12 avril 2002

 

lien originel sur Granma International (Cuba) : http://www.granma.cu/frances/abril02-2/venezuela-f.html

GRAVES ÉVÉNEMENTS AU VENEZUELA
Les forces contrerévolutionnaires renversent le président Chavez

LES plans contrerévolutionnaires que le président Chavez avait dénoncés à plusieurs reprises ont abouti: une conspiration menée par les classes économiquement dominantes, avec l’appui des puissants médias et les camarillas politiques corrompues, a réussi à renverser le président vénézuélien, selon des informations reçues dans la nuit du 11 au 12 avril.

Les agences de presse internationales signalent que Chavez a passé la nuit au Palais de Miraflores, où de hauts officiers militaires attendaient sa démission.

Ces derniers se préparaient à organiser une junte de gouvernement, selon des câbles de PL. Cette information a été fournie par le général Efrain Vazquez, après un entretien avec le ministre de la Défense, José Vicente Rangel, ajoute l’agence.

Les insurgés exigent aussi la destitution de tout le cabinet ministériel.

Les événements de ces derniers jours ont débouché sur une grève générale qui avait débuté mardi dernier et s’était aggravée jeudi lorsque ses organisateurs ont incité les manifestants à se diriger vers le siège présidentiel, ce qui a donné lieu à des affrontements utilisés par des éléments contraires à Chavez pour déstabiliser le pays et faire pression sur le président pour l’obliger à renoncer à sa charge.

Les graves événements qui se sont déroulés durant toute la journée d’hier à Caracas, provoqués essentiellement par la campagne de déstabilisation déclenchée il y a plusieurs jours par les chaînes privées de télévision, ont conduit aux affrontements qui se sont déroulés aux alentours du Palais présidentiel de Miraflores.

La direction illégale de la Confédération des travailleurs du Venezuela (CTV) et celle de la Fédération patronale des chambres de commerce (Fedecamaras) ont organisé l’action subversive alors que le président Hugo Chavez s’adressait à la nation. Appliquant le plan établi, les chaînes de télévision ont interrompu l’allocution présidentielle, incitant les opposants à avancer vers le siège de l’exécutif. Selon les premières informations, certains manifestants ont fait usage de leurs armes contre la Garde nationale et les partisans de Chavez. Peu de temps auparavant, le chef de l’État avait dénoncé le caractère insurrectionnel de la grève générale décrétée par la CTV et Fedecamaras ainsi que celui de l’appel à se diriger vers le Palais, avec le concours des chaînes de télévision privées, rapporte PL.

Ces médias ont violé la loi de radiodiffusion, favorisant l’écoute de radios qui informaient exclusivement sur les troubles, tout en faisant l’impasse sur les paroles de Chavez.

Le très grave attitude des chaînes télévisées s’est poursuivie après le discours du président, certains dirigeants ayant appelé la population à rester dans la rue malgré le danger que cela représentait.

Parmi ceux qui ont exhorté à poursuivre la violence, se trouvent l’ex-amiral Ivan Carratu, qui fut l’assistant de l’ex-président Carlos Andrés Pérez et le maire métropolitain Alfredo Peña.

Peña a exhorté les nations étrangères à appliquer des sanctions contre le gouvernement local, et Carratu a demandé aux Forces armées d’intervenir contre Chavez. Les informations non officielles sur les victimes, facilitée par les hôpitaux, font état de neuf morts et de plus de 80 blessés.


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