7 février 2006 CARICATURES DE MAHOMET Fausse réaction islamiste en Palestine : voici comment fut créée de toute pièce, à Naplouse, une prétendue "réaction islamiste" aux caricatures occidentales de Mahomet ! http://mai68.org/ag/913.htm NAPLOUSE : ANATOMIE DUNE PROVOCATION Les photos et brèves vidéos de la ville de Naplouse, qui ont fait le tour du monde depuis vendredi, et censées illustrer le "déchaînement des masses musulmanes", après la publication de caricatures racistes dans la presse occidentale, sont le fait dune mise en scène de A à Z, avons-nous appris lundi par des témoins directs des événements. Cest un photographe de Naplouse, collaborateur de lagence Reuters et dautres titres, israéliens et internationaux, rémunéré à la pièce ("free lance") et non sur la base dun salaire garanti, qui en a été le metteur en scène. A.B., flairant la possibilité dune bonne "pige" (la somme payée par un média à un collaborateur free lance, pour un article, une photo ou une vidéo), a dabord été averti, jeudi, dun incident insignifiant touchant le Centre Culturel Français (CCF) de Naplouse. En loccurrence, un appel téléphonique anonyme de menaces passé au centre, à la suite duquel le CCF avertit la police de lAutorité Palestinienne. Lauteur de lappel fut rapidement identifié, et un policier se rendit au CCF pour une visite de quelques minutes. Mais à la sortie, A.B. était là, avec ses appareils : il demanda au policier de poser, en armes, devant le CCF, reconnaissable à la plaque tricolore ornant sa devanture. Ny voyant pas malice, le policier accepte, et, pour faire comme les Zorros-flics masqués américains, français ou russes quil voit régulièrement à la télévision, dans les téléfilms aussi bien quaux "informations", il revêt lui aussi une cagoule. En deux ou trois clicks, cest parti : la légende accompagnant la photo racontera au monde entier que le CCF a été "attaqué", par le "Palestinien armé" quon peut voir sur la photo. Vous avez aimé la photo ? Vous adorerez la vidéo, se dit alors A.B. Dimanche, A.B. passe une série dappels téléphoniques, dont un au responsable de la maison des associations "Darna", à Naplouse. En substance, il prévient quil "va y avoir une manifestation contre le Centre Culturel Français", en précisant quelle aura lieu à 14 heures précises. Effectivement, à lheure dite, une petite vingtaine dhommes encagoulés et armés arrive devant le CCF. "Montre en main, lopération na pas duré trois minutes. Deux des hommes se détachent du groupe pendant une minute à peine, le temps de taguer le CCF avec une inscription Allahou Akbar. A.B. dirige la manoeuvre, donne des ordres pour que les hommes restent bien dans le plan du CCF et il mitraille. Après, tout le monde se disperse comme des moineaux", raconte notre témoin. Qui sont les hommes du "commando anti-français" ? "A.B. ma avoué quils nappartiennent à aucun groupe armé ayant de quelconques ramifications politiques, avec le Hamas ou le Fatah par exemple. Il reconnaît que ces hommes nappartiennent même pas aux "Brigades des Martyrs Al-Aqsa", dont le statut est déjà lui-même nébulleux. Il sagit plutôt dune bande de circonstance, dont je ne jurerai pas quils nont pas reçu une petite gratification pour jouer cette farce". A Naplouse, on est atterré, avec un terrible sentiment dimpuissance face au cours des événements. "Bien sûr que tout le monde a été indigné en apprenant la publication, en fanfare depuis quelques jours, de ces caricatures anti-musulmanes montrant le prophète Mahomat en chef terroriste. Mais limmense majorité de la population a réagi avec calme. Personne de sensé à Naplouse naurait eu lidée de sen prendre au Centre Culturel Français, dont les activités, artistiques, éducatives et autres sont grandement appréciées ici, et nous permettent de rompre un peu lisolement auquel nous contraint loccupation israélienne. Il est regrettable que le gouverneur de la ville soit resté passif devant ces provocations, même si je peux comprendre la difficulté de la tâche : à moins dexactions dune extrême gravité, on ne peut pas prendre le risque dun affrontement sanglant entre Palestiniens. Israël a fait de Naplouse une véritable prison, avec des mouchards et des provocateurs à sa solde, comme dans toute prison, et cest en réalité un miracle quil ny ait pas eu plus de casse entre nous jusquà présent", nous confie un vieil habitant de la ville. Seulement, le "splendide" reportage de A.B. a eu des conséquences très concrètes. Les autorités françaises, au Ministère des Affaires Etrangères à Paris comme au Consulat général de France à Jérusalem, ont bondi sur loccasion, et décrété que le CCF resterait fermé jusquà nouvel ordre. Les grosses ONG dorigine française, type Médecins Sans Frontières ou Médecins du Monde, ont également plié bagage. Au nom, bien entendu, de lintérêt des ressortissants français, et du "principe de précaution". Cest une hypocrisie, car y compris aujourdhui, le risque encouru par un étranger, fût-il français, dans la ville de Naplouse, reste bien inférieur au risque encouru quotidiennement par nimporte quel gamin de la ville du fait de loccupant israélien, avec ses descentes permanentes, ses chiens dattaque et ses cartons "accidentels" sur les gosses des camps de réfugiés de Balata ou Askar. Heureusement, il se trouve encore à Naplouse de nombreux volontaires internationaux, qui ne se sont pas laissés intimider par tous les bons apôtres du "choc des civilisations", et qui continuent dassurer leurs missions daide au peuple palestinien. Par CAPJPO-EuroPalestine _________________ La CAPJPO ne pose malheureusement pas la question de savoir si le journaliste qui a fomenté ça est seulement journaliste ou bien sil ne travaillait pas aussi pour un quelconque service secret occidental, sioniste ou non. Il est courant que les journalistes aient plusieurs casquettes. Journaliste et flic, journaliste et agent secret, etc. De toute façon, lon sait bien, depuis Tintin et les Dupond-t, que la complicité entre certains journalistes et diverses polices est un phénomène courant. Par exemple, en 1994, pendant que la France commettait le génocide du Rwanda, le journaliste du journal "Le Monde" qui était sur place était un agent secret de la DGSE ! : http://www.investigateur.info/news/articles/helene.pdf Extrait : « Mais déjà, lentourage du président fait courir le bruit que Jean Hélène nest pas simplement un journaliste. Il serait un agent de la DGSE, les services secrets français. Il aurait été envoyé en Côte dIvoire pour préparer lascension du RDR et de son président Ouattara. « Jean-Paul Gouteux, chercheur en entomologie médicale passionné dAfrique, auteur de nombreux ouvrages sur le Rwanda, avait déjà dénoncé le supposé rôle de Jean Hélène au Rwanda laccusant davoir édulcoré le rôle des génocidaires hutus lorsquil écrivait pour le quotidien Le Monde. « Le 31 mars 2000, la cour dappel de Paris déboutait Jean-Marie Colombani, directeur du Monde, et Jacques Isnard, spécialiste du même journal pour les questions de défense, de leur assignation pour diffamation contre Jean-Paul Gouteux et son livre Un génocide secret dÉtat. La France et le Rwanda 1990-1997. « Tout au long du génocide perpétré davril à juin 1994 par le « Hutu Power » contre la communauté tutsie du Rwanda grâce à la complicité active des autorités françaises -, Le Monde était accusé par Jean-Paul Gouteux davoir rendu compte de la situation avec une partialité envers le pouvoir français. « Le deuxième livre de Jean-Paul Gouteux, paru en 1999, était lui aussi assigné par le quotidien. La justice reconnaissait à lauteur du livre Un génocide secret dÉtat le bénéfice de la bonne foi. Le tribunal de grande instance de Paris allait jusquà inscrire noir sur blanc, dans ses attendus, que les deux journalistes [Jean-Marie Colombani et Jacques Isnard] pouvaient à bon droit être qualifiés dhonorables correspondants des services français, DGSE en tête. » |
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