18 février 2003
_____________________ RÉPONSE de do : Cher François, Je suis bien
content que tu arrives à m'identifier rien qu'aux titres de mes articles.
Sans vouloir trop me vanter, je crois que quand beaucoup de gens sauront,
comme toi, m'identifier rien qu'à mes titres, quand, plus tard, ils sauront
deviner à l'avance les
titres que je ne vais pas tarder à publier et qu'en plus ils en devineront
le futur contenu, la réalisation de la révolution sera devenue d'une facilité
déconcertante. Bien sûr, comme j'ai eu l'occasion de voir l'efficacité
de ton travail, il n'est en rien miraculeux que tu me devines à mes titres.
La coordination
est par définition la mise en pratique de la théorie de la démocratie
directe. As-tu cliqué sur le lien, dans mon message, qui mène au texte-définition
d'une coordination ? Sinon, le revoici :
Il me semble
que cela répond parfaitement à ta première question.
La coordination
est le style d'autoorganisation qu'a tenté d'adopter et d'améliorer chaque
grève étudiante des années 70 en fRANCE. Puis en 1986, pour contrer les
magouilles syndicales, la SNCF en grève avait viré les syndicats et s'était
organisée en coordination. Mais en 1995, Bernard Thibaud a réussi a empêcher
par sa démagogie la SNCF à nouveau en grève de s'organiser en coordination.
C'est pourquoi, pour le récompenser, lui qui n'était alors chef que de
la CGT-SNCF est devenu le grand chef de toute la CGT !
Ce qui empêche
les trahisons, dans une vraie coordination, c'est le principe : «
Délégués et présidents de séances sont révocables à tout instant par ceux
qui les ont élus. » Personnellement, je serais aussi contre
la double appartenance. C'est-à-dire que si quelqu'un est membre d'un
syndicat ou d'un parti, il ne peut pas être élu délégué ! Mais certains
me disent qu'il ne faut pas être trop strict sur ce dernier principe.
Personnellement, je pense qu'on ne peut pas servir deux maîtres à la fois,
et que si on le fait quand même, à un moment donné, on sera obligé d'en
trahir un des deux au bénéfice de l'autre. Donc je suis contre la double
appartenance pour un délégué élu dans une coordination.
Pour ton autre
question, il me semble qu'internet
ne peut remplacer la vraie vie et que si chacun reste devant
son ordinateur et ne descend jamais dans la rue, on ne fera jamais la
révolution !
Je crois que
là où la grève générale montre toute son efficacité, c'est quand les grévistes
ont pris l'habitude de vivre ensembles
tous les jours sans travailler, et qu'ils font la fête ensembles.
Vraiment ensembles, pas sur internet. Quand ils sont reposés grâce à la
grève depuis 15 jours, leurs cerveaux se remet à fonctionner correctement,
la communication generalisée, au cours des fêtes comme dans les Assemblées
Générales, leur permet de se déconditionner mutuellement. Tout le monde redevient libre,
de ses actes comme de ses pensées ! Internet n'est qu'un pâle substitut
à cette vraie vie collective qui, si elle parvient un jour à durer, signera
l'arrêt de mort de cette société. J'ai vécu ça quelques fois, dans les
années 70, même si ça n'a pas duré assez longtemps pour tuer l'actuelle
société. Et je suis prêt à tout pour le revivre tellement c'était génial,
comme un apéritif avant le plat principal : la révolution !
Je suis néanmoins
très content de l'existence d'internet qui donne à moindre frais la possibilité
de s'exprimer relativement efficacement.
Quant à "développer
et améliorer, par la pratique du travail collaboratif, un réseau mondial,
ouvert et gratuit ?" , personnellement, il me semblait que c'était déjà
fait et que cela s'appelait indymedia ! Je ne crois pas que l'on
puisse faire guère mieux !
Mon site et
son AG y participe aussi un peu.
Amitié,
do
http://mai68.org ____________________________ RÉPONSE de François : [Note de do : les réponses de François à certaines de mes phrases (en noir) sont en bleu]
|
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