25 novembre 2007
MOUVEMENT ÉTUDIANT
Metz
s'essoufle ou se relance ?
http://mai68.org/ag/1257.htm
http://cronstadt.org/ag/1257.htm
http://kalachnikov.org/ag/1257.htm
Metz s'essoufle ou se relance ?
Le mouvement étudiant doit résister au silence médiatique, à la fatigue et au chantage. Pourtant, il ne cesse de s'amplifier et de se renforcer partout en force.
Nous vivons une étrange phase du mouvement étudiant sur Metz. Une occupation maintenue tant bien que mal sans blocage, les contestataires qui hésitent à revenir de temps en temps en cours ou rester grévistes, les prises de tête avec l'UNEF accusée de trahison (même si la base insiste sur la différence de sa position avec la DIRECTION syndicale principalement accusée ici), etc.
On se focalise sur la comm' et l'information, tables d'information dans chaque bâtiment, diff' de tracts en continu, etc.
Avons procédé à une manif où nous étions "près de 400 étudiants et lycéens" d'après France 3, ce qui prouve que même ceux qui sont contre le blocage mais également contre la loi ne se bougent pas pour autant une fois que c'est débloqué.
C'est là qu'on se rend compte de notre erreur : la fac de Lettres de Nancy est bloquée depuis une semaine et ils ont subi, comme nous, un référendum à bulletin secret. La différence avec Metz, c'est que les grévistes ont également beaucoup préparé ce vote, et qu'un long débat a eu lieu avant le vote. Résultat : le blocage est passé, même au vote, et ils en sortent renforcés. Ce qui se traduit par une manif de 2500 étudiants et lycéens aujourd'hui. Il est clair à présent que nous aurions dû adopter la même stratégie.
Après notre petite manif, critiquée du fait qu'on ne soit passé devant aucun lycée (même pas ceux proches de notre trajet), avec des sit-in et blocages de carrefour très brefs (peut-être 2 min à chaque fois, alors qu'on aurait pu au moins faire des blocages de carrefour d'un quart d'heure minimum), du fait qu'on n'a pas bloqué le seul pont qui donne accès à l'île du campus ne serait-ce, également, qu'un quart d'heure, enfin d'un timide sit-in devant la présidence pour la contester au lieu de l'envahir (pacifiquement). Néanmoins, on n'aurait pu craindre moins de manifestants vu notre situation un peu difficile et le non-blocage de la fac.
S'en est suivie une AG de lutte un peu lourde, où le S.O a été légitimement (toutefois) critiqué (il ne doit pas fliquer les manifestants davantage que les flics eux-mêmes mais au contraire veiller à ce qu'aucun flic, en civil ou autre, ne s'incruste dans le cortège pour soutirer des infos, ce qui n'a pas été fait). De même, je trouve qu'il est dommage qu'on se félicite qu'il "n'y ait eu aucun débordement", à croire que c'est la seule chose qui importe en manif, d'où un débat désaxé par la pression médiatique lors du CPE à ce sujet. A quoi ça rime ? Sinon, on s'est beaucoup applaudis nous-mêmes, on s'auto-félicite pour se rassurer (faut bien le dire), et finalement on envisage les futures actions.
C'est ainsi que nous réadoptons une stratégie offensive : jeudi, on fait une AG plus tôt qu'à la normale, à 10h30, afin de partir rapidement ensuite en manif de débrayage des lycées pour faire un cortège plus conséquent qu'aujourd'hui. Ce qui devrait bien marcher. Nous espérons revoter le blocage à la grosse AG de lundi prochain. Pour beaucoup il est clair que si la fac n'est pas rebloquée la semaine prochaine, le mouvement s'étouffera et mourra. Nous allons donc tout faire pour relancer pour de bon le mouvement sur Metz, la prochaine AG de lundi de la semaine prochaine sera cruciale.
À savoir que Julliard et la direction de l'UNEF, semble-t-il, appellent à la fin du mouvement au nom d'ouverture de négociations officielles. Ce que contestent beaucoup d'Unefistes de la base. L'UNEF en tant qu'UNEF est d'ailleurs globalement de moins en moins présente dans la plupart des campus en lutte en France. Il est clair qu'au niveau de la direction, ils préfèrent perdre un combat plutôt que de se laisser déborder par la base. Ce n'est pas nouveau depuis 1968.
Aux derniers chiffres, 150 lycées sont bloqués ou fortement perturbés, 43 facs restent bloquées et 70 campus connaissent des AG régulières. Le mouvement ne faiblit pas, malgré le silence médiatique.
Sinon, pour dire un mot par rapport aux très violentes émeutes dans les banlieues, j'espère personnellement qu'on rédigera un Communiqué de solidarité. Aux derniers chiffres officiels, 6 banlieues ont flambé cette nuit dans de véritables scènes de guerre : guerre civile, guerre sociale. La guérilla des émeutiers qui se sont battus de manière très organisée et efficace a fait 82 à 90 flics blessés, dont 70 par balles. Au sujet des armes à feu, ce ne sont pas quelques coups de feux isolés mais des tirs en continu, des toits, des fenêtres, des coins de rue. Les flics ont peur : la situation est insurrectionnelle. Personnellement, je soutiens cette violence qui est une violence sociale et politique. À espérer, d'une part, que les combats des banlieues se généralisent sur tout le territoire et, d'autre part, qu'ils ne seront pas seuls et que nous saurons, de notre côté, équilibrer le discours de propagande étatique en déclarant des communiqués de soutien et de solidarité. Puis, pourquoi pas, opérer à une jonction au nom d'une résistance sociale globale.
Signé : gui-toto
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REMARQUE de Prudence :
tout d'accord ou presque !
Ça fait plaisir de voir qu'on gagne en expérience et qu'on s'améliore...
Je suis d'accord pour voter un texte de soutien contre la violence policière en banlieue ; mais, bon, un soutien aux émeutiers c'est un peu délicat, car je me souviens bien qu'en 2006 contre le CPE, les casseurs, c'étaient nous qu'ils cassaient.
Y'a eux catégories : ceux qui brûlent les voitures pour faire courir les flics (qu'on doit soutenir) et ceux qui brulent les bus avec des gens dedans et qui violentent les autres (et ceux là j'ai pas envie de les excuser en raison du contexte social et politique, ce sont juste des cons dangereux et méchants).
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RÉPONSES de do :
Salut gui-toto,
J'apprécie particulièrement ton dernier paragraphe.
Pour Prudence, je lui conseille de lire ceci :
0°) RENNES NOUS SOMMES TOUS DES CASSEURS ! :
1°) IL Y A CASSEURS ET CASSEURS ! :
2°) GRENOBLE 5h de Rage urbaine à la manif du 28 mars 2006 :
3°) COMMENTAIRES SUR LES ''CASSEURS DE MANIFESTANTS'' :
4°) BUS INCENDIÉS
Confirmation de la thèse qui dit que dans certains cas, comme à Marseille, il y a eu manipulation par certains services secrets de l'État :
Amicalement,
do
http://mai68.org
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AUTRE RÉPONSE de do à Prudence :
Il est évident que les "casseurs de manifestants" ne font pas partie des émeutiers !
Car les chefs des "casseurs de manifestants" ont des liens avec la police comme c'est expliqué dans mes
COMMENTAIRES SUR LES ''CASSEURS DE MANIFESTANTS'' :
Les dealers et autres simples voleurs n'ont aucun intérêt à ce que les flics viennent assurer la sécurité dans les cités à cause de la présence d'émeutiers ; car, alors, cela en est fini de leur buziness !
Et comme tu peux voir, en ce moment, des flics, il y en a partout dans Villiers-le-Bel !
Et donc, c'est évident qu'en soutenant les émeutiers, on ne soutient pas les "casseurs de manifestants"
Bien à toi,
do
http://mai68.org
ATTENTION :
Je n'ai pas dit
que les divers voleurs d'autoradios ou dealers de shit étaient tous des
"casseurs de manifestants", loin de là !
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REMARQUE d'Aline :
Un conseil :
Evitez quand même d'approuver les tirs contre les flics, ça ferait un peu mauvais genre
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RÉPONSES à Aline :
Il
est difficile d'approuver les coups de feu contre les flics à cause des
tribunaux, mais on peut tout de même les comprendre !
Vive la révolution : http://www.mai68.org
ou : http://kalachnikov.org
ou :
http://vlr.da.ru
ou :
http://hlv.cjb.net