18 avril 2002
PALESTINE : un nouveau Sabra et Chatilah !
jeudi 18 avril 2002, 15h21
L'émissaire de l'ONU demande un accès "immédiat" des humanitaires dans le camp de Djénine
CAMP DE REFUGIES DE DJENINE, Cisjordanie (AP) - L'émissaire de l'ONU au Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, qui a visité jeudi le camp de réfugiés de Djénine en Cisjordanie, a aussitôt demandé à Israël "un accès immédiat" des humanitaires pour faire face à une situation dont l'"horreur dépasse l'entendement".
"Je crois que je peux parler pour toute la délégation de l'ONU -en disant- que nous sommes choqués", a déclaré l'envoyé des Nations unies alors qu'il traversait le centre du camp où des amas de gravas s'élève à la place de dizaines de maisons. "Rien qu'en voyant ce secteur, on dirait qu'il y a eu un tremblement de terre et la puanteur de la mort flotte en de nombreux endroits".
Le camp de Djénine a été le terrain des plus violents combats suscités par l'opération "Rempart" menéee par l'armée israélienne en Cisjordanie. Les Palestiniens affirment que des centaines de personnes seraient ensevelies sous les ruines dans le centre du camp, bombardé par les obus israéliens et pulvérisé par les bulldozers de Tsahal. L'armée israélienne assure que le bilan est beaucoup moins élevé et que la majeure partie des morts étaient des tireurs palestiniens.
Terje Roed-Larsen a dit avoir vu le cadavre d'un adolescent de 12 ans. "Evidemment, il y a beaucoup d'autres corps", qui n'ont pas encore été retrouvés, a-t-il estimé.
Selon l'émissaire de l'ONU, l'assaut israélien a laissé environ 2.000 sans abris dans le camp. Il a demandé que les organisations non-gouvernementales et les Nations unies puissent avoir un "accès immédiat" au camp pour pouvoir lancer "une opération humanitaire majeure".
Les équipes de la Croix Rouge et du Croissant Rouge opèrent dans le camp depuis lundi, mais elles ne disposent pas du matériel nécessaire pour retrouver les corps et pour monter des opérations de recherches des survivants.
Terje Roed-Larsen a vivement critiqué le maintien par Israël d'un couvre-feu sur le camp, qui abrite environ 14.000 personnes. "Je crois que c'est absolument, totalement inacceptable et impensable qu'une puissance occupante maintienne un couvre-feu et laisse une part énorme de la population civile souffrir de jour en jour. Cela doit cesser". AP
___________________________
NOTE de do :
À Djénine, les Israéliens ont détruit les maisons au bulldozer avec les habitants à l'intérieur, le couvre-feu les empêchant de sortir !
Conclusion : ce ne sont pas les Palestiniens qui mentent, mais les Israéliens : il y a eu au moins des centaines de morts à Djénine.
Si l'armée Israélienne a interdit si longtemps aux journalistes et humanitaires d'entrer dans Djénine, ce n'est pas pour rien, c'est parce qu'ils avaient quelque chose à cacher !
Maintenant que les Israéliens ont camouflé du mieux qu'ils ont
pu leur massacre de Djénine, ils ont fini, sous la pression internationale,
par laisser entrer une délégation de l'ONU. Malgré tous
les camouflages, la délégation de l'ONU a été outrée
de ce qu'elle a vu. On peut à juste titre se demander ce que cette délégation
aurait vu avant que Tsahal (l'armée israélienne) ne camoufle ses
méfaits !
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou :
http://www.cs3i.fr/abonnes/do
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net