14 octobre 2002

 

Le Comité de Soutien à Jean-François Rolland organise

UNE CONFERENCE DE PRESSE

CE MARDI 15 OCTOBRE A 11 HEURES

A « MILLE-BABORDS »

61 RUE CONSOLAT MARSEILLE 1°

A propos de la violence policière

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22 avril 2002.

lendemain du premier tour de la présidentielle.

Lepen montre son groin en étant présent pour le deuxième tour. L'émotion est grande chez tous les anti-fascistes et c'est tout naturellement que notre ami Jean-François ROLLAND se joint à un rassemblement spontané et pacifique de lycéens devant la préfecture de Marseille.

Devant reprendre son travail il quitte tranquillement le rassemblement avec une amie par une "sortie filtrante" et filtrée par un cordon de CRS. Ceux ci l'empêchent alors de passer (pourquoi lui?). Notre ami, légitimement ulcéré par l'attitude des CRS (particulièrement dans le contexte de cette journée!), leur rétorque: "aujourd'hui, vous servez un pays de merde, j'ai honte d'être français." Réponse policière: "T'as qu'à changer de pays!" Le tutoiement était loin d'être convivial et fleurait bon le mépris .

On ne dit pas à quelqu'un qui défend des valeurs fondamentales de démocratie dans son pays, de le quitter.

Notre ami a ressenti la déclaration de ce CRS comme une véritable insulte et lui a répliqué: "Je suis aussi français que toi Ducon".


Ce "ducon", pourtant si banal dans notre bonne vieille ville de Marseille était le prétexte enfin trouvé par notre CRS pour se dégourdir les jambes et les bras (depuis le début du face à face, ce jeune homme tapotait ostensiblement sa matraque...) et la folie de la brutalité survint!: menotté, tiré bien à l'abri des regards du rassemblement, plaqué face contre le sol de tout le poids d'une "rangers" peu amicale, Jean-François fut frappé aux côtes et au visage (comme l'attestent ses certificats médicaux) par plusieurs CRS puis retenu une bonne partie de l'après-midi sans notification de garde à vue, dans les locaux du commissariat du VIème.

Et comme si ce mauvais théâtre ne suffisait pas, il est inculpé pour "outrages et rébellion" envers ses "victimes" de CRS! A noter aussi pendant le matraquage des réflexions policières du genre: "on a gagné (le score de Lepen) et ils ne respectent pas le vote démocratique!"

En traînant notre ami menotté au commissariat, le CRS lui déclare: "heureusement pour toi qu'il y a du monde..." Nous n'osons pas imaginer à quoi pensait ce policier pour terminer sa phrase...

Lors de la confrontation qui s'est tenue plus tard le CRS frappeur a justifié cette intervention musclée par une prétendue rébellion de Jean-François. Mais lorsque celui-ci a mentionné la présence de la caméra de vidéo surveillance du commissariat, directement braquée sur les lieux du "délit", bizarrement l'inculpation de rébellion fut abandonnée...Mais alors! Si pas de rébellion, pourquoi tant de haine et de violence ??..

Ce jeudi 17 octobre Jean-François passe en justice sur plainte de la police pour outrages (les phrases citées plus haut et qu'il a reconnues) mais le tabassage ne devrait même pas être évoqué !

Ce procès sur Marseille n’est que le premier d’une série que nous voudrions la moins longue possible grâce à la mobilisation de toutes celles et ceux qui refusent la mise en place d’un régime de plus en plus policier :

le 24 octobre se tiendra le procès de 3 profs tabassés pour une broutille et surtout parce qu'ils avaient le tort d'exercer dans les quartiers nord ("vous êtes des profs de merde dans des quartiers de merde, pour des élèves de merde" leur ont déclaré leurs flics- tabasseurs !! ). Ils sont évidemment inculpés d'outrage et rébellion!

le 20 décembre se tiendra le procès de Thierry aussi inculpé d'outrage et rébellion (qu'il nie) après avoir eu le bras méchamment fracturé lors d'une intervention quasiment militaire de la police au squat de l'huilerie pour un bénin "tapage nocturne".

Devant la politique ultra sécuritaire qui se met en place un peu plus chaque jour il nous parait important de se bouger pour nos libertés menacées. Dans ces trois exemples et ceux dont on ne parle pas, l'insécurité provient bien des forces de police elles-mêmes! Les prétendus "outrages" de Jean-François sont plutôt des opinions, être prof dans les quartiers nord serait-il maintenant un délit? Est-il normal de se faire casser un bras parce que l'on fait la fête avec des amis ?

RELAXE , RELAXE, RELAXE !!

C'est le seul résultat que doivent avoir ces trois procès et les autres du même type !

La police ne doit pas se sentir tous les droits parce que couverte par son ministère.

La justice ne doit pas se mettre sous la botte de Sarkozy

Pour commencer, soyons présents ce 17 octobre à huit heures trente devant le palais de justice!

Comité de soutien à Jean-François Rolland


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