2 avril 2002

 

La morale et l’action.
Par Résistance

Le président Bush a donc choisi un soutien clair et résolu à l’action psychopathe d’Ariel Sharon. Somme toute rien d’exceptionnel de la part du président d’un pays qui s’est construit sur la base d’un génocide commis contre les indiens et en exploitant l’esclavage des noirs. Bush ne saurait reprocher à Sharon ce que les américains ont fait de tout temps en Amérique et dans le monde entier. Le droit du plus fort est ainsi posé en principe sans fard et dans son horreur la plus nue. L’Amérique « championne autoproclamée de la vertu et du Bien » ne s’embarrasse donc pas du moindre scrupule moral. Que l’ensemble des nations réunies dans le cadre des Nations Unies ait édicté depuis longtemps un droit international contraire aux prétentions colonialistes et impérialistes du Grand Israël n’émeut pas le moins du monde Bush et sa clique de va-t-en-guerre. Comme en France, l’impunité zéro ne s’applique qu’aux petits, aux faibles, aux opprimés dont le désespoir pousse parfois à des actes désespérés. Par contre, les puissants qui bafouent la Loi et le Droit édictés par la sagesse des Nations n’ont rien à craindre de la Justice humaine. « Silence ! Ne perturbez pas nos affaires. »

Kant parlait d’impératif catégorique de la morale. Pour les Etats-Unis, seul le discours de la force et de l’intérêt existe. Une vraie crise morale est au bout de cette attitude : Comme des enfants qui se verraient intimer des ordres et imposer des préceptes moraux par des parents dont l’exemple et le modèle sont manifestement immoraux, le monde peut aujourd’hui constater avec effarement et horreur que les « gardiens de la vertu » autoproclamés se comportent sans foi ni loi au nom d’une toute puissance purement militaire.

La société israélienne vit aujourd’hui cette crise morale, schizophrène, conséquence de la peur et de la haine : elle tente d’imposer des lois qu’elle ne respecte plus depuis longtemps au nom de son seul intérêt et de sa seule puissance de feu. Un sursaut de cette société paraît aujourd’hui peu concevable tant la dissociation schizophrénique imposée par la peur domine.
Il ne s’agit pas de détruire cette société mais de l’empêcher de se détruire par elle-même, de la protéger d’elle même en l’empêchant de se nuire comme on tente de juguler la folie autodestructrice des schizophrènes.

Alors l’action :
- organiser rapidement le blocus de l’approvisionnement d’Israël en vivre, eau, électricité et pétrole afin de neutraliser la puissance militaire de cet Etat schizophrène,
- détruire le cas échéant les réserves de ces mêmes biens (eau, vivres, pétrole) indispensables à la continuation de cette folie meurtrière qui ne fait qu’entretenir le processus d’autodestruction,
- organiser un cordon sanitaire diplomatique autour d’Israël,
- brouiller les communications aériennes et les télécommunications d’Israël avec le reste du monde ; en un mot isoler le régime d’Apartheid comme cela a été fait pour l’Afrique du Sud,
- créer rapidement une force d’interposition disposant d’un pouvoir de police et organisée par les Nations Unies,
- organiser rapidement la création d’un tribunal pénal international pour se préparer à juger les responsables israéliens pour leurs violations multiples et répétées du droit et des traités internationaux,
- créer un véritable lobbying auprès des autorités israéliennes par des envois de courriers électroniques ou d’appels téléphoniques en boucle,…

Ces mesures simples et rapides à mettre en œuvre auraient le mérite de mettre un terme rapide à la guerre sans faire de victime, pour qu’une coexistence pacifique des israéliens et des palestiniens puisse s’organiser dans la limite de deux états indépendants et respectueux l’un de l’autre sans tentative de mettre l’un sous la coupe réglée de l’autre.

Pour la survie d’un état d’Israël dans la paix et la sécurité, pour le droit des palestiniens à vivre sur le sol de leurs ancêtres au sein d’un état pacifique et respecté de ses voisins, pour la coexistence des cultures et des confessions garante d’une plus grande richesse de vie, d’amour et de respect de l’autre,…

RESISTANCE !

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Réponse de Bronstein :


Tu as raison sur tous les points sauf un, je ne vois pas ce que tu trouve de moral dans l'existence de ce "pays" qu'on nome Israël et qui a été totalement volé aux Palestiniens.

Les Juifs, comme quiconque sur cette planète, ont le droit de vivre où ça leur chante. Pas seulement en Israël, qui, sinon, ne serait qu'un ghetto de plus !

L'état israél s'est créé par un crime contre l'humanité, en volant aux Palestiniens les meilleures terres de la Palestine! Je trouve pas ça moral! Je trouve qu'un tel forfait doit être réparé.

ça veut pas dire qu'il faut jeter tous les Juifs hors de palestine. mais que la Palestine doit à nouveau appartenir aux Palestiniens. que les Palestiniens qui, terrorisés au VRAI sens du mot ont dû partir de chez eux pour avoir la vie sauve, ces Palestiniens doivent avoir le droit de revenir là où ils habitaient avant! Exactement au même endroit ! Comme quand on dit qu'on doit rendre aux Juifs tout ce qui leur a été volé pendant la guerre mondiale!

Les Juifs criminels seraient jugés. ceux qui ont seulement suivi pourraient être amnistiés. les enfants des criminels ne sont pas fautifs de ce qu'ont fait leur parents.

Les Juifs qui voudraient rester, ou venir, et les Palestiniens qui sont encore là, et ceux qui voudraient revenir, et peut-être d'autres personnes encore, pourraient habiter dans un même pays qui ne pourrait jamais au grand jamais s'appeler Israël.

Ce pays commun à tous, où tous vivraient dans l'égalité, contrairement à aujourd'hui où les Palestiniens sont du bétail s'appelerait Palestine.

C'est la seule solution juste.


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