JOURNAL
"Celui qui dit la vérité, il doit être exécuté."
N°45, 9 aout 2000
Exécutions en Corse et au pays Basque !
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En
Corse, Jean-Michel Rossi a été assassiné par les services
secrets français. Et au pays Basque, quatre membres de l'ETA ont été
assassinés par les services secrets espagnols (qui ont fait exploser
l'auto des indépendantistes basques).
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Au lendemain de l'appel à l'unité lancé par les indépendantistes corses lors des Journées internationales de Corte, une figure historique du mouvement insulaire, Jean-Michel Rossi, 44 ans, a été abattu lundi 7 aout 2000 à l'arme automatique en plein centre de l'Ile-Rousse. Un autre corse, Jean-Claude Fratacci, a été abattu par la même occasion.
Voyons ce qu'en disent les indépendantistes corses : en cliquant ici, vous pouvez lire un article de Yahoo.fr qui résume leurs positions. Pour ce qui nous intéresse, je me contenterai de citer une phrase du mouvement Unità, qui regroupe dix organisations indépendantistes corses : " Dans le contexte actuel, ces assassinats résonnent comme une provocation ; ils surviennent au lendemain des journées de Corte qui ont consacré fortement la démarche d'union du mouvement national. " Dans cette citation, c'est moi qui aie mis le mot provocation en italique. C'est ce mot qui nous intéresse !
En effet, dire qu'il s'agit d'une provocation, c'est, par définition, dire qu'il s'agit d'une manipulation. Dans le cas présent, ce sont les services secrets français qui ont commis, directement ou en le commanditant, l'assassinat de J.M. Rossi. Il s'agissait de faire d'une pierre trois coups. Premièrement, exécuter un indépendantiste de poids et son ami. Deuxièmement, faire de la publicité pour le contenu de son livre, où, parait-il, il dénonce la prétendue " dérive mafieuse des indépendantistes corses ". Et troisièmement, en faisant croire que ce seraient justement ces " indépendantistes mafieux " qui auraient assassiné J.M. Rossi, tenter de provoquer, par un processus bien connu de vendetta, un mouvement de vengeance où les indépendantistes corses se tueraient les uns les autres ! tout en se discréditant ainsi aux yeux de l'opinion.
Heureusement, les corses, et notamment les indépendantistes, ne sont pas tombés dans le piège : Ils ont tout de suite deviné qu'il s'agissait d'une provocation de l'état français !
Remercions aussi certains journalistes de télé qui ont dit que les indépendantistes corses dénonçaient que l'assassinat de J.M. Rossi était une provocation. Et regrettons que les mêmes journalistes n'aient pas pris la peine de donner le sens du mot " provocation " ! En effet, en ces temps malheureux, presque personne ne connaît le sens de ce mot.
Si en fRANCE les révolutionnaires commencent à se réveiller et, par conséquent, commencent à apprendre le sens du mot provocation, il n'en est malheureusement pas de même en Espagne où le pouvoir peut manipuler les indépendantistes basques de façon à créer un spectacle de terrorisme destiné à provoquer la collaboration de classe. Pour plus de précision, lire la deuxième partie du journal N°44 de ce site.
Peu
après l'exécution des deux indépendantistes corses, nous
avons appris que quatre membres de l'ETA basque, dont l'un de ses principaux
" chefs ", étaient morts dans l'explosion de leur
bagnole ! Officiellement, il s'agit de " l'explosion accidentelle
d'une auto bourrée d'explosifs avec lesquels les quatre indépendantistes
basques s'apprêtaient à faire un attentat " ; ils
se seraient accidentellement fait sauter eux-mêmes.
Il y a de ces coïncidences,
tout de même : comme par miracle, des indépendantistes corses
et des indépendantistes basques meurent presque le même jour, les
uns exécutés à l'arme à feu, les autres dans l'explosion
de leur automobile ! Il a déjà été dit que
les journées internationales dites " antiterroristes ",
organisées par divers états, ne sont pas autre chose qu'une coordination
internationale des divers terrorismes d'état, aussi je ne risquerais
pas grand chose à parier que la coïncidence " miraculeuse "
dont il est ici question est due à une telle entente entre les états
français et espagnols.
Mais, lancer un tel pari serait malhonnête de ma part car j'ai entendu à France-Info que je ne sais plus quel porte-parole espagnol du pouvoir avait dit, à propos de la mort des quatre indépendantistes basques, qu'il s'agissait de " justice divine ". Sachant que dans un royaume le roi est le représentant de Dieu sur terre, il est facile de traduire les propos du porte-parole du pouvoir espagnol : " C'est nous, l'état espagnol, qui les avons exécutés ! "
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