3 juin 2003
TURQUIE :
Se venger des assassins est le droit légitime des opprimés
DHKC 305 : Action de représailles contre les CSE
Date : Le 3 juin 2003 Communiqué : 305
L'isolement continue... Le massacre continue... Nous utilisons notre droit de représailles ! Nous avons frappé les représentants "juridiques" de l'isolement et les 'blanchisseurs' des massacres !
LEVEZ L'ISOLEMENT !
Aujourd'hui, usant de notre droit de représailles, nous avons mené une attaque contre les juges et les procureurs des Cours de sûreté de l'Etat (DGM). L'attaque s'est produite sur la route côtière de Bakýrköy le 3 juin à 8h15 du matin. Elle a été menée par nos unité fédayines à l'aide d'une bombe commandée à distance et elle a visé la navette qui transportait les juges et le procureurs de la Cour de sûreté de l'Etat. Dans l'attaque, le véhicule des juges et des procureurs a été endommagé ainsi que le véhicule de police qui les escortait. Certaines de nos cibles ont été blessées. L'action a réussi. Nos combattants ont mené leur mission à bien et sont déjà à leur poste pour leur mission suivante.
Les prisons de type F sont à compter parmi les espaces où l'impérialisme américain mène une politique d'élimination des révolutionnaires et des opposants. Les exécutants de cette politique sont les pouvoirs collaborateurs qui agissent dans notre pays au nom des Etats-Unis d'Amérique. Pour mettre cette politique américaine à exécution, en d'autre termes, pour imposer les prisons de type F, 107 de nos camarades ont été assassinés depuis le 19 décembre. Sous les yeux du monde entier et sous ceux de 70 millions de nos citoyens, nos camarades ont été assassinés les uns après les autres et ce, par tous les moyens barbares possibles : par balles, au moyen de lance-flammes, par perfusion forcée ou sous régime d'isolement. Dans l'histoire récente, nulle part on a vu telle sauvagerie. Il s'agit d'un massacre que même les envahisseurs américains n'oseraient pas facilement faire dans les pays qu'ils occupent. Dans notre pays, ce massacre mené selon la mentalité et les procédés nazis dure depuis trois ans. Les pouvoirs collaborateurs du soi-disant "pays modèle" font montre d'une tyrannie rarement égalée. Les pouvoirs collaborateurs considèrent l'assassinat de nos camarades comme "le chemin menant à la solution". En tant qu'administrateurs d'une néo-colonie au service de l'Empire américain, ces collabos zélés assassinent les révolutionnaires et autres opposants avec ardeur ! Tant dans la phraséologie de l'Empire américain que dans celui de la bourgeoisie monopoliste collaboratrice, dans celui des partis de l'ordre établi ou dans celui de l'état-major de l'armée, "stabilité" signifie une Turquie débarrassée de ses révolutionnaires et de ses forces d'opposition. Notre Grande Résistance leur a empêché d'atteindre cet objectif.
Se venger des assassins est le droit légitime des opprimés. Avant d'invoquer notre droit et notre justesse historiques, revenons singulièrement sur le 19 décembre 2000. A l'époque, nous sommes morts en recourant à notre droit le plus légitime : le droit à la résistance ! Avec notre résistance, nous avons dit : 'arrêtez le massacre'. Ils ne l'ont pas arrêté. Les partis au pouvoir, le conseil national de sécurité, l'état-major et les médias ont fait la sourde oreille face à nos revendications. Ils ont calculé qu'en ignorant la résistance et en étouffant notre voix, ils pourraient nous exterminer jusqu'au dernier. Mais ils se sont trompés. Car le peuple n'est pas si désespéré. Nous avions évidemment d'autres moyens nous permettant d'ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Le 20 mai dernier, notre camarade Þengül Akkurt tombée en martyre durant les préparatifs de son action fédayine, a résumé la situation de manière concluante : "Ceux qui disent "Ne mourez pas", "ne faites pas d'actions armées", "faites de la lutte démocratique" se sont tus. Ils se sont tus et n'ont rien fait.Le pouvoir continuait à tuer. Nous nous sommes tus... Nous nous sommes longtemps tus...Nous avons continué notre résistance en utilisant seulement nos vies... Nos ennemis ont pris notre silence pour une faiblesse. Ceux qui ont perdu toutes leurs valeurs morales et politiques n'ont pas voulu comprendre notre mort silencieuse. Et avec cette attitude, ils nous ont forcé à faire usage de violence contre la violence. Le pouvoir a continué ses massacres, a fermé les yeux face à l'agonie de nos camarades et a cru que nous continuerons à garder le silence. Nous n'avons pas choisi de recourir à la violence contre la violence. C'est le parti AKP et son attitude qui l'ont voulu... Ainsi, nous ne faisons qu'utiliser notre droit de représailles. Nous allons répondre à la violence par la violence. Nous n'avons pas choisi cette voie. C'est le pouvoir collaborateur AKP qui a choisi et à ce titre, il devra en assumer les conséquences." (DHKC Bureau de presse, Communiqué :302) Notre attaque contre les procureurs et les juges de la Cour de Sûreté de l'Etat (DGM) n'est que la conséquence de leur violence. NOUS METTONS EN GARDE ENCORE UNE FOIS : LEVEZ LE REGIME D'ISOLEMENT, METTEZ FIN A L'EXTERMINATION ! Seuls ceux qui poursuivent le supplice des cellules et les exécutants du plan américain seront responsables des suites fâcheuses et des décès qui surviendraient durant ces actions.
Avec leurs procureurs et leurs juges, les cours de sûreté de l'Etat (CSE) forment un pilier du régime tyrannique de notre pays. Ils sont responsables de l'application du régime des cellules de type F et de la torture par l'isolement toujours en vigueur. Ces cours servent à blanchir les crimes du pouvoir. Ils servent à innocenter les tortionnaires, les escadrons de la mort et les membres du réseau Susurluk. Ils sont un instrument de châtiment suprême : les cours de sûreté de l'Etat donnent aux révolutionnaires ou à tout opposant les peines les plus lourdes sans la moindre preuve de culpabilité. Aujourd'hui, ce sont pratiquement les cours de sûreté de l'Etat qui utilisent la "menace de type F" contre tous les milieux d'opposition. Ces tribunaux n'hésitent pas à jeter les gens dans des prisons de type F avec les charges les plus farfelus. C'est pour cela que les procureurs et les juges des CSE ont été pris pour cible. Notre action est une mise en garde contre les procureurs et les juges des CSE. Cessez de vous mettre au service du "droit" d'un système qui recourt à la torture, aux exécutions et aux massacres. Si vous ne savez rien, contentez-vous d'appliquer les principes de droit classique que l'on vous enseigne à l'école. Ne cachez pas votre cruauté sous vos toges de juristes. Notre attaque contre les Cours de sûreté de l'Etat signifie en même temps que toutes les institutions et tous les individus responsables de l'application de cette politique tyrannique pourraient être nos cibles.
Ceux qui vivent dans ce pays et qui font de la politique ; Qui parlent de droit, de justice, de droits humains ; Qui se sentent responsables de la Turquie et de son peuple ; Doivent faire un effort pour exiger la levée de l'isolement. Personne ne doit perdre de vue les deux règles suivantes : Un ; Vous ne pourrez pas résoudre le problème par des massacres, des menaces, du chantage, de la censure, ni par la médicalisation forcée. Deux ; Ce n'est pas en vous taisant que cela va se résoudre ! NOUS METTONS EN GARDE LE POUVOIR AINSI QUE LES MEDIAS QUI SONT COMPLICES DU MASSACRE : Cessez d'être les agents de l'impérialisme. Renoncez à la collaboration avec l'impérialisme ! Arrêtez vos théories stupides et votre démagogie sur le terrorisme. Occupez-vous plutôt du problème de l'isolement !
Nos combattants fédayines sont intarissables ; Þengül et les siens vont continuer dans leur chemin !
DEVRÝMCÝ HALK KURTULUÞ CEPHESÝ Unités fédayines
DHKC
dhkc@post.com
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REMARQUE de do :
La situation n'étant pas du tout la même en fRANCE qu'en Turquie, il va de soit qu'une action comme celle décrite ci-dessus aurait, en fRANCE, des effets très négatifs contre l'actuel mouvement social : il le tuerait !
D'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas que l'État soit en train de se demander comment faire arriver artificiellement une telle chose afin de hurler au terrorisme et afin de mettre un tel acte de terrorisme sur le dos de la contestation dans le but de la tuer !
En Turquie, ce genre d'action du DHKC n'est pas perçue par la population comme du terrorisme, mais comme de la légitime défense. Comme un nécessaire acte de guérilla !
Voir le journal N° 55 du 16 juin 2001 ou au moins son post scriptum !
Vive la révolution : http://www.mai68.org
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