26 avril 2006 COMMENTAIRES SUR LES ''CASSEURS DE MANIFESTANTS'' http://mai68.org/ag/989.htm Bonjour à toutes et à tous, Je vais répondre ici au texte intitulé : « SUR LES "CASSEURS DE MANIFESTANTS".... » publié par "Janos et Siryne Z, profs indigènes de la république" au lien suivant : http://paris.indymedia.org/article_propose.php3?id_article=59751 Je cite : « Il est indéniable que les "casseurs de manifestants" concentrent toutes les haines. Ils sont donc l'essence même du "casseur" ». Pas d'accord du tout ! : Le concept de "casseur" est imposé par le pouvoir à travers ses mass-media depuis des dixaines d'années. Bien avant, donc, qu'arrive les "casseurs de manifestants" dont la nouveauté dit bien que ce phénomène est artificiel, mis en scène par le pouvoir. Nous sommes bien dans la société du spectacle, comme disait Guy Debord ! L'essence du "casseur", c'est l'émeutier ; et, de même que l'on a pu dire à propos, par exemple, de Che Guevara : « le terroriste est un guérillero qui n'a pas encore vaincu ! », l'on doit dire aussi que : UN CASSEUR EST UN ÉMEUTIER QUI N'A PAS ENCORE VAINCU ! Je cite : « Pourquoi ne rallient-ils pas le camps des "casseurs" traditionnels, ceux qui s'attaquent aux flics, aux banques, aux abribus ? ». En écrivant cette phrase, les auteurs du texte avouent ne pas avoir compris qu'il y a deux sortes de "casseurs" : En écrivant cette phrase, les auteurs du texte avouent aussi ne pas savoir qu'il y a plein d'émeutiers de banlieue qui ont participé avec les émeutiers des centre-villes à l'attaque des flics, des banques, etc. Je cite : « Ce n'est pas pour autant que nous croyons que la solution doit être le renforcement des SO syndicaux. Répondre aux "casseurs" à coups de batte de base-ball, se livrer à une chasse aux faciès, tabasser les "encapuchonnés" (note N°1), les livrer aux flics ». Les flics ne s'en sont jamais pris aux "casseurs de manifestants", seulement aux "casseurs de flics" ! Ce sont bien entendu des "casseurs de flics" que le SO de la CGT a livré à la police. D'ailleurs, il y avait des centaines de CRS au sein même des SO syndicaux : « CRS syndique-toi, la CGT t'aidera ! » : et il y avait des CRS dans le SO de la CGT ! Voir "CGT = CRS" : Mais, la confusion vient du présupposé de départ de cette "analyse", c'est-à-dire du fait qu'elle n'aie pas compris qu'il y avait deux sortes de "casseurs". Et en particulier parmi les "casseurs de banlieue". Aussi, comme l'axiome de départ de cette "analyse" est faux dans la réalité, je vais cesser d'étudier ce texte dont les conclusions seront forcément aussi fausses que son axiome de départ lui-même. Je vais me contenter d'expliquer comment les flics ont pu manipuler un certain nombre de banlieusards pour les transformer momentanément en "casseurs de manifestants". Il y a au moins deux techniques possibles ; je commence par celle qui vous surprendra le moins : « J'efface ton dossier » La police peut dire à un jeune de banlieue qui s'est fait coincer dans un coup illégal : « Voilà, c'est bien simple, tu amènes ta "bande" à la manif et tu casses la gueule au plus possible de manifestant-e-s, tu les dépouilles, etc. Nous te garantissons que nous te laisserons faire ce travail et que tu pourras garder tout ce que tu auras volé aux manifestants et tu ne seras pas arrêté. Et, en échange, on oublie cette sale affaire dans laquelle tu es impliquée. » Des fois ça marche pas, mais des fois si. Et, il y aura malheureusement souvent des "voyous de banlieue" pour accepter. Il faut noter toutefois que le nombre de "voyous de banlieue" acceptant ce genre d'échange a diminué très nettement puisqu'il y avait environ 1000 "casseurs de manifestants" à la manif du 8 mars 2005 à Paris, tandis qu'il y en avait au maximum 300 dans la manif parisienne du 23 mars 2006. On peut lire la section "Provocation à la manif du 8 mars 2005" de ce texte : http://mai68.org/journal/N94/17mars2005.htm La relation flic-indic Peu de gens savent comment fonctionne la relation flic-indic. Et, dans les films policiers, on ne voit qu'un aspect de la chose, c'est-à-dire que l'indic donne des renseignements à la police, dénonce des gens, etc. Mais, dans la réalité, il n'y a pas que ça : Comme toute relation, la relation flic-indic n'est pas à sens unique. Et, au moins parce qu'il faut bien que l'indic survive, mange, paye son loyer etc., les flics donnent à l'indic quelques choses en échange des renseignements qu'ils obtiennent de sa part. En échange, les flics donnent à l'indic des renseignements sur des cambriolages que la police lui autorise à faire ! Bien entendu, il y a aussi des indics parmi les "voyous de banlieue". Et donc, à ces indics, la police leur a dit : « Voilà, vous pouvez aller dépouiller les manifestants de telle ou telle manif, nous vous garantissons l'impunité » !
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