17 février 2003
Le Pressoir
" Cessez-le-feu ! " du 17 février 2003
Discours prononcé le 9 janvier à Moissac
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Je me présente : ON m’appelle DIDIER SOMVONGS. Cosignataire de l’appel qui a concouru à cette réunion, je représente ENSEMBLE VIDE et plus précisément son COMITÉ DE SALUT PUBLIC dont la filiation remonte à celui de 1793. Cette partie du débat portant sur les Libertés d’Expression, au nom du COMITÉ, je prends la liberté de m’exprimer.
Solidaire de JOSÉ BOVÉ, jusque dans ses actions dépassant le cadre de la CONFÉDÉRATION PAYSANNE, comme sa présence en PALESTINE, je me suis joint à ce COLLECTIF réunissant des CITOYENS avec des SYNDICATS et des PARTIS, pour discourir sur ce que nous pourrions faire ENSEMBLE, pour lui et pour ceux qui, comme lui, sont enfermés injustement d’avoir mené un combat juste.
Je ne dis pas que nous ayons trouvé, mais nous avons le mérite, CITOYENS, SYNDICATS et PARTIS, d’avoir jugé bon de nous retrouver, ENSEMBLE. Un ENSEMBLE qui dépasse largement ce qu’il est lui-même. Un ENSEMBLE qui ne demande qu’à grandir. Et c’est seulement ENSEMBLE que nous pourrons, justement, faire entendre toutes nos voix.
Que des ASSOCIATIONS qui représentent les humains criant de faim, mourant de froid, hurlant sous les bombes soient aussi dans nos rangs. Que les CITOYENS des CITÉS, les représentants des étudiants, des sans papiers, des sans-logis, des sans-abri, des incarcérés se joignent à nous. Non ! L’argent ne fera pas la loi. La loi appartient au PEUPLE. La JUSTICE serait de laisser faire ce qu’un PEUPLE aurait droit de faire en tant que souverain. Et en tant que souverain, le PEUPLE veut la JUSTICE et la PAIX. Les PEUPLES de la TERRE entière veulent la JUSTICE et la PAIX.
Car, chaque citoyen seul, en TRIBU, en BANDE, chaque ASSOCIATION, SYNDICAT et PARTI, CHACUN à droit à la parole. Chacun a droit de formuler ses doléances. Dès lors que, séparément, les voix du PEUPLE sont sous-estimées, ENSEMBLE elles se feront mieux entendre. Et oui, de fait, ne formons-nous pas tous ENSEMBLE une majorité de minorités ?
Léguerons-nous une poubelle à nos enfants et un tombeau à nos petits-enfants ? Est-ce là leur héritage, est-ce là notre amour ? Ne ferons-nous rien pour eux ? Des CITOYENS d’ici vendent des armes pour que soient, ailleurs, perpétrées des guerres, mutilés des PEUPLES ? Ne ferons-nous rien contre eux ? Est-ce là notre fraternité ? Des CITOYENS couchent dehors ! De quelle égalité ? DES CITOYENS s’insurgent. ON les emprisonne. Devrions-nous nous taire ? Ne ferons-nous rien pour eux ?
Ou bien alors, ENSEMBLE, nous élèverons notre voix !
Nous élèverons la voix d’abord pour le plus petit d’entre nous : celui qui a faim ou froid. Nous élèverons la voix contre les injustices flagrantes, les mensonges éhontés et les abus de pouvoir. Nous élèverons la voix pour l’amitié entre les PEUPLES, les échanges de savoir, les solidarités locales. Nous élèverons la voix contre le crime organisé, le soutien des dictatures comme celle de la dictature du fric, du profit et de l’égoïsme. Nous serons pour une TERRE propre. Nous serons contre la guerre.
Il est de notre droit, il est de notre devoir de dépasser nos divisions et nos différences. Il est de notre droit et de notre devoir d’apercevoir ce qui nous unit : le désir de JUSTICE. Tous ENSEMBLE qui sommes ici, ce soir, nous en avons assez de la langue de bois de ceux qui prétendent diriger notre destin.
Nous agirons donc ENSEMBLE !
Et nous manifesterons, non seulement pour marquer puissamment notre désapprobation face aux nouvelles formes de lettre de cachet, mais aussi pour marquer notre désapprobation des nouveaux privilèges, des impôts indirects qui désavantagent les petits, la désapprobation d’une misère qu’ON nous annonce inéluctable. Une rumeur voudrait que nous ne pourrions rien contre la loi du marché inique, que le système serait ainsi ! Mensonge ! ce serait oublier 1789, 1848, 1870, 1917, 1936, 1948 et 1968. Ce serait faire fi d’une histoire où les hommes se sont de tout temps insurgés pour conserver leur dignité. Ce serait insulter ceux qui, aujourd’hui, partout sur la planète, se lèvent et sonnent l’alarme.
Nous, natifs et immigrés au pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, nous manifesterons, non pas en réclamant des têtes : ce ne sont pas les hommes que nous condamnons, mais les actes. Nous ne voulons pas la révolution : nous voulons le renversement d’un système qui nous mène, riches et pauvres, inéluctablement au gouffre. Nous ne voulons pas la destruction de l’espèce humaine, nous voulons son accomplissement !
Calmement nous manifesterons, car la paix est le but que nous nous donnons. Nous manifesterons, une journée, ENSEMBLE, pour signifier à ceux qui se croient les propriétaires de nos âmes, qui nous considèrent leur bétail, leurs ressources humaines, que nous en avons fini de croire à leurs illusions et à leurs utopies. Nous accrocherons partout à nos fenêtres une étoffe blanche pour écrire sur le ciel notre unique slogan : "ASSEZ ! CESSEZ LE FEU !" Que cette journée soit l’occasion de nous dénombrer et de nous rendre compte que nous ne sommes pas isolés CHACUN dans sa maison. Que cette journée soit pour nous ENSEMBLE, une journée de repos et une grève générale.
En résumé, au nom du COMITÉ DE SALUT PUBLIC d’ENSEMBLE VIDE, cosignataire de l’appel qui a concouru à cette réunion, je suggère à mes amis, frères et camarades du COLLECTIF et à tous ceux, amis, frères et camarades ici présents dans cette salle,
De constituer des COMITÉS composés de CITOYENS, de représentants SYNDICAUX, ASSOCIATIFS et PARTISANS sur l’ensemble du territoire national.
Que ces COMITÉS s’entendent pour fixer la date de la grève générale et des modalités qui permettront un service minimum dans les domaines sensibles (hôpitaux, centrales nucléai-res, etc.). Que le motif de cette grève générale soit sur L’ENSEMBLE des revendications de CHACUNE des PARTIES.
Que ces COMITÉS se chargent de collecter les doléances de CHAQUE CITOYEN en vue d’une synthèse nationale qui sera communiquée au président de la RÉPUBLIQUE, au gouvernement, à L’ASSEMBLÉE NATIONALE et au SÉNAT, à charge pour ces derniers d’en sentir tout l’ultimatum, avant destitution par le PEUPLE de ses élus pour incapacité à faire le BONHEUR COMMUN, pour surdité flagrante et cynisme notoire.
Que ces COMITÉS élisent des représentants pour former une ASSEMBLÉE POPULAIRE : un second hémicycle.
Que cette ASSEMBLÉE POPULAIRE envoie ses ambassadeurs auprès des autres PEUPLES munis de sa propres CONSTITUTION. Etc., etc.…
Je ne dis pas tout connaître, ni tout savoir. Je ne suis en fin de compte qu’un homme de passage. Je dis qu’après avoir longtemps observé puis réfléchi, je me suis décidé à déclarer tout haut ce que beaucoup d’entre vous pensent tout bas.
Je ne dis pas que nous arriverons d’un claquement de doigts à changer la face du monde. Je dis que ce n’est pas en allant à reculons que nous avancerons.
Et pas à pas, ayant ôté l’inique de notre CONSTITUTION et gommé la quasi totalité des lois et décrets devenus obsolètes, pansé les plaies des peuples et de la planète, nous pourrons sans honte croise le regard de nos enfants, nous pourrons sans crainte vivre en prenant notre temps. Pour cela, il faudra que CHACUN y mette du sien. Moi je suis prêt. Et vous ?
C’est le sol de la TERRE qui unit tous les PEUPLES.
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen - 1793 : " Art. 28 – Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. "
Discours prononcé le 9 janvier à Moissac lors du débat public sur les Libertés d’Expression à " l’Espace Confluences " en présence de José Bové, invité par le Collectif de Vigilance Citoyenne et de plus de 900 citoyens
Par Didier Somvongs
Vive la Révolution Judiciaire !
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Contre le crime politique ! Au ban de la nation les responsables qui sont au pouvoir !
Le vol, le recel et les abus de confiance des gens d’état, du fait qu’ils sont l’œuvre d’élus auxquels les citoyens ont délégué les rênes de la gestion, doivent tomber sous un couperet pénal plus sévère que pour nul autre citoyen. Car les malversations économiques sont les causes premières de la délinquance.
Les adolescents qui brûlent des voitures sont, comparés à ceux qui détournent l’argent public, de piètres bandits. S’il nous fallait juger de manière impartiale, nous pourrions déclarer que les soviets locaux, constitués d’association de malfaiteurs au service des appareils politiques nationaux et des consortiums internationaux, apparaissent comme infiniment plus nuisibles que les casseurs des banlieues puisqu’ils sont dans leurs agissements " autruchéens " les véritables commanditaires de la misère actuelle, qu’ils poussent à la détresse, sourds aux doléances du quart-monde dont ils ont sciemment planifié premièrement l’émergence, secondement la banalisation et troisièmement la répression.
Pire encore, le soutien logistique aux bandes organisées qui s’instituent " gouvernements " de tel ou tel état sur la planète mais qui, en réalité, se révèlent être des dictatures au service des groupements financiers extra-nationaux, doit être considéré comme crime contre l’humanité et passible de la loi martiale. Pour quelques dollars en plus, de tels groupements n’ont-ils pas à leur solde les agents nécessaires à l’infiltration des cellules terroristes, déstabilisant telle zone géographique qui recèlerait les ressources tant convoitées, avec pour objectif unique les parts de marché à " conquérir " et un monopole à plusieurs têtes qui se voudrait inéluctable ?
Les véritables marchés criminels s’étalent à la vue de tous : ce sont les marchés boursiers où la vie et la mort des peuples et des nations, qui se jouaient autrefois entre la " roulette russe " et le "poker américain " (nous savons pertinemment que le jeu russe est un exercice par essence suicidaire et que la victoire ne pouvait qu’être adjugée au pratiquant du bluff !), aujourd’hui par le vol manifeste contenu dans le terme même d’ " entreprise ", (prendre entre, c’est-à-dire s’accaparer une part dans l’échange) sont devenus les " enjeux " sans mise d’un " monopoly " à l’échelle de la planète. A l’épicerie fine des milliardaires nous pourrions trouver cadavres séchés au soleil du Sahel, organes d’enfants sud-américains, prostituées d’Extrême-Orient et fragments déchiquetés de millions d’individus qui ont eu pour seul tort de passer sur une mine antipersonnel (le personnel n’est plus ce qu’il était !).
L’ère nouvelle devra être amorcée par la révolution judiciaire, une répression sans pitié contre toute idéologie qui ne ferait pas en République Française profession de foi des grands principes de notre nation — Liberté, Egalité, Fraternité — une fermeté sans faille à l’assaut du copinage et de la nouvelle féodalité régionaliste. L’acte de justice ne se démontre pas en cirant les parquets mais à coup de lattes dans la fourmilière inopérante des gens de pouvoir qui accusent réception des plaintes de leurs citoyens et leur répondent avec une langue de bois.
L’ère nouvelle commencera par les fers aux pieds de ceux qui ont envoyé en prison des malheureux pour leurs propres crimes, qui ont dévoyés la Déclaration des Droits de l’Homme afin de s’asseoir par de Protocoles Solennels en haut d’une hiérarchie anticonstitutionnelle puisqu’inégalitaire. Quand un président de la République prône l’égalité, cette égalité doit être aussi des traitements et si ce citoyen président prône la fraternité il se doit aussi de montrer l’exemple en partageant sa fortune personnelle avec les citoyens clochards dont il pleure théâtralement la situation.
Quand un peuple se déclare fraternel, il se doit, non seulement de ne plus commercer avec des " gouvernants " étrangers qui maltraiteraient toute ou partie de leur population, non seulement de rompre toute relation diplomatique avec de tels scélérats, mais par tous les moyens abattre les dictatures, emprisonner les citoyens français qui les cautionneraient, les armeraient et les subventionneraient, confisquer l’ensemble de leurs biens à telle fin que le bruit du zèle déployé par la République française dans la poursuite de tels citoyens criminels effrayent ceux qui n’entendaient dans la voix du peuple français qu’un chant simplement de partisans et non pas la joyeuse ô raison de fumer délibérément avec le sang des ennemis du genre humain les sillons de la terre patrie. La révolution de 1789 ne fut pas qu’une révolution française ; elle contenait en germe déjà la révolution universelle. Oublier cela c’est renier la vocation unique de notre république, c’est subventionner l’anarchie parlementaire actuelle.
L’ère nouvelle commencera donc par placer à l’Assemblée Nationale, face aux commissionnaires des lobbies de l’hydre démago-financière que sont les députés d’aujourd’hui, des citoyens représentant le quart-monde qui revendique au moins l’autre hémicycle, que les lois proviennent d’une écoute sincère des doléances du peuple (et ne soient pas les reflets dans le miroir aux alouettes de la propagande et des sondages), qu’elles redonnent espoir et joie aux citoyens, et but dans leur vie, et raison de mourir. Car crever pour engraisser les cochons de l’industrie ou bien juste pour faire tourner la machine effrénée de la consommation ne peut en aucun cas provoquer des explosions de rire et ranimer la chandelle froide de notre jeunesse. Ah ça ira, ça ira, les aris-tocrates à la lanterne ! Ah ça ira, ça ira, les aristocrates on les pendra !
Il ne peut y avoir
de Liberté,
d’Egalité et de Fraternité
sans Justice.
Vive la Révolution Judiciaire !
Vive la République Française !
Par Henry Lawrence
Le Pressoir
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de publication : Didier Somvongs
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Remarques de do :
À un moment, tu dis que tu ne veux pas faire une révolution, mais ce que tu proposes y ressemble tout de même un peu. Et ça me fait bien plaisir.
Quant tu parles d'assemblée populaire je suppose que tu fais allusion à une coordination (cliquer)
Tu parles de fonder une nouvelle constitution. Je crois que c'est une erreur. Je pense que la révolution de 1789 est morte justement quand elle a accepté de se figer dans une constitution. La coordination doit être libre et ne doit pas s'emprisonner elle-même dans une constitution !
Tu dis : « Quand un peuple se déclare fraternel, il se doit, non seulement de ne plus commercer avec des " gouvernants " étrangers qui maltraiteraient toute ou partie de leur population, non seulement de rompre toute relation diplomatique avec de tels scélérats, mais par tous les moyens abattre les dictatures... » Oui, mais attention, c'est en utilisant un tel prétexte qu'aujourd'hui les USA veulent faire la guerre au monde entier !
Tu dis : « La révolution de 1789 ne fut pas qu’une révolution française ; elle contenait en germe déjà la révolution universelle. Oublier cela c’est renier la vocation unique de notre république, c’est subventionner l’anarchie parlementaire actuelle. » Je suppose qu'il s'agit d'une erreur de langage : J'aime bien les anarchistes. Tu voulais sûrement parler de "désordre parlementaire actuel" :
l'anarchie, c'est l'ordre, moins le pouvoir !
Ceci dit, je suis bien d'accord avec toi, il faut tout chambouler.
Vive la révolution : http://www.mai68.org
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