Dimanche 2 mars 2003
Note de do : la première partie de ce reportage est en AG 605
EN DIRECT DU NÉPAL INSURGÉ
(suite)
par Himalove
Cher Do,
Je continue ma présentation du pays, avec, aujourd'hui, l'attitude de la presse internationale à l'égard du Népal.
Pendant les cinq premières années du conflit, aucun écho de la "popular war" ["guerre populaire"] n'est sorti du Népal. Il faut dire que les débuts de l'insurrection paysanne, en 1995, à l'ouest du Népal, autour de Jumla, et jusqu'en 1998-99, ont correspondu à des pics de fréquentations touristiques... Il a fallu attendre un paroxysme de la violence, le massacre "shakespearien" de la famille royale Byrendra, et l'État d'urgence, pour que la presse internationale daigne parler du pays.
À propos de l'incroyable assassinat de toute la famille royale, en juin 2001, il est à noter qu'aucune enquête émanant d'instances internationales (ni même de la part d'ONG ou de la presse), n'a été diligentée... Est-ce un oubli ? Un manque de correspondants étrangers à demeure ici ? Y-a-t-il une corrélation entre la formidable rente que procure la gestion des Himalayas et l'explosion sociale des collines ? Y-a-t-il un rapport entre l'omniprésence des ONG étrangères, le silence des médias internationaux et un pays ruiné, honteux, devenu selon un intellectuel népalais, "un mendiant international" ? Autant de questions génantes, qu'un silence à propos peut faire oublier un instant.
Une des ressources majeures du Népal, c'est le tourisme, le "montainering" ; les hautes montagnes sont de formidables "tiroirs-caisses" : rien qu'un permis pour gravir l'Everest coûte 50 000 dollars ! La gestion des montagnes et le racket des trekkers (rendonneurs) et alpinistes sont aux mains d'un petit nombre ; seules quelques régions au Népal, eu egard à l'immensité des himalayas et à la complexité des vallées, ont été developpées : l'Anarpurna, le Khumbu (l'Everest), le Langtang, l'Hélambu. Ces regions-là, essentiellement l'Anarpurna et le Khumbu, ont été surdeveloppées au détriment d'autres régions, comme l'Ouest et le Dolpo, qui ont assisté, le ventre creux, au scandaleux enrichissement de certains.
Il me serait aisé de dénoncer des castes, des éthnies, enrichies honteusement, et d'autres spoliées ; mais mon propos est de montrer la dynamique qui a conduit à l'insurrection paysanne nationnaliste-communiste, d'abord à l'ouest, qui, avec un vent favorable, a ensuite enflammé tout le pays... D'autant que l'argent des montagnes n'a pas servi un instant à développer les infrastructures. La plupart des routes, des hôpitaux et des écoles ont été construits directement avec des fonds étrangers.
Il existe d'autres ressources qui ont, en un certain sens et pas le meilleur , contribué à la revolte : la location de régiments mercenaires gurkas à la Grande-Bretagne, l'Inde et le Brunei ; les ex-servicemen sont en procès avec leur principal employeur, l'Angleterre, pour la parité des pensions avec les soldats britanniques. Ils ont perdu leur procès, la Couronne britannique estimant qu'il faut beaucoup moins d'argent pour un retraité de l'armée qui vit au Népal...
Il y a d'autres ressources encore moins avouables : le commerce des filles népalaises, qui vont alimenter les bordels indiens ; et la vente d'esclaves népalais, en majorité des enfants, aux entrepreneurs indiens, qui versent une rente aux parents. (...)
Je
vais déjeuner, je reprendrais l'exposé, plus tard...
Bien
à toi.
Himalove
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Mercredi 5 mars 2003
Cher do,
Je fais suivre un texte ou j'aborde les sujets suivants : Tourisme de montagne et insurrection paysanne, conflit entre collines et villes ; enjeu de la guerre : la rente des Himalayas, et relation Népal - Inde - Bouthan.
Il y a une raison sous-jacente au cessez-le-feu, conclu fin janvier, entre le gouvernement royal et les maopatis : le pays est économiquement saigné à blanc. Depuis 2 ans, le tourisme a chuté de plus de 35 %. Grâce au cessez-le-feu et au battage médiatique, que les missions diplomatiques étrangères ne manquent pas de répercuter dans leurs pays, le touriste revient.
Chaque Népalais peut l'observer et s'en féliciter en visitant le ghetto touristique de Thamel en ce debut de printemps : ils reviennent les "pigeons" ! Ceux et celles qui payeront, rubis sur ongle, un accès aux parcs nationaux, une promenade à dos d'éléphant à Chitwan, une grimpette de l'Everest, une descente en kayak de la Sunkosi, une marche fatiguante, mais combien exaltante, sur les sentiers fleuris de rodhendrons et de magnolias géants dans les massifs du Daulaghari, de l'Anapurna et du fabuleux Solu-Khumbu... Le trekker, au Népal, est comme la goutte d'or noir dans le désert saoudien : il est indispensable !
Du reste, pendant les huit années de la guerre populaire, pas un randonneur n'a été tué, enlevé ou tabassé par les maopatis ; pas une mine antipersonnelle n'a été posée sur les chemins de trek. Tout juste ont-ils rançonné les agences, les guides de Kathmandou et, parfois, il est vrai, quelques touristes. Mais, toujours ont-ils élégamment donné, contre ce qu'ils appelaient des "donations", un billet frappé de l'étoile rouge, promettant à l'infortuné le remboursement de la somme empruntée une fois qu'ils auraient conquis le pouvoir.
Bien sûr, il y eut de faux maopatis, qui, profitant de la terreur qu'inspiraient les vrais, n'hésitaient pas à braquer leurs flingues plus qu'il n'était besoin sur le touriste. Mais, malheur à ces hooligans-là... L'année dernière, à Damphus, non loin de Pokhara, 2 voleurs se sont faits "serrer" par une milice maoiste ; ils ont été promenés de village en village ; on leur a brisé les mains et les pieds avant de les exécuter : on ne touche pas au touriste, ni à la "rente des Himalayas".
Depuis 1953, date à laquelle le sherpa Tenzin Norjay et sir Edmund Hilary ont "conquis" l'Everest, l'himalayisme n'a pas été inutile au Népal. Des milliards de dollars. Et cette année 2003, au printemps, c'est le 50ème anniversaire de la "conquète". On attend 50 expéditions au sommet. On y plantera même des drapeaux pour la paix. Certaines "mauvaises langues" disent que c'est pour avoir une accalmie à cette occasion que le roi et les maos ont discuté. Les Himalayas sont l'unique ressource du Népal : eaux, forêts, sentiers, pics à 50 000 dollars le permis. Tout ça, vaut bien une trève...
L'enrichissement provoqué par l'exploitation des Himalayas et la mauvaise répartition de l'argent entre les communautés sont les raisons profondes de la guerre civile. Des secteurs comme les Anapurnas, le Khumbu, le Langtang, ont été surdeveloppés en infrastructure touristique. D'autres, en revanche, ont été sous-developpées : l'Ouest sauvage, Jumla, le Rolpa, le bastion de la guérilla, le centre du Nepal avec le low et l'upper Dolpo, l'est du pays près de la frontière indienne. Les locaux vivant dans ces régions-ci ont assisté, le ventre creux, au miracle économique qui touchait les autres. La misère, l'extrême pauvreté, est criante dès que le randonneur s'écarte des sentiers battus, bordés de lodges et de maisons pimpantes.
Les gouvernements corrompus qui se sont succédés pendant ces trente dernières années et les agences de Kathmandou sont responsables et coupables. Alors qu'ils demandaient 700 dollars par personne et par semaine (rien qu'en permis) pour un trekking au Dolpo, les Dolpas (habitant du Dolpo) ne survivaient qu'avec 1 dollar par jour. Cette manne du tourisme n'a servi en rien à la construction des routes ou à l'édification d'infrastructures. La plupart des routes, des écoles et des dispensaires existant dans les collines du Népal ont été construits sans l'argent du tourisme, mais avec le pognon des ONG et des fonds étrangers.
Les agences gouvernementales et privées mentent lorsqu'elles affirment qu'une grosse partie de l'argent du tourisme est reversée à la protection de la nature et de l'environnement. Il suffit d'observer l'encombrement et la concentration urbaine dans la vallée de Kathmandou, le pitoyable état de la riviere Bagmati et la désolation des collines avoisinantes pour se rendre compte du mensonge.
La non-répartition des profits générés par le tourisme en montagne parmi les populations a poussé les locaux à la déforestation pour nourrir leurs familles. Faute d'argent, ils ne peuvent acheter du kérozène pour leur "stove" ; ils doivent de plus en plus construire des rizières, planter l'orge ou le millet, chasser le gibier... bref ! épuiser la terre et le ciel.
Et ils en arrivent à vendre leurs gamines et gamins à des réseaux de prostitution et à des marchands d'esclaves... Ou à migrer vers le Laddakh pour y construire les routes himalayennes.
La
suite du texte au prochain mail.
Bien
à toi.
Himalove
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Mercredi 5 mars 2003
(...)Le regard de ces ruraux est bien triste ou, parfois, révolté, lorsqu'ils voient passer à côté de leurs chaumieres, d'où s'échappe une fumée misérable, les touristes friqués et le guide de Kathmandou, hilare.
Et je suis révolté quand je lis dans le Lonely Planet, le guide néo-zelandais du petit bourgeois mondialiste, que l'industrie du trekking a préservé l'économie villageoise en accordant du travail aux porteurs. As-tu déjà vu un porteur, plié en deux sous une charge de 60 kg, le "doko" (hotte en osier que le Népalais porte avec une ceinture au front) rempli de Coca-Cola et de bières Carlsberg, pour que le trekker puisse se désaltérer à 4 000 mètres d'altitude ? Sûr que le pauvre ne dépassera pas les 52 ans réglementaires ! Et tout ça pour 100 roupies par jour (à peine 10 francs). Les saisons de "trekking" ne dépassant pas 4 mois dans l'année printemps, avant la mousson (mars et avril) ; et automne, après la mousson (octobre - novembre) , le porteur a tout le loisir de crever la faim... Pendant ce temps-là, nos enrichis du trekking se font construire des villas dans la vallée de Kathmandou et jouent au casino en roupies indiennes ! (ça c'est une particularite du Népal), l'argent de "la nation".
Il n'est pas étonnant que le mouvement maopati ait recruté "en masse" en 95-96, années qui ont connu un pic de fréquentation touristique, et cela surtout dans les régions sous-developpées : Jumla, la vallée de Mugu, Rolpa, à l'ouest du Népal. Je me rappelle qu'au début des années 90 les écrivains de Guide appelaient cette région "l'Ouest sauvage".
Ensuite, l'insurrection a gagné le bas et haut Dolpo avant de s'étendre jusqu'à l'extrême-est du pays. Les maopatis ont alors commencé à faire de la propagande armée sur l'axe routier qui traverse le pays de Kakarbita (est) à Mahendranagar (ouest) et au sud jusqu'à Birganj. Ils apparaissaient, faisaient leur "speech", puis disparaissaient. À cette époque, il y avait peu d'extorsions et d'expropriations. Et on pouvait trouver facilement leur littérature dans les kiosques à journaux de Kathmandou.
La guerre civile s'est intensifiée quand les maopatis ont commencé à partager les terres et viraient "manu militari" les landlords. La police, debordée, restait terrée dans ses postes. Chaque jour se jouait un peu le "Désert des Tartares" dans ces forts reculés. Il a été très judicieux, de la part des maopatis, de rester en dehors des villes et de multiplier leur présence dans les collines, les sentiers de montagne et les axes de communication villageois.
Une particularité du Nepal, c'est que la vie est encore organisée autour des chemins pédestres. Tranquillement, les maopatis ont isolé les garnisons, les postes de police, les banques et hôtels des impots, les écoles, les aéroports régionaux, les centrales hydroélectriques, les centres admnistratifs dans les campagnes. Ce que ne comprennent pas nos stratèges des ambassades, c'est qu'au Népal le pouvoir ne se trouve pas en ville mais au village.
Il n'y a que 57 villes au Népal où il n'y a pas de grosses industries, hormis les manufactures de carpet et les ateliers de couture. La seule usine que les maopatis ont fait sauter à Kathmandou à l'automne 2001, ça a été l'usine Coca-cola ! La ville est un lieu de passage, de traffic et d'enrichissement spéculatif. C'est tout. Du reste, les politiciens et les caciques qui descendent à Kathmandou pour faire une carrière politique le savent et doivent s'acheter au préalable les faveurs des villages dont ils sont originaires.
Il serait très intéressant de comparer la vision des maopatis et celle de feu les Khmers rouges à propos de la ville. La ville, pour les deux mouvements, est un lieu de corruption, de dépravations, de prostitution et plein d'agents étrangers hostiles et méprisant à l'égard de la simplicité de la vie traditionnelle. Tous les maux viennent de la ville. Et, au Népal, la preuve de tout ça a éclaté devant les yeux de tous : le massacre de toute la famille royale par le fils dégénéré, bourré de cocaïne et d'alcool.
La ville doit se fabriquer des symboles sécurisant et séduisant pour exister. Le problème des villes, au Népal, c'est qu'elles ne fabriquent rien hormis, je repète, l'industrie du tourisme et des vêtements pour bourgeois-bohême. La plupart des produits qu'on y échange viennent de l'extérieur. Contrairement à l'Inde qui fabrique 90 % de ses biens de consommation, le Népal importe tout.
Au Népal, la vie pour un local qui gagne 20 dollars par mois est impossible. Il faut être touriste pour bien vivre ici. Et je ne parle pas de la pollution qui y atteint des sommets... Malgrè tout, il y a un charme qui ne laisse pas insensible, c'est son côté "village" : toutes les éthnies se croisent...
Revenons à la guerre civile des deux dernières années : le roi Gyanendra, avec l'appui international, surtout des Américains, a envoyé les hélicopteres, les commandos, etc. pour mater l'insurrection. Ils ont tué et massacré considérablement et sans distinguo. Les rapports d'Amnesty international sont là pour le certifier. Les maopatis ont de suite menacé les familles et relatifs de ces mêmes troupes dans leurs villages, et les ont contraint à l'exode vers les villes et les camps retranchés.
Le gurkha (mercenaire népalais) est habitué à se battre en terres étrangères mais pas à se battre sur son propre sol et contre son propre peuple. De plus, un certain nombre d'ex-gurkhas qui ont guerroyé pour l'Angleterre et pour l'Inde servent d'instructeurs au milices maopatis. Le ressentiment est grand même chez eux. Leur pension est maigre. Récemment le gouvernement britannique a encore fait preuve de discrimination à leur égard en refusant de les augmenter. Les ex-gurkhas demandaient la parité des pensions avec leurs collègues britanniques. La haute cours anglaise a répondu que leurs pensions, trois fois inférieures a celles d'un soldat britannique, étaient bien suffisantes eu egard au niveau de vie du Népal. Quel mépris !
Le Népal a cette particularité historique, sur le sous-continent indien, de n'avoir jamais été colonisé ; mais, aujourd'hui, tous les Népalais ont le sentiment de s'être vendus ou clochardisés. Un intellectuel écrivait il y a quelques jours dans l'Himalayan Times : « Le Népal est devenu un mendiant international ».
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RÉPONSE ET QUESTIONS de do :
Cher Himalove,
Je te remercie énormément pour ton excellent reportage sur l'insurrection
népalaise.
J'ai remarqué
que tu ne mettais jamais d'accents dans tes textes. Et que le signe guillemet
(") était remplacé par un signe bizarre (`). Peut-être
est-ce dû au fait qu'il n'y a pas le même clavier au Népal
qu'en Europe ?
Pourquoi tu dis "les himalayas" ou "les Anapurnas" (la plupart
du temps tu as écris "l'Anapurna") et non pas "l'himalaya",
"l'Anapurna" ? Je suppose qu'il y a une raison ? (aussi
je ne me suis pas permis de toucher à ces pluriels qui semblent pourtant
bizarres.)
C'est quoi un "stove" ? C'est quoi une "manufacture de carpet"
ou plutôt, c'est quoi "Carpet" ?
Voilà, c'est tout pour les questions.
Je suis vraiment très heureux que tu m'aies envoyé ces courriers
depuis le Népal (et aussi que tu aies choisi mon site pour les publier).
Tu m'as fait comprendre bien des choses sur le Népal et son insurrection.
Si tu as d'autres messages, ou une suite, n'hésite pas.
Amitié,
do
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RÉPONSE D'HIMALOVE :
Kathmandu,
Cher do,
Merci de me faire confiance, en publiant mes textes.
J'utilise un clavier anglais, aussi ne puis-je utiliser les accents... Merci de les rétablir.
Il faut écrire les Himalayas au pluriel, car barrières, pics, forêts, vallées, plateaux, glaciers, peuples, langues, portent des noms différents, et, souvent, sont de nature différente, parfois, très éloignés les uns des autres. C'est l'ensemble de ces "plis" qui constitue les Himalayas, un arc montagneux qui court du Pamir au Caucase, en passant par l'Afghanistan, la Kirgisie, l'Hindukush, la Karakoram, le plateau du Laddakh, les grandes barrières himalayennes entre plaines indiennes et le Tibet, jusqu`au nord de la Birmanie...
Il vaut mieux écrire les Anapurnas, car il s'agit d'une chaine de montagnes, pics et glaciers.
Je te conseille de lire "Premier 8 000" de Maurice Herzog, la première expédition francaise qui grimpa un 8 000 dans les Anarpurnas, en 1951. Cette expédition était "très politique", très "gaulienne", elle était constituée d'anciens résistants et elle voulait montrer au reste du monde que la France, bien qu'occupée pendant 4 ans par les Allemands et libérée par les alliés, existait sur un plan international.
À cette époque, on ne considérait les locaux, certes indispensables, que comme des "sherpas", des porteurs. Les volontés étaient tendues vers les cimes et le ridicule drapeau qu'on y allait planter ; et toutes les descriptions de l'auteur parlent de neige, d'effort, de crevasses, de stratégie, de fatigue et de blessures. Mais rarement il évoque les gurung, les tamang, les peuples et villages, qui vivent aux lisières des neiges et y cultivent leurs terrasses.
"Stove" est le mot anglais qui signifie un feu alimenté par kérozène ; une sorte de camping-gaz, rudimentaire, si tu veux... On fait monter le kérozène en actionnant un piston sur le réservoir. En altitude, ce supplément d'air mêlé au kérozène est indispensable à la combustion.
Amicalement.
Himalove
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Remarque de do :
Pour "les Himalayas", tu as sûrement
raison. D'ailleurs on ne dit pas "l'Alpe", mais "les Alpes".
Pareil pour les Pyrénnées.
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou :
http://www.cs3i.fr/abonnes/do
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net