Lundi 3 juin 2002, 0h30

 

Lien originel : http://fr.news.yahoo.com/020529/5/2ltym.html

En voici le contenu pour le cas où ce lien serait rompu ou mènerait désormais ailleurs :

Le 11 septembre n'était probablement pas évitable,
selon le ministre américain de la justice

WASHINGTON (AP) - Les services de renseignement américains auraient certes pu mieux analyser les signes avant-coureurs du 11 septembre, mais ils n'auraient probablement pas pu pour autant éviter que les attentats aient lieu, a estimé dimanche le ministre de la Justice John Ashcroft.

"Les informations que nous avons maintenant n'indiquent pas qu'il y avait une probabilité importante de détecter" le complot du 11 septembre, a déclaré John Ashcroft sur ABC.

Ni lui ni le directeur du FBI Robert Mueller n'ont cependant commenté les nouvelles révélations de la presse sur les failles dans la communication entre les différents services fédéraux: selon "Newsweek", la CIA était au courant d'une rencontre entre deux des futurs pirates de l'air du 11 septembre au cours d'une réunion de membres d'Al-Qaïda en Malaisie en janvier 2000. Mais elle n'en a informé ni les services de l'immigration ni le FBI.

La CIA s'est refusée à tout commentaire. Mais selon un responsable du renseignement américain proche du dossier, l'importance de la rencontre a été soulignée lorsqu'il s'est avéré que les deux étaient liés à un des organisateurs présumés de l'attentat d'octobre 2000 conter l'USS Cole au Yémen, attribué à Al-Qaïda. "Rétrospectivement, nous aurions tous pu faire mieux", a-t-il ajouté sous le couvert de l'anonymat.

Mardi, une première commission du Congrès commence des auditions publiques sur les manquements des services américains de renseignement avant le 11 septembre. Coleen Rowley, l'agent du FBI à Minneapolis qui a férocement dénoncé la gestion du cas Moussaoui, devrait notamment témoigner.

Selon Newsweek, la CIA, qui avait remonté des pistes fournies au départ par l'un des auteurs des attentats contre les ambassades américaines en Afrique de l'été 1998, a surveillé de près ce "sommet" d'Al-Qaïda à Kuala Lumpur, en janvier 2000. Juste après, deux des hommes qui le 11 septembre 2001, jeteraient le vol 77 d'American Airlines sur le Pentagone, arrivaient aux Etats-Unis, allant et venant librement, sous leurs véritables noms, ouvrant des comptes en banque, prenant des cours de pilotage, et rencontrant d'autres pirates de l'air présumés, ajoute le quotidien.

Mais les informations les concernant n'avaient pas quitté la cellule anti-terroriste de la CIA, toujours selon Newsweek.

Le Département d'Etat aurait renouvelé son visa à entrées multiples à l'un d'entre eux, Kahlid Almihdhar. C'était en juin 2001, date à laquelle la CIA avait déjà fait le lien entre lui et un des auteurs présumés de l'attentat contre l'USS Cole, ajoute l'hebdomadaire.

Selon Newsweek, le FBI estime aujourd'hui que ses agents auraient pu identifier tous les pirates de l'air s'ils avaient disposé de ces informations de la CIA. AP


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