4 avril 2003

 

À BAGDAD COMME À JÉNINE ?

          Voici les traductions de deux articles de journaux, dont l'un est paru le 1 avril 2003 dans "the independant", et l'autre le 4 avril 2003 dans "The Guardian". Tous les deux parlent de l'inspiration que le massacre de Jénine (500 morts) procure aux Américains appelés à pratiquer la guérilla urbaine à Bagdad.

          Pour l'article du guardian, cliquer ici. Celui de The independant est juste ci-dessous :

ARTICLE DE THE INDEPENDANT :

LES « SPECIALISTES » ISRAELIENS DE JENINE CONSEILLENT L’ARMEE AMERICAINE POUR L’ATTAQUE DES VILLES IRAKIENNES

          1er avril (source The Independent) – Des militaires israéliens ont enseigné à leurs homologues américains leurs techniques de guerre urbaine, de manière à vérifier si les moyens mis en œuvre à Jénine, où les bulldozers militarisés Caterpillar ont fait « merveille », peuvent être étendus aux villes irakiennes, révèle le quotidien britannique The Independent. Voici une traduction de cet article.


The Independent, 29 mars 2003

          Titre : « Des militaires israéliens ont formé des soldats américains aux techniques de la guerre urbaine de type Jénine »
Par Justin Huggler à Amman (Jordanie)

          « L’armée américaine a demandé conseil à ses homologues américains sur le combat à l ‘intérieur des villes, et notamment les enseignements à tirer de la bataille qui eut lieu dans la ville cisjordanienne de Jénine au mois d’avril dernier, ont confirmé des sources américaines et israéliennes anonymes. Mais ces mêmes sources démentent qu’il y ait eu des séances d’entrainement de terrain mettant des unités de combat des deux armées côte à côte.

          « Si les Américains sont convaincus que Jénine représente la clé de la prise de Bagdad, alors les civils irakiens ont quelque motif d’être inquiets. Au cours de la bataille du camp de réfugiés de Jénine en avril dernier, plus de la moitié des victimes palestiniennes avaient été des civils. On eut des preuves accablantes sur le fait que l’armée israélienne y avait pris des civils pour cibles, dont l’infirmière Fadwa Jamma, abattue alors qu’elle essayait de soigner un homme blessé. Un garçon de 14 ans fut également tué par le feu d’un tank israélien, dans une rue bondée, après que le couvre-feu eût été levé. Un handicapé palestinien, en chaise roulante, fut lui aussi abattu, et un tank israélien écrasa son corps.

          « Des soldats israéliens empêchèrent les ambulances d’atteindre les blessés, et interdirent l’accès des lieux à la Croix-Rouge. Utilisant des bulldozers, l’armée israélienne rasa un quartier entier, transformant les logements de 800 familles palestiniennes en poussière et en débris.

          « Martin van Creveld, professeur d’histoire militaire et de stratégie à l’Université Hébraïque de Jérusalem, a déjà déclaré à des journalistes qu’après avoir lui-même dispensé des conseils au corps des Marines américain, l’armée des Etats-Unis avait acheté à Israël 9 exemplaires de ces bulldozers militarisés dont s’est servie l’armée israélienne pour ses opérations de destruction.

          « Le Pr van Creveld a précisé qu’il avait fourni ces conseils l’an dernier à Camp Lejeune, en Caroline du Nord. Il a dit qu’il avait été interrogé sur la tactique employée par Israël à Jénine, et avait répondu que le bulldozer géant D9, conçu pour des usages civils aux Etats-Unis mais revêtu de plaques de blindage dans une version spécialement développée pour l’armée israélienne, était l’une des armes les plus efficaces pour un tel combat.

          « Les Israéliens étaient primitivement parvenus à la conclusion qu’ils ne pourraient pas faire entrer leurs tanks et autres véhicules blindés dans les étroites ruelles et venelles du camp de réfugiés ; ils optèrent donc pour les bulldozers, afin d’y creuser au préalable de larges brêches.

          « Lorsque nous journalistes pénétrâmes dans le camp de Jénine, nous trouvâmes les façades des maisons et immeubles totalement défoncés, au point que les chambres donnaient directement sur la rue, les effets personnels (divans, lits, vêtements, jouets d’enfants) empilés sommairement aux niveaux supérieurs des maisons, eux-mêmes à moitié démolis.

          « L’emploi des bulldozers par l’armée israélienne ne se limite pas à l’ouverture de passages pour les tanks. Les engins sont également l’instrument de choix pour les châtiments collectifs, comme ce fut le cas pour la destruction d’un autre quartier de Jénine, bien après la fin des combats.

          « A Naplouse, en avril dernier, 8 membres de la famille Al Shubi trouvèrent la mort lorsqu’un soldat israélien rasa leur maison, les enterrant vivants, malgré les cris des voisins avertissant que les gens étaient encore à l’intérieur. L’armée israélienne a fourni à son homologue américaine des vidéos sur ses incursions dans les villes palestiniennes, nous ont déclaré des sources de services de sécurité ayant requis l’anonymat. Ces mêmes sources ajoutent que des officiers israéliens ont fait des conférences détaillées à leurs collègues américains sur le sujet.

          « L’une de ces tactiques israéliennes consiste à faire passer les fantassins de maison en maison, par l’intérieur, en démolissant les murs mitoyens, afin de se protéger du feu venant de la rue, pratique qui a abouti au saccage de milliers de logements palestiniens.

          « Et puis, l’armée israélienne a utilisé de manière généralisée le recours aux boucliers humains, pratique qui a continué malgré des injonctions à cesser de la part de tribunaux israéliens. On ne sait pas si les Israéliens ont briefé leurs camarades américains sur ce point.

          « En novembre dernier, la presse avait évoqué une manœuvre conjointe, dans un modèle de ville palestinienne constituée pour l’occasion. Cette information est officiellement démentie. Mais une source israélienne ayant requis l’anonymat a indiqué à l’agence Associated Press que des officiers américains avaient visité le site construit par l’armée israélienne, où des explications leur avaient été fournies.

          « Il y aussi des informations selon lesquelles, des Palestiniens ont téléphoné à des amis en Irak pour leur donner des conseils sur le combat de rues.

          « Une dernière leçon doit être tirée de Jénine. C’est que les Palestiniens qui défendaient leur ville n’avaient à leur disposition que des fusils automatiques et des engins explosifs rudimentaires, face à une armée israélienne suréquipée.

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ARTICLE DU GUARDIAN :

Lien originel de cet article du Guardian :
http://www.guardian.co.uk/international/story/0,3604,927719,00.html

English here

En voici la traduction en français :

ENVOYEZ LES BULLDOZERS :
C’EST CE QU’A DIT ISRAEL AUX MARINES SUR LES BATAILLES DE RUE

4 avril – Traduction, par Claire Pâque, d’un article de Chris McGreal à Jérusalem, publié dans « The Guardian » du Mercredi 2 Avril 2003


Stratégie : alors que les troupes s’approchent de Bagdad, le Pentagone prend en compte des combats de rue à Jénine

          Le conseil du spécialiste de stratégie militaire israélien Martin van Creveld aux Marines américains sur les enseignements à tirer de la bataille sanglante d’Israël en milieu urbain à Jénine a été précis : oubliez les hélicoptères, investissez dans les bulldozers blindés.

          Depuis des mois, le Pentagone a accumulé des enseignements tirés des Israéliens, en prévision de ce qui devrait être la pénible bataille pour Baghdad, maison par maison, rue par rue. Les stratèges du Pentagone ont scruté les videos de l’assaut Israélien sur Jénine l’année dernière, alors que 150 Palestiniens faiblement armés mais déterminés ont tenu l’armée en échec pendant 11 jours et ont tué 23 soldats.

          Les officiers Américains ont analysé les raids des tanks Israéliens au sein des villes de Cisjordanie en février, et les soldats américains ont appris dans le désert Israélien comment tracer leur chemin de maison en maison en évitant pièges et combats de rue. Les confidences des Israéliens reposent sur des années d’échanges, entre ces deux armées profondément reliées l’une à l’autre, en matière de technologie militaire et de renseignement. Les USA utilisent notamment les drones de fabrication Israélienne pour observer les lignes du front en Iraq.

          Mais, avec l’armée US confrontée à des combats à mener à travers le labyrinthe des rues et des ruelles de Baghdad, et que son ennemi maîtrise parfaitement, la supériorité technologique Américaine vaut probablement bien moins que l’amère expérience des Israéliens. Et maintenant, il y a le facteur des attaques-suicide à rajouter.

          Comme la guerre en Iraq devenait imminente, les Marines US ont fait appel à M. van Creveld, un stratège militaire rattaché à l’Université Hébraïque de Jérusalem, et ayant des rapports étroits avec l’armée Israélienne. Lors d’un briefing en Caroline du Nord en septembre, il a fourni quelques conseils.

          « Il y a trois points essentiels » a-t-il dit. « Comment nettoyer les rues, maison par maison, tout spécialement à l’aide de bulldozers. Ils sont très utiles pour détruire les maisons dans ce type de guerre. Comment et quand utiliser des hélicoptères pour liquider les snipers. Et quand ne pas les utiliser, et je dirai que Baghdad correspond à l’une de ces situations. Et comment éviter les pertes parmi les civils ».

          Condamné

          L’armée Israélienne a utilisé des bulldozers Caterpillar géants et blindés, et des hélicoptères armés, pour écraser et bombarder un kilomètre carré de Jénine, tuant des douzaines de combattants ou civils Palestiniens, et détruisant des centaines de maisons. Les bulldozers de fabrication américaine – à l’origine utilisés au Viet-Nam – constituent à eux seuls un armement, en faisant s’écrouler des bâtiments sur un ennemi sans avoir à l’y combattre pièce par pièce. Cela a été la tactique utilisée à Jénine, largement condamnée, et dont les Israéliens disent qu’elle a sauvé des vies, alors qu’en fait, à l’instar des bombes, la tuerie n’est en rien réalisée de façon sélective.

          Mais les militaires US ont aussi reçu des conseils sur comment combattre à l’intérieur d’une maison, pièce après pièce, lorsque cela devient nécessaire. Environ 1000 soldats Américains ont été envoyés en Israël pour y effectuer des manœuvres conjointes au début de cette année. Certains d’entre eux ont été envoyés dans une fausse ville Arabe construite dans le Néguev, en vue de bénéficier de l’expérience Israélienne. Entre autres, ils ont pu voir comment les soldats Israéliens évitent d’avoir à se montrer dans les rues, en passant d’une maison à l’autre à travers des trous réalisés à coup d’explosifs dans les murs, sans que la maison ne s’effondre.

          En février, les habitants de Naplouse ont indiqué avoir vu des troupes anglophones dans des uniformes non connus à ce jour, et accompagnant des soldats Israéliens pendant une incursion de deux semaines à travers la vieille ville, où de telles tactiques ont été utilisées. Des officiers US ont ainsi pu observer de près les unités Israéliennes, à Jénine et à Bethlehem.

          Le négoce a été réciproque. Des officiers Israéliens ont effectué une visite dans le centre de réflexion des Marines US à Quantico, en Virginie. Son Commandant, le Colonel Randy Gangle, confirme que cette visite a bien eu lieu, mais a refusé de commenter celle-ci plus avant, et a simplement indiqué « qu’il avait apprécié les enseignements fournis par l’expérience des Israéliens en matière d’Intifada ».

          M. van Creveld a indiqué aux Américains qu’en raison de tous les enseignements tirés de la Cisjordanie, la bataille pour Baghdad serait bien plus difficile. Il précise : « Les Américains et les Britanniques prennent des mesures très semblables à celles que nous avons utilisées dans les Territoires occupés. Mais quelle que soit la résistance à laquelle nous avons été confrontés à Jénine et à Gaza, elle n’est rien comparée à celle à laquelle les Américains doivent s’attendre. Les Palestiniens ont les mains vides, par rapport à l’armement Iraqien. Les Américains doivent s’attendre à beaucoup plus de pertes humaines. A Baghdad, ce sera vraiment très brutal ».

          Puisque les Iraqiens sont mieux armés, M. van Creveld a attiré l’attention des Américains sur le fait que l’expérience Israélienne basée sur l’utilisation d’hélicoptères pour tuer les snipers leur sera probablement peu utile. C’est en tout état de cause un enseignement que les Américains ont déjà tiré de leur incursion désastreuse en Somalie.

          Les Israéliens disent avoir un avantage que les Américains n’auront pas, indique le Brigadier- Général en retraite Shlomo Brom du Centre Jaffee d’Etudes Stratégiques à Tel Aviv : « Nous avons mis en place un très fort réseau de renseignements, que les Américains n’ont pas en Iraq. D’un autre côté, je pense que les Palestiniens sont plus motivés que les Iraqiens ».

          Les officiels Israéliens sont d’avis que Saddam Hussein a aussi tiré quelques enseignements de Jénine, en particulier sur l’utilisation de pièges et d’attaques-suicide. Après une telle attaque-suicide, les Américains ont rapidement adopté la tactique Israélienne du barrage des routes – avec ses conséquences tragiques sur un véhicule plein de femmes et d’enfants.

          Le Général Brom a indiqué que le meilleur conseil donné par les Israéliens était d’aller lentement jusqu’à la victoire, puis de sortir de là sans délai. Il précise : « Un environnement urbain constitue un grand facteur d’égalisation. Vous ne pouvez y utiliser votre supériorité en matière d’entraînement ou d’équipements. Il est très facile à votre adversaire de se cacher, et il connaît le terrain, d’une façon générale, bien mieux que vous. Il est donc nécessaire d’être prudent, et de comprendre que cela prend du temps. Mais une fois que c’est terminé, la leçon la plus importante est de ne pas rester là plus longtemps qu’il n’est absolument nécessaire. Je vois une similitude entre la situation en Iraq et celle lorsque nous avons envahi le Liban. Notre erreur a été d’y rester trop longtemps ».

          Lien originel de cette traduction sur le site de la CAPJPO

          NdT :
Cet article est illustré de deux photos. La plus grande montre un bulldozer en action de destruction d’une maison et de quatre soldats, et avec la légende : « un bulldozer Israélien en action à Ramallah ». La plus petite montre une dizaine d’hommes en tenue de sport, en train de courir devant des tanks avec des tentes en arrière-fond, avec la légende : « des Marines US dans le désert du Néguev, où ils ont aussi appris les tactiques ?de combat? de maison en maison ».

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          ENGLISH

          Send in the bulldozers :
what Israel told marines about urban battles

          As troops close on Baghdad, Pentagon takes notes on house-to-house fighting in Jenin

          Chris McGreal in Jerusalem
          Wednesday April 2, 2003
          The Guardian

          Martin van Creveld's advice to the US marines on what lessons to draw from Israel's bloody urban battle in Jenin was precise: Forget the helicopters, invest in armoured bulldozers.
For months now, the Pentagon has been taking notes from the Israelis in preparation for what looks increasingly likely to be an arduous house by house, street by street, fight for Baghdad. Pentagon strategists have pored over videos of the Israeli military's assault on Jenin a year ago, when 150 lightly armed but determined Palestinians kept the army at bay for 11 days and killed 23 soldiers.

          US officers watched Israeli tank raids into West Bank cities in February, and American soldiers have learned in the Israeli desert how to blow their way from house to house to avoid booby traps and street fighting. The Israeli insights build on years of exchanges of military technology and intelligence between the deeply intertwined armies. Among other things, the US is using Israeli-manufactured drones to scout across Iraqi lines.

          But with the US army faced with fighting through Baghdad's sprawling maze of streets and alleyways, known intimately by its enemy, American technological superiority is probably worth less than the Israelis' bitter experience. And now there is the added factor of suicide bombers.

          As the war with Iraq loomed, the US marines called in Mr Van Creveld, a military strategist at Jerusalem's Hebrew University with close ties to the Israeli army. At a briefing in North Carolina in September, he offered some lessons.

          "There were three key things," he said. "How to clear streets house by house, particularly using bulldozers. They're very useful in this kind of war to break houses.

          "How and when to use helicopters to take out snipers. And when not to, and I'd say Baghdad is one of those situations. And how to avoid civilian casualties."

          Condemned

          The Israeli army used giant armoured Caterpillar bulldozers and helicopter gunships to crush and rocket a square kilometre of Jenin, killing dozens of Palestinian fighters and civilians and destroying hundreds of homes. The American-made bulldozers - originally used in Vietnam - are in themselves weapons, bringing buildings crashing down on an enemy without having to engage him room by room. It was a widely condemned tactic in Jenin, which the Israelis claim saved civilian lives even though, like bombs, the killing is not selective.

          But US forces have also been receiving insights into how to fight room by room if it becomes necessary. Close to 1,000 American soldiers were sent to Israel for joint manoeuvres at the beginning of the year. Some were sent to a mock Arab town in the Negev desert to draw on Israeli experience. Among other things, they were shown how Israeli soldiers avoid having to show themselves on the street by moving from inside one house to another by blowing a hole in the wall without bringing the building down.

          In February, residents of Nablus reported seeing English-speaking troops in unfamiliar uniforms accompanying Israeli soldiers during a two-week incursion into the old city, where just such tactics were used. US army officers have observed Israeli units at first hand in Jenin and Bethlehem.

          The traffic has been two way. Israeli officers have visited the US marines' thinktank at Quantico, Virginia. Its commander, Colonel Randy Gangle, confirms the visit took place but declines to discuss it other than to say he "appreciated the insights offered by the Israeli experience of the intifada".

          Mr Van Creveld told the Americans that for all the lessons learned from the West Bank, the fight for Baghdad was likely to be a lot tougher. "The Americans and Brits are taking measures very similar to the ones we've being using for years in the [occupied] territories," he said. "But whatever resistance we faced in Jenin and Gaza is nothing compared to what the Americans can expect.

          "The Palestinians are empty handed compared to the weaponry the Iraqis have. The Americans can expect heavier casualties. Baghdad will be really brutal."

          Because the Iraqis are better armed, Mr Van Creveld warned the Americans that the Israeli experience of using helicopters to kill snipers was probably of little use to the US. That is almost certainly a lesson the Pentagon has already taken on board from its disastrous foray into Somalia.

          The Israelis say they had another advantage the Americans will not.

          "We have built a very robust intelligence structure which Americans don't have in Iraq," said retired Brigadier-General Shlomo Brom of the Jaffee Centre for Strategic Studies in Tel Aviv.

          "On the other hand, I think the Palestini ans are more motivated than the Iraqis."

          Israeli officials believe that Saddam Hussein has also learned some of the lessons of Jenin, particularly the use of booby traps and suicide bombers. After just one such bombing the Americans have swiftly adopted Israeli tactics at roadblocks - with tragic consequences for one vehicle full of women and children.

          Gen Brom said possibly the best advice the Israelis had offered was to take it slowly until victory, and then get out fast.

          "An urban environment is the great equaliser," he said. "You can't utilise your superiority in training and equipment. It's very easy for your adversary to hide and he usually knows the terrain much better than you. There is the need to be cautious and understanding that it takes time.

          "But once it's over, the most important lesson is not to stay there any longer than is absolutely necessary. I see the similarity between the situation in Iraq and when we invaded Lebanon. Our mistake was to stay there much too long."

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REMARQUE de do :

Vous pouvez lire aussi mon journal N°75 pour voir mon interprétation de tout ceci !

        


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