor ».

2. En octobre 1941, le légendaire agent soviétique Richard Sorge informa le
gouvernement soviétique que « les Japonais ont l'intention d'attaquer Pearl
Harbor dans les soixante jours qui vont suivre » et on lui fit répondre que
l'on avait transmis l'information au président Roosevelt. (D'après les dires
de Sorge, publiés dans le New York Daily News du 17 mai 1951.)

3. Depuis septembre 1941 jusqu'au moment de l'attaque, tous les communiqués
japonais interceptés et décodés par les renseignements américains faisaient
état de l'attaque imminente contre Pearl Harbor, mais on ne les transmit pas
au commandement local : des documents publiés après la guerre montrent que
la base américaine à Hawaii était privée de toute information sur cette
attaque inévitable. Un organe d'agit-prop comme Discovery Channel est même d
'accord avec cela.

4. Le 1er décembre 1941, le chef de la Division des Renseignements navals
américains pour l'Extrême-Orient, notait, dans son rapport au commandant de
la Flotte du Pacifique : « La guerre entre les Etats-Unis et le Japon va
commencer dans un futur très proche. » Le rapport ne parvint jamais sur le
bureau du commandant, parce qu'il fut « accidentellement » retenu par ses
supérieurs.

5. Le 5 décembre 1941, le colonel Sadtler, des communications militaires
américaines, adressa à son commandement le télégramme suivant, basé sur des
informations qu'il avait reçues : « La guerre contre le Japon va débuter
immédiatement; excluez la possibilité d'un second Port-Arthur. » Ce
télégramme fut également confisqué.

6. La réponse japonaise à l'ultimatum de Roosevelt, qui équivalait à une
déclaration de guerre, fut reçue par Washington le 6 décembre 1941. Pas un
mot à ce sujet ne fut transmis au commandement de Pearl Harbor.

Outre ces faits irréfutables, on dispose également des mémoires de trois
commandants de haut range de la marine de guerre américaine, lesquels ont
tous participé aux événements concernant Pearl Harbor : il s'agit du
contre-amiral Kimmel, chef de la Flotte du Pacifique; du contre-amiral
Halsey, qui était sous le commandement de Kimmel en décembre 1941, et du
contre-amiral Theobald, commandant de l'escadre de dragueurs de mines de
Pearl Harbor.
Dans les mémoires de Kimmel, on peut lire ceci : « Cela faisait partie du
plan de Roosevelt de n'envoyer aucun avertissement aux îles Hawaii. Nos
dirigeants à Washington qui, délibérément, n'avaient pas informé nos forces
à Pearl Harbor, ne peuvent bénéficier de la moindre justification. Le
commandement de Pearl Harbor ne fut pas du tout informé (.) de la note
américaine du 26 novembvre 1941, remise à l'ambassadeur japonais, laquelle
excluait pratiquement la poursuite des négociations et rendait donc
inévitable la guerre dans le Pacifique. (.) Le commandement de l'armée et la
marine dans les îles Hawaii ne reçurent même pas la moindre allusion à
propos des télégrammes japonais que l'on avait interceptés et décodés et qui
avaient été envoyés aux parties concernées à Washington, les 6 et 7 décembre
1941. »
L'amiral de la flotte, Halsey, écrit : « Les données émanant de nos
renseignements parlaient d'une attaque japonaise vraisemblable dans les
Philippines ou dans les Indes orientales hollandaises. Bien que Pearl Harbor
n'eût pas été exclu de la discussion, tout ce qu'on nous fit parvenir
mentionnait d'autres objets d'attaques. Si nous avions su que les Japonais
collectaient en permanence des informations détaillées sur la position
exacte et les mouvements de nos bâtiments de guerre à Pearl Harbor (ce qui
apparaît clairement dans les rapports interceptés), nous aurions bien
évidemment concentré nos efforts sur des préparatifs visant à repousser une
attaque contre Pearl Harbor. »
Le contre-amiral Theobald, de son côté, écrit : « Un fait incontestable dans
la véritable histoire de Pearl Harbor, ce fut la rétention répétée d'
informations militaires d'une importance extrême destinées à l'amiral Kimmel
et au général Short (commandants de la marine et de l'armée à Pearl Harbor,
et qui furent plus tard désignés comme les boucs émissaires de la tragédie).
(.) Cela ne s'était jamais produit dans l'histoire qu'un commandant ne fût
pas informé que son pays allait être en guerre dans quelques heures et que
ses forces allaient probablement constituer le premier objectif d'une
attaque devant se produire à l'aube. » L'amiral Theobald cite le témoignage
de l'admiral Stark (chef du Quartier Général de la Marine, à Washington, et
qui cacha la déclaration de guerre de fait des Japonais à l'amiral Kimmel),
qui prétend qu'il a agi sur des ordres venus d'en haut, ce qui, dans ce cas,
ne pouvait vouloir dire que le président Roosevelt en personne. Le fait le
plus incroyable consiste à avoir caché des informations à l'amiral Kimmel.
L'amiral Kimmel et le général Short étaient les maillons inférieurs de la
chaîne du commandement. On en fit des boucs émissaires, comme on l'a dit
plus haut. Tous deux furent forcés de prendre leur retraite. Le maillon le
plus élevé de la chaîne, Roosevelt, mourut quelques années plus tard en
emmenant dans sa tombe ses secrets concernant cette guerre. Par exemple, de
qui il recevait ses ordres. En creusant un peu l'histoire, on peut
reconstituer la chronologie des événements :
En novembre 1941, le secrétaire d'Etat américain à la Guerre, Henry L.
Stimson, écrivit dans son journal, à l'issue d'une recontre avec l'
administration présidentielle qui avait eu lieu le 25 novembre 1941 : « La
discussion tournait autour du fait de savoir comment manoeuvrer pour forcer
les Japonais à tirer les premiers, sans toutefois nous exposer un trop
grand danger. La tâche allait être ardue. L'attaque aérienne des Japonais,
le 7 décembre, allait permettre au président Roosevelt d'annoncer à l'
ensemble du pays que l'attaque surprise l'avait mis dans un état de guerre
(notez, ici, l'actuelle position des forces armées américaines : delta, en
préparation de guerre). La "tâche ardue" avait été résolue. Et l'Amérique,
vous comprenez, avait déjà une solide expérience de ce type de "tâches
difficiles" : en 1898, le navire de guerre américain "Maine" avait été
"envoyé par le fond par une mine espagnole" dans le port de La Havane. Le
cri de ralliement, « Souvenez-vous du Maine » fut utilisé pour exciter l'
hystérie anti-espagnole qui s'était emparée de la population américaine,
après quoi on déclara la guerre à l'Espagne. Bien des années plus tard,
lorsque le "Maine" fut dégagé du fond de l'océan, on put constater avec
certitude que le blindage du navire de guerre avait été détruit suite à une
explosion provoquée depuis l'intérieur du navire.

* * *

Aujourd'hui, le monde entier parle de la tragédie américaine. Le chagrin s'
est installé dans des milliers de foyers. En cet instant précis, quelqu'un
est en train de rendre le dernier soupir dans les décombres. Mais cela n'a
strictement rien d'une tragédie. Tout comme Pearl Harbor avait l'air bien
pâle comparé aux bombardements américains de Dresde, Hiroshima, Nagasaki
qui allaient suivre, l'énormité de ce qui nous attend va à coup sûr
minimiser à l'extrême la tragédie que représente cette réédition de Pearl
Harbor.
Les instigateurs de ce genre de boucheries à grande échelle ne sont pas des
maniaques mentalement déficients, bien sûr. La mort de milliers d'individus,
pas plus que la leur, ne rapporte quoi que ce soit à personne. Ce qui
importe vraiment, ce sont les conséquences que cela entraîne. Et c'est là,
précisément, que nous allons retrouver les réels objectifs de ces
instigateurs. Nous serons enfin en mesure de nous faire une idée valable de
ceux qui ont organisé tout ce cauchemar en observant les actions des
dirigeants américains dans un proche avenir, et ces actions seront les
suivantes :

1. Les tragédies de New York et de Washington laisseront à Israël les
coudées franches pour mener une guerre totale contre les Palestiniens. Il
est difficile d'imaginer la tournure que cela pourrait prendre.

2. A partir de leurs bases terrestres, les Etats-Unis vont organiser une
opération de représailles contre les territoires du « mauvais » qu'ils ont
eux-mêmes désigné. Les gros pontes de l'armée américaine ont déjà annoncé qu
'il ne sert de rien de galvauder des missiles valant plusieurs millions de
dollars contre des tentes qui ne valent même pas 20 dollars. S'ils décident
pour de bon que Bin Laden est bien l'auteur des attentats, les Gis
américains ne tarderont pas à débarquert à Kaboul. Les Américains ont une
tradition merveilleuse : une fois que leurs soldats ont occupé un certain
endroit de la planète, et ce, suite à une opération de « pacification », il
n'est possible de les en chasser que par une autre opération de
pacification. Quoi qu'il en soit, de Kaboul, il est possible de frapper
Moscou à sa guise, ne serait-ce qu'avec des missiles tactiques. Il y a vingt
ans, personne n'aurait osé imaginer une telle opération de représailles.
Nous mêmes, les Russes, aurions pu y répondre en faisant débarquer nos paras
en Californie. Peut-être est-ce la raison pour laquelle, durant toute cette
période, les tours du WTC sont restées debout.
Même en supposant que les hautes instances militaires russes vont avaler
toutes ces couleuvres en silence, que vont penser les Chinois, de leur côté
? Les montagnes afghanes offrent une position idéale à partir de laquelle il
est très facile de détruire les rampes de lancement des missiles balistiques
intercontinentaux de la Chine (et les Amerloques ne permettront jamais aux
Chinois de prendre possession des océans ou de l'espace). Compte tenu des
récentes querelles concernant l'avion espion américain, les Chinois
pourraient ne pas se montrer très « compréhensifs ».

3. Tout en utilisant comme justification la défense de ses citoyens contre
de futures attentats commis par ces « Etats félons », le Pentagone va aller
de l'avant dans l'installation à grande échelle de son bouclier
antimissiles. Ses lasers gravitant dans l'espace sont déjà capables de
chasser n'importe quel objet du ciel. Une fois que tout sera en place, qui
osera encore chevroter la moindre objection ?

4. L'introduction d'un contrôle absolu de la population contribuera
désormais à prévenir de tels actes terroristes. La technologie informatique
moderne amènera dans la société des changements que même Orwell n'aurait pu
imaginer dans ses cauchemars les plus atroces. Il est aujourd'hui possible d
'implanter dans la peau de chaque citoyen une micropuce tenant simultanément
lieu de passeport, de carte de crédit et de laissez-passer. A partir de
cette puce, les allées et venues de chaque contribulable seront connues à
tout moment. Mais « Big Brother » pourrait très bien imaginer d'autres
usages, à ces micropuces, et dont, nous, les « small brothers », n'avons
même pas idée. Introduire de telles mesures susciterait un sacré tollé dans
des conditions normales de paix, mais lorsque des avions de ligne abattent
des gratte-ciel ou que des rames de métro explosent, les citoyens oublieront
très vite leurs droits dans l'impératif souci d'assurer leurs propres
arrières.

Bref, nous sommes confrontés à un futur très prometteur. Quant à ses
promesses, il ne fait pas de doute que nous allons les voir bientôt se
réaliser.


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