1 octobre 2004

 

18 mois de prison fermes pour un innocent !

Arrêtons la répression anti-syndicale !

 

Le mercredi 13 octobre 2004, Kamel vient d’être condamné à 3 ans de prison dont 18 mois fermes et 30.000 euros d’amende. On l’accuse injustement d’avoir provoqué l’incendie de l’usine de tubes cathodiques Daewoo-Orion en Lorraine, près de Longwy.

 


C’est scandaleux car nul ne doute que ce sont les employeurs qui avaient intérêt à ce que l’usine occupée par les salariés en lutte contre leur licenciement, soit évacuée et les stocks détruits pour aboutir à la liquidation judiciaire et non à un plan social.

Le Groupe Daewoo (qui continue de vendre des voitures) a pu ainsi délocaliser sans payer un seul centime des indemnités de licenciement ni les dettes qu’il doit à l’URSSAF (nos cotisations sociales).

 

Des éléments troublants ont pourtant été communiqués au tribunal, dont l’accumulation est incroyable :

Pourquoi le dispositif incendie était-il hors d’usage ? Pourquoi la direction de l’entreprise a t-elle fait déménager la comptabilité le matin-même ? Pourquoi a-t-elle renvoyé les salariés chez eux à partir de 16 Heures ? Pourquoi les cadres qui devaient être présents jusqu’à 22 H étaient-ils absents lors du départ de feu aux environs de 20 H 30 ? Pourquoi la société de gardiennage avait-elle réduit le système de surveillance depuis la veille ?

 

L’accusation contre Kamel ne repose sur aucun élément matériel, mais seulement sur un témoignage particulièrement incohérent : celui qu’on a présenté comme le « témoin clé » prétend avoir reconnu le conducteur au seul bruit d’un chariot élévateur qui serait passé par une « porte rouge » ... dont tous les autres témoins s’accordent à dire qu’elle était bloquée !

 

En face 3 témoins sont formels : Kamel était présent avec eux au poste de garde depuis 20 Heures jusqu’au moment où l’incendie s’est déclaré ... c’est à dire qu’il ne peut pas matériellement en être l’auteur.


 

Il fallait un coupable, la justice a condamné un innocent !

L’UL CGT Longwy ne restera pas sans réagir face à l’ignominie et prépare d’ores et déjà la riposte tant sur le plan de la mobilisation que sur le plan juridique.

L’UL continue d’exiger la réouverture du dossier d’instruction afin que les vrais coupables soient enfin démasqués.

 


Les travailleurs victimes de la répression anti-syndicale et d’une justice au service des patrons se multiplient !

 

Nos camarades se sont engagés et se sont exposés au nom et pour le bien de tous les travailleurs !

 

Ne les laissons pas tomber ! 

 

Arrêtons la répression anti-syndicale ! 

 

Réintégration de tous les camarades licenciés pour activité syndicale,

Retrait de toutes les sanctions pour les victimes de répression anti-syndicale

 

 

C’est pourquoi le Réseau Syndical Interpro appelle tous les militants syndicaux et toutes les organisations syndicales à se joindre à une campagne unitaire et intersyndicale sur cette question. Il en est de notre responsabilité à tous. Il est fondamental que nous apportions très rapidement le soutien le plus large possible à nos camarades victimes de cette répression.

 

Camarades syndicalistes, faites connaître ce appel largement autour de vous, signez-le et faîtes signer vos syndicats.

 

Signatures à envoyer à k.lampriere@wanadoo.fr

Pour plus d’infos : http://pagesperso.laposte.net/rsi/

 

Pour faire le point sur les signatures, organiser une conférence de presse et fixer la date d’une action nationale délocalisée, début décembre ou début janvier, Une nouvelle réunion se tiendra à :    Paris ,   le samedi 20 novembre à  9h30

 


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