3 février 2003
L'Afghanistan redevient
le premier producteur mondial d'opium
New York (Nations unies). L'Afghanistan a retrouvé son rang de premier producteur mondial d'opium, en assurant à lui seul en 2002 près des trois quarts de la production totale, confirme un rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ODCCP) présenté lundi à la presse au siège de l'ONU.
La production d'opium en Afghanistan, selon ce rapport commenté par le directeur exécutif de l'ODCCP, Antonio Maria Costa, a atteint 3422 tonnes en 2002, largement en tête devant la Birmanie et le Laos.
Après l'interdiction de la récolte 200-2001 par les talibans alors au pouvoir, la production d'opium de l'Afghanistan était tombée en 2001 à 185 tonnes. Elle avait auparavant connu des sommets en 1999 et 2000, avec 4600 et 3300 tonnes respectivement.
Le retour de l'Afghanistan à la première place mondiale a eu lieu alors que le président Hamid Karzai avait annoncé en janvier 2002 l'interdiction de la culture et du commerce du pavot, souligne le rapport.
« Il n'y a pas de réponse simple à la question pourquoi la présence internationale en Afghanistan n'est pas capable de contrôler un phénomène qui est connecté au terrorisme international et au crime organisé », a déclaré le directeur de l'ODCCP. « Le démantèlement de l'économie de l'opium, a-t-il expliqué, sera un processus long et complexe, il n'est simplement pas possible d'y parvenir par des moyens militaires ou autoritaires ». « Cela doit être fait avec les instruments de la démocratie, l'instauration de l'état de droit et le développement », a-t-il ajouté.
Un seul hectare cultivé en pavot l'opium est extrait de sa capsule a rapporté 16 100 dollars, procurant aux agriculteurs afghans des revenus partagés avec les négociants et les chefs de guerre locaux de 1,2 milliard de dollars, selon le rapport. « En 2002, la principale raison au développement de la culture de l'opium a été sa grande profitabilité », ajoute-t-il.
Occupant 0,9 % des terres arables de l'Afghanistan, cette culture est concentrée dans quelques provinces : Helmand et Kandahar (sud), Nangarhar (est), Badakhshan (nord-est) et Uruzgan (centre). En octobre dernier, M. Costa avait déjà fait état de la reprise du trafic d'opium à grande échelle en 2002 en Afghanistan, et estimé qu'elle créait « un problème de sécurité nationale » pour ce pays.
AFP
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NOTE de do :
L'Afghanistan étant actuellement sous le contrôle
des USA, qui donc empoche les bénéfices de l'opium, à votre
avis ?
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