9 mars 2002
Bonjour,
Je crois que nous changeons de civilisation. Nous passons de la civilisation matèrielle à une civilisation d'ordre immatèrielle? spirituelle?altruiste? Je ne sais ce qu'elle sera, vous la construirez, c'est votre avenir. Nous connaissons la materielle qui est lié au droit, à l'image, au statut, fonction, à un faire, des techniques, à la propriété, à un lien de subordination des hommes entre eux, etc... Aujourd'hui, ça ne marche plus (et c'est heureux) D'abord nous ne voulons plus ce lien de subordination. Nous voulons que soit reconnue et vivante cette vérité qui reconnaît que les humains naissent libres et égaux. Nous voulons que chacun puisse se déterminer lui-même dans et par ses activités et ses choix et que son identité fondé sur le sexe, l'age, la classe sociale ou l'appartenance à une ethnie ou une religion soit sans valeur. Que l'argent soit au service de la fluidité des idées, des connaissances, de l'éducation, des thérapies, de l'économie et non bloqué, instrumentalisé, pour asservir l'être humain. Le concept "travail" est source de grosses perturbations dans le developpement des potentialités de chacun (car il n'est ni défini, ni orienté, ni reconnu lorsqu'il n'est pas salarié) et perturbe le vivant. Tout le monde reconnait que l'activité humaine détruit la biosphère, donne des maladies, pollue l'air, empoisonne les sols et l'eau. Il n'est pas question d'arrêter les êtres humains dans leur joie de creer, d'imaginer, de partager, de se rencontrer, de découvrir de bouger. Il faudrait peut-être arrêter de l'asservir à des critères aussi stupides que le produit national brut, les flux financiers, le niveau de vie, la quantité d'argent que vous possédez, le nombre de voitures ou de maisons.
Je crois que la liberté est l'outil de notre transformation parce qu'elle offre le nouveau critère de référence: autrui. Ce n'est pas l'autre indifférencié, c'est plutôt le lointain dont je me sens solidaire parce que je pressens que même si je ne le connais pas je lui dois le respect. Ce n'est pas "personne" comme n'importe qui. A force de réfléchir, je crois que c'est "autrui" qui me transforme en sujet de ma propre vie. J'ai commencé à travailler en 1964 pour un syndicat. Et j'ai entendu:" ils crèveront de faim et on rachètera pour une bouchèe de pain" J'ai démissionné mais sans protester. Dans mon autre emploi, j'ai vu un être humain tabassé par un supèrieur hiérarchique. Là, j'ai protesté, j'ai été licenciée. Dans un autre, ils me traitaient d'a-normale parce que je m'opposais à la malhonnêteté. Je suis partie, un autre où j'ai démissionnée encore car il n'y avait pas de respect entre les humains. Mais ce qui était possible il y a 20 ans ne l'est plus car les conditions économiques sont écrasantes, irrespirables, l'être humain est réifié, instrumentalisé, nié. OUI à la révolution par notre capacité à dénoncer la bêtise de la conception que nous avons du travail, la bêtise, la nocivité que représente notre paresse intellectuelle, ou notre croyance dans une supériorité culturelle, ou dans une identité???J'ai aussi écrit au C.N.R.S. pour leur demander les "conditions d'apparition de l'intelligence" car indubitablement nous en manquons. Mais pas de réponse non plus.
Vous êtes jeunes, alors un conseil: allez chercher vers plus jeunes que vous pour avoir des idées pour contester cette société. Ce sont des enfants qui m'ont appris que vie et vérité c'était la même chose. Ce sont eux, et pour eux que je me bats, et pour tous ceux qui souffrent, parce que le mépris "y en a marre"
A
+
anne
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À l'avenir on éliera celui qui dépoussierera les codes de lois
Voici ce que j'ai trouvé: "la multitude des lois fournit souvent des excuses aux vices en sorte qu'un état est bien mieux réglé lorsque n'en ayant que fort peu, elles y sont fort étroitement observées" Descartes, discours de la Méthode "Ce qu'on appelle liberté, dans le langage politique, c'est le droit de faire des lois, c'est à dire d'enchaaaîner la libert" Vermorel P.S." Les lois sont comme les toiles d'araignées; les simples moucherons et petits papillons y sont pris; les gros taons malfaisants les rompent, et passent à travers" Rabelais, Gargantua Nous en avons la preuve tous les jours. Do, sur votre site, pouvez-vous demander qu'à l'avenir on éliera celui qui dépoussierera les codes . Il nous faut une structure politique ou un homme compétent pour supprimer les lois qui permettent aux violents de s'approprier l'intelligence, la bonne volonté, la liberté des citoyens. Voilà ce qu'écrit J.J. Rousseau: "les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui n'ont rien" C'est pour ça que je veux qu'on supprime l'art.17 le droit de propriété.
Bonsoir
A
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anne
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