12 avril 2002

 

 

PALESTINE : AU MOINS des centaines de morts à Jénine !

Salut à tous et à toutes,

Voici l'adresse internet de l'article de l'humanité ci-dessous:

http://www.humanite.presse.fr/journal/2002/2002-04/2002-04-11/2002-04-11-035.html


11 Avril 2002 - INTERNATIONAL

Palestine. Bain de sang dans un camp de réfugiés palestiniens et nouvel attentat anti-israélien, à la veille de l'arrivée de Powell à Jérusalem.


Epouvante à Jénine


L'armée israélienne aurait fait plusieurs centaines de victimes dans le camp de réfugiés dont elle ne s'emparait qu'hier matin. Des " poches de résistance " s'y maintiendraient.


Le camp de réfugiés de Jénine est le théâtre de l'une des plus sanglantes batailles de toute l'histoire du conflit israélo-palestinien. Dans ce camp d'un kilomètre carré, où vivent d'habitude quelque 15 000 personnes, l'armée israélienne s'est heurtée à une résistance acharnée. Le décompte des tués et blessés s'avère impossible, le secteur étant déclaré " zone militaire interdite ", aux ambulances comme à la presse. " D'après les habitants, il y aurait des centaines de corps dans les rues ", a déclaré Ali Jaharin, directeur de l'hôpital jouxtant le camp.

Déjà samedi, le ministre palestinien de l'Information, Yasser Abed Rabbo, affirmait craindre un nouveau massacre, similaire à celui de Sabra et Chatila, les deux camps de réfugiés palestiniens de la banlieue de Beyrouth où, avec la complicité agissante d'Ariel Sharon (à l'époque ministre de la Défense), un millier de personnes avaient été exterminées en septembre 1982 par une milice chrétienne alliée à Israël. Dans un entretien avec l'écrivain Amos Oz, Ariel Sharon avait alors résumé ainsi sa philosophie politique : " Je me porte volontaire pour faire ce sale travail pour Israël, de tuer autant d'Arabes qu'il est nécessaire, de les déporter, de les expulser, de les brûler, de faire que le monde entier nous haïsse, de tirer le tapis de dessous les pieds des Juifs de la diaspora, ce qui les forcera à courir vers nous en pleurant. Même s'il faut faire sauter une ou deux synagogues par-ci par là, cela m'est égal " (interview publiée en 1982 par le quotidien israélien Davaz)

Selon le correspondant du Yediot Aharonot, Ron Leshem, les chars, appuyés par des hélicoptères Apache, ne sont parvenus à entrer dans le camp qu'après cinq jours de combats. " Des bulldozers démolissent des maisons, enterrant parfois sous leurs décombres ceux qui ont refusé de se rendre. Des colonnes de fumée montent du camp. Les hélicoptères tirent des roquettes. Les rafales laissent une traînée de feu dans le ciel. Au sol, des centaines de charges explosives (placées par les Palestiniens) et des voitures piégées. Des dizaines de tireurs embusqués et des ruines ", décrit le journaliste israélien.

La résistance palestinienne a provoqué des pertes sévères dans les rangs de Tsahal. Un soldat israélien a été tué hier matin et douze autres blessés dans le camp de réfugiés, où treize autres militaires avaient trouvé la mort mardi, a indiqué le porte-parole de l'armée. En tout il y aurait eu vingt-trois soldats tués depuis le début de cette bataille.

La perte en quarante-huit heures de quatorze soldats, tous réservistes semble-t-il, constitue la plus importante subie par Tsahal depuis le début de l'Intifada, en septembre 2000. Après l'annonce de l'embuscade de mardi, Ariel Sharon a affirmé que l'offensive en Cisjordanie continuerait jusqu'au démantèlement des " infrastructures des organisations terroristes ". Peu de temps après ce discours, des avions de combat F16 ont bombardé un secteur de la vieille ville de Naplouse. Mercredi matin, quatorze premiers cadavres étaient retirés des décombres.

Jénine et le camp sont entièrement coupés de l'arrière-pays. Le journaliste de l'AFP, Peter Mackler, décrit le barrage d'Al-Jalama. La police antiémeutes s'y était déployée mardi pour " accueillir " un cortège annoncé de centaines de manifestants Arabes israéliens épaulés par des pacifistes juifs. Seuls vingt-cinq habitants de Mkibleh parvenaient jusque-là, ce qui suffisait à provoquer une première rixe. Le second acte commence 400 mètres plus loin, quand plusieurs centaines de personnes, y compris des membres du Parlement, se rassemblent sous la bannière du Comité du suivi pour les citoyens arabes palestiniens d'Israël. Quelques centaines de mètres plus loin, encore, c'est l'acte trois et final : un groupe de jeunes Israéliens interdit la progression du convoi d'aide vers Jénine et l'un d'eux ouvre le feu contre les manifestants.

Courant de la matinée de mercredi, l'armée déclarait avoir pris le contrôle du camp de réfugiés, ajoutant toutefois que " quelques poches de résistance " subsistaient. La radio militaire reprend cette information et précise que des bulldozers blindés ont pénétré dès l'aube dans le camp et continuent de détruire les maisons. Selon un communiqué de la direction palestinienne, diffusé en milieu de journée par l'agence WAFA, " les bulldozers de l'armée d'occupation creusent en ce moment même des charniers dans le camp de Jénine pour y enterrer les martyrs et dissimuler les massacres ". Le texte affirme en outre que " les résistants héroïques font toujours face aux forces d'occupation dans différentes parties du camp ".

Jean Chatain
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Voici l'adresse internet de la dépêche AFP ci-dessous :

http://fr.news.yahoo.com/020412/85/2jp0j.html


vendredi 12 avril 2002, 8h00

Plusieurs centaines de Palestiniens tués à Djénine, selon Tsahal

JERUSALEM (Reuters) - L'armée israélienne déclare évaluer à plusieurs centaines le nombre de Palestiniens qui ont été tués dans les combats qu'elle a menés dans le camp de réfugiés de Djénine, en Cisjordanie, ces derniers jours.


"Il semble qu'il y ait eu plusieurs centaines de morts", a déclaré à la radio de l'armée le porte-parole de Tsahal, le général Ron Kitrey.


Jusque-là, le chiffre avancé par l'armée était d'une centaine de Palestiniens armés tués à Djénine.


Ces révélations interviennent alors que le secrétaire d'Etat américain Colin Powell, arrivé jeudi soir en Israël, doit rencontrer ce vendredi le Premier ministre Ariel Sharon.


Les Palestiniens ont demandé aux Nations unies d'enquêter sur ce qui s'est passé dans le camp de Djénine pendant les combats et accusent Israël d'avoir perpétré des massacres.


Comme d'autres secteurs de Cisjordanie, Djénine a été déclaré zone militaire fermée.

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NOTE de do :
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Jusque là, et, ce qui aurait dû sembler curieux, depuis plusieurs jours sans que ce chiffre ait changé ! Sharon et son complice pérès avouaient UNE centaine de morts à Jénine ! maintenant ils en avouent des centaines ! Combien y en a-t-il en réalité ?

Et remarquons que nos médias reprennent systématiquement les chiffres de Tsahal sans jamais les remettre en doute ! Ils attendent seulement qu'Israël change les chiffres pour les changer eux-mêmes.

le premier ministre turc n'est pas un tendre, comme l'ont rappelé les gens du DHKC ! Pourtant ça fait déjà quelques temps qu'il a dénoncé un génocide en Palestine !

Combien d'années les sionistes mettront-ils pour exterminer tous les palestiniens ?

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