Mardi 4 juin 2002, 13h57

 

Lien originel : http://fr.news.yahoo.com/020604/5/2m70p.html

Ouverture des premières auditions du Congrès
sur les failles de la CIA et du FBI

WASHINGTON (AP) - Le FBI et le CIA se retrouvent au banc des accusés alors que devaient débuter mardi les premières auditions à huis clos du Congrès américain sur les manquements des services de renseignement et leur incapacité à prévenir et à anticiper les attentats meurtriers du 11 septembre.

Alors qu'une première commission du Congrès se penche sur les lacunes du FBI et de la CIA, la presse américaine ne cesse de publier des révélations sur les failles dans la communication entre les différents services fédéraux.

Dans un entretien publié mardi par le "New York Times", le président égyptien Hosni Moubarak a déclaré qu'une semaine avant les attentats du 11 septembre, ses services avait informé les responsables américains d'une attaque majeure d'Al-Qaïda sur une cible américaine indéterminée, une information démentie par un haut responsable du renseignement américain. La Maison Blanche s'est refusée à tout commentaire.

Selon "Newsweek", la CIA était au courant d'une rencontre entre deux des futurs pirates de l'air du 11 septembre, Khalid Almihdhar et Nawaf Alhamzi, lors d'une réunion de membres d'Al-Qaïda en Malaisie en janvier 2000. Mais elle n'en aurait informé ni les services de l'immigration, ni le FBI.

Ces allégations ont été également démenties lundi par un responsable de la CIA, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Selon ce dernier, l'agence avait donné des indications au FBI sur Khalid Almihdhar, précisant son nom, son numéro de passeport, sa date de naissance et le fait qu'il jouisse d'un visa à entrées multiples aux Etats-Unis. Le FBI s'est refusé à tout commentaire, notant que le directeur Robert Mueller ne souhaitait pas montrer du doigt tel ou tel service de renseignement.

Ni le FBI, ni le CIA n'avaient informé le Département d'Etat ou le Service de naturalisation et d'immigration (INS) pour empêcher l'entrée sur le territoire américain des terroristes présents au "sommet" d'Al-Qaïda en Malaisie. C'est seulement le 23 août, soit huit mois après l'événement, que les informations concernant cette rencontre de Kuala Lumpur ont été transmises aux services d'immigration. Or il était déjà trop tard: les terroristes étaient déjà entrés aux Etats-Unis.

Alors que la polémique fait rage aux Etats-Unis, le président américain George W. Bush a déclaré lundi à que les services de renseignement devraient fournir un meilleur travail en termes de filature et de capture des terroristes...

D'autres auditions à huis clos, tenues dans des pièces insonorisés du Congrès, devraient suivre, avec le témoignage jeudi de Cofer Black, chef du contre-terrorisme à la CIA lors des attaques du 11 septembre. Les auditions publiques débutent le 25 juin.

Par ailleurs, la commission judiciaire du Sénat doit entendre jeudi lors d'une session publique le témoignage de Coleen Rowley, l'agent du FBI à Minneapolis qui a violemment dénoncé la gestion désastreuse du cas Zacharias Moussaoui. AP


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