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dimanche 22 juillet 2001, 3h20 |
Descente de police surprise au centre de presse du GSF à GênesGENES (Italie), 22 juil (AFP) - La police italienne a effectué une descente surprise peu après minuit dimanche au centre de presse de la coordination anti-mondialisation Genoa Social Forum (GSF) à Gênes, faisant de nombreux blessés selon certaines sources. La perquisition, suivie d'interpellations, s'est terminée peu avant 02H00 locales (OOHOO GMT), ont constaté des journalistes de l'AFP sur place. La police, selon des témoins, a enfoncé les portes et investi en hurlant le bâtiment moderne de la rue Cesare Battisti abritant deux écoles, dont l'une héberge le siège de GSF et l'autre son centre de presse provisoire. Au sous-sol de ce dernier, une salle de gymnastique a été transformée en dortoir avec une cinquantaine de lits. 20 personnes occupent le premier étage et 30 le rez-de-chaussée. "C'est l'Amérique latine, c'est le fascisme", hurlait dans la rue un badaud tandis qu'un hélicoptère survolait à hauteur du toit la scène qu'il illuminait de son projecteur, selon les journalistes de l'AFP. La descente a fait entre une quarantaine et une cinquantaine de blessés, selon un bilan du GSF contesté par la préfecture de police de Gênes. Un porte-parole de la préfecture, Roberto Sgalla, a affirmé que la perquisition s'était soldée par "une dizaine de blessés" et que les autres personnes évacuées vers des hôpitaux avaient été blessées au cours des manifestations des dernières 36 heures. Le GSF a reconnu qu'il y avait déjà des blessés dans le bâtiment quand la police est arrivée. Selon un journaliste du magazine de la coordination, Michael Gieser, qui était à l'intérieur, "les policiers ont donné des coups de pieds et de matraques aux gens allongés par terre, surtout des jeunes". "Un officier a crié par deux fois 'assez, assez' mais il n'était pas écouté", a-t-il ajouté. A l'intérieur du bâtiment aux vitres brisées, tout est renversé comme après le passage d'un ouragan et il y a du sang sur le sol comme sur les murs, ont constaté les journalistes de l'AFP. Selon des témoins, la police recherchait des films et des photos en possession des organisateurs des manifestations anti-G8 qui ont dégénéré vendredi et samedi, faisant un mort et de nombreux blessés lors d'affrontements violents avec les forces de l'ordre. Elle aurait également saisi du matériel informatique. M. Sgalla, interviewé par la télévision publique RAI, a déclaré que des barres, des couteaux, des objets contondants et des T-shirts noirs avaient été saisis. La police a procédé à des interpellations sans qu'on en connaisse encore le nombre exact. Des parlementaires et des avocats appelés à la rescousse par les militants anti-G8 se sont vu interdire l'accès par la police. "Selon la loi italienne, a indiqué à l'AFP l'avocat Ricardo Passeggi, la police a uniquement le droit de perquisitionner sans mandat au domicile des gens si elle cherche des armes et des explosifs" dans le cadre d'une enquête anti-terroriste. M. Sgalla a précisé à la Rai que la police était intervenue à la suite d'un "signalement", tandis que le GSF a précisé à l'AFP qu'au moment de la descente de police une réunion était en cours pour préparer une action symbolique pour dimanche, dernier jour du sommet des Huit, les sept pays les plus industrialisés et la Russie. bur-pc/rf
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Gênes
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