1° avril 2006

LA BELLE NUIT PARISIENNE

Analyse et proposition

http://mai68.org/ag/963.htm
http://kalachnikov.org/ag/963.htm
http://www.chez.com/vlr/ag/963.htm
http://www.monhebergement.fr/do/ag/963.htm

    Au lien suivant :

    http://mai68.org/ag/961.htm

    Vous trouverez une synthèse de la belle nuit parisienne effectuée à l'aide d'articles ou de commentaires trouvés sur Indy-Paris et que je ne vais pas republier ici.

    Je tenais à vous faire part de mes réflexions personnelles, les voici :

    La belle nuit parisienne me rappelle un peu la nuit des barricades du 10 au 11 mai 68. Lire le topo de René Viénet dans son livre "Enragés et Situationnistes dans le mouvement des occupations" chez Gallimard.

    Bon ! c'est vrai que la lutte de la nuit des barricades a dû être énormément plus acharnée ; mais, pour ce que je veux dire, ce n'est pas très important.

    Viénet explique dans son livre, et il a évidemment raison, que de Gaulle ne voulait pas que Paris se réveille avec un quartier contrôlé par des insurgés réfugiés derrières des barricades. Si tel avait été le cas, c'était la révolution totale !

    À propos la manif de cette nuit à Paris, et bien entendu pour les mêmes raisons, Chirac ne voulait pas que Paris se réveille avec une manif sauvage dans ses rues, car alors les Parisiens l'auraient rejoint au lieu d'aller au travail ; et la révolution, la vraie, aurait pu commencer dès ce moment !

   Néanmoins, et même si elle n'a pas réussi à tenir jusqu'à ce que Paris s'éveille, la nuit des barricades a radicalisé le mouvement de mai 68. Et, le 16 mai, le comité d'occupation de la Sorbonne pouvait lancer avec efficacité son fameux appel à la grève générale !

    Vu les événements actuels,

    vu la belle nuit parisienne du 31 mars au 1° avril,

    et vu aussi le déficit démocratique flagrant : Chirac élu par 82% des Français en 2002 alors qu'aujourd'hui 83% des Français sont en désaccord total avec son récent discours,

    il me paraît intéressant de se demander si un comité ressemblant au comité d'occupation de la Sorbonne de 68, même situé ailleurs qu'à la Sorbonne, voire non-situé puisqu'il pourrait être constitué de participants à la manif de cette nuit, ne pourrait pas lancer un tel appel à la grève générale dans les tout prochains jours (sans bien sûr se préoccuper de ce que peuvent en penser les syndicats du pouvoir — CFDT, FO, CGT ou autres — je ne parle donc pas, bien entendu, d'appeller les syndicats à appeler à la grève générale, je parle d'appeler directement la population à la grève générale sauvage totale et illimitée !)

    Bonne révolution à toutes et à tous !


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