| 7 aout 2005 De l'intoxication sécuritaire à la dictature 
          globale. http://mai68.org/ag/848.htm    Lorsque 
            les historiens du futur  s'il en existe encore  
            se pencheront sur l'époque présente, ils verrons sans doute ce que 
            nous sommes incapables de voir, nous qui avons le nez dessus : 
            la dégénérescence des libertés chèrement acquises au cours des siècles 
            précédents et la mise en place d'un fascisme nouveau style qui ne 
            diffère des précédents que par l'absence d'un élément théâtral : 
            la déambulation ostentatoire des chemises noires ou brunes dans nos 
            rues. Pour l'heure, les États-Unis mènent le bal : la 
            forme politique de l'État états-unien possède désormais pratiquement 
            toutes les caractéristiques de la dictature fasciste pleinement développée :  le nationalisme exacerbé, le mépris pour la 
            reconnaissance des droits de l'homme, l'identification de boucs émissaires 
            pour la cause commune, la suprématie militaire, le sexisme rampant, 
            le contrôle des mass-media, l'obsession de la sécurité nationale, 
            l'interpénétration du religieux et du politique, la protection du 
            pouvoir des grands groupes industriels et financiers au détriment 
            de celui des travailleurs et des citoyens, le mépris pour les arts, 
            la culture et l'intelligence, l'obsession de la punition du crime 
            quitte à définir comme crime des comportements qui ne l'étaient pas 
            dans le passé, la corruption à grande échelle et le copinage au plus 
            haut sommet de l'État, enfin la manipulation des élections. 
            La forme fasciste est moins avancée en Europe qu'aux États-Unis, 
            mais la direction prise ici reste la même. À défaut de pouvoir 
            s'opposer à la plus grande puissance du monde, les citoyens conscients 
            pourraient au moins rompre le contact... mais la plupart ne le font 
            pas : nos intellectuels et nos scientifiques adorent tellement 
            les États-Unis qu'ils sont prêts à se soumettre à un palpé 
            rectal pour y aller. Comme dans le cas d'Hitler en 1933, il n'y a 
            pas urgence car le péril n'est pas perçu. À la différence de 
            1920 (Mussolini), ou 1933, l'outil de la prise de pouvoir n'est pas 
            le parti unique manipulant des bandes armées vêtues de chemises brunes 
            mais une police high-tech omniprésente mettant en œuvre des dispositions 
            sécuritaires contraignantes grâce à la peur générée par un terrorisme 
            d'apparence exogène qu'elle anime en sous-main. 
               Terrorisme. n. m. (1794; de terreur) 1° Hist. 
              Mot employé dans la période qui suivit la chute de Robespierre pour 
              désigner la politique de terreur des années 1792-1794.  V. Terreur. 2° (1922) Cour. Emploi systématique 
              de mesures d'exception, de la violence pour atteindre un but politique 
              (prise, conservation, exercice du pouvoir…), et specialt. 
              Ensemble des actes de violence (attentats individuels ou collectifs, 
              destructions) qu'une organisation politique exécute pour impressionner 
              la population et créer un climat d'insécurité. "le terrorisme 
              peut être une méthode de gouvernement" (Romains). 
              Le terrorisme russe de 1905 (nihilisme). Victimes du terrorisme. 
              Terrorisme et contre-terrorisme. Petit-Robert. 1982. 
                 Comme 
            on le lit, le mot "terrorisme" désigne bien au départ le 
            terrorisme d'État. Constatons simplement que sa nouvelle définition, 
            celle qu'emploient nos médias (du Monde à France 2) exclut du 
            concept de terrorisme l'élimination des populations civiles dans des 
            opérations de bombardements massif (Irak, Afghanistan, Tchétchénie, Palestine, Liban...), la destruction massive à l'obus 
            de mortier ou au bulldozer des habitations privées, des édifices publics 
            et des infrastructures nécessaires à la survie dans ces mêmes régions 
            ainsi que l'empoisonnement lent des populations à l'uranium appauvri. 
            L'État états-unien, israélien, anglais ou russe ne peut donc 
            être qualifié de terroriste par définition. Si l'on en vient 
            aux attentats individuels, un silence pudique masquera à l'occasion 
            l'origine classiquement terroriste de l'État d'Israël (voyez 
            les mots-clés : Irgoun, Haganah, affaire Lavon, Folke Bernadotte, 
            etc. [Note de do : mots-clés à utiliser dans http://google.fr 
            Voir en effet cet autre article de jean-Paul intitulé "Du 
            bon usage de google" : http://mai68.org/ag/714.htm]). 
               Pour 
            nos courageux journalistes, la définition du mot "terrorisme" 
            qui doit être répété encore et toujours afin d'induire une peur permanente 
            se découpe donc selon un périmètre extrêmement contourné auxquels 
            "on" a donné un nom : al-Qaïda. Ce qui n'entre pas 
            dans ce périmètre est décrété ne jamais avoir eu lieu. La manipulation 
            actuelle joue d'abord sur le silence et l'effacement. Messieurs les 
            journalistes, messieurs les prétendus experts, vous ne pouvez qu'être 
            des pleutres ou des salauds. Choisissez. 
               Notons 
            au passage que le nombre des victimes du terrorisme redéfini est extrêmement 
            faible : moins de 5000 morts peuvent être attribuées à l'entité 
            dénommée "al-Qaïda" depuis le 11/09/2001. Que l'on compare 
            ce nombre à celui des victimes des armes à feu[1]  au USA, à celui 
            des bavures médicales aux USA ou aux victimes des accidents de la 
            route, celles du terrorisme sont quantités statistiquement négligeables 
            et pourtant, les moyens mobilisés pour le combattre se chiffrent en 
            centaines de milliards de dollars et prétendent justifier de faire 
            table rase de nos libertés en faisant de chaque citoyen un terroriste 
            potentiel. Etonnant non ? La question mérite d'être posée. Est-elle 
            posée ? Non. Bizarre. Bizarre. 
             Origine 
            du terrorisme actuel.  Nous 
            pouvons distinguer trois cas : A) 
            Première version : Le terrorisme est ce que nous présente 
            la thèse officielle : une organisation internationale et pyramidale 
            nommée al-Qaïda, impulsée par l'islam intégriste qui prétend lutter 
            par tous les moyens y compris les pires contre l'occident chrétien 
            dont elle envie la richesse et les libertés démocratiques. Les membres 
            d'al-Qaïda sont à la fois forts et nombreux (il faut justifier les 
            moyens mis en œuvre et les efforts demandés à tous), peu nombreux 
            (il faut justifier leur non représentativité populaire) et faible 
            (il faut les faire passer pour des minables et des sous-hommes afin 
            de les écraser comme des blattes. On disait pendant la guerre froide 
            "pas de liberté pour les ennemis de la liberté" pour écraser 
            les communistes, on dit maintenant : "pas de droits de l'homme 
            pour les ennemis combattants car ce ne sont pas des hommes" pour 
            justifier Guantanamo, Abou Ghraib ou l'établissement 1391 [2] )... On n'en est 
            pas à une contradiction près. Ceci est la thèse soutenue par tous 
            les gouvernements, tous les médias officiels. De Bush à Chirac, du 
            New-York Times au Nouvel Obs. 
             B) 
            Seconde version dite "de gauche". Quand même, depuis 
            les croisades, l'Occident n'a pas toujours été sympa avec les arabo-musulmans 
            et al-Qaïda, entité plus ou moins réelle, est la manifestation réactive 
            de l'islam humilié contre l'oppresseur yankee... Bien sûr, leurs méthodes 
            ne sont pas très bien adaptées, mais que voulez-vous, les pauvres, 
            ils frappent là où ils peuvent pour venger la Palestine, l'Irak etc. C) 
            Troisième version, le terrorisme est l'ultime outil de la prise 
            de pouvoir globale du complexe militaro-industriel états-unien et 
            de ses clones occidentaux. Il vise dans ce but l'élimination des résidus 
            démocratiques bourgeois, la transformation des divers pays en zones 
            de concentrations de populations sous la férule d'un gauleiter. Ce 
            gauleiter pourra être un dictateur sanguinaire, il lui suffira de 
            maintenir une attitude amicale vis à vis des USA, d'Israël, des multinationales 
            et du dollar pour ne jamais être inquiété. Même Mouamar Khadafi a 
            fini par comprendre ça. Versions 
            intermédiaires.  La 
            version (A) se décline dans  le mode intégriste chrétien (Bush et son cabinet de fascistes) et 
            dans un mode européen plus rationnel. Ça ne change rien : les 
            deux variantes justifient la politique fasciste sécuritaire induite. (A) 
            et (B) peuvent se mêler : au sein d'al-Qaïda, il y a des fanatiques 
            qui ont appelé à la guerre sainte et des rebelles  personne 
            n'ose dire "résistants"  à l'oppression dont 
            le combat est légitime sans qu'on puisse les démêler... et al-Qaïda 
            n'est peut-être qu'une étiquette commode. Mais ces nuances ne changent 
            rien : l'ennemi reste à l'extérieur et justifie que nous nous 
            défendions en suspendant malheureusement quelques unes de nos libertés 
            fondamentales quitte à partir d'Irak et à trouver une "paix juste" 
            en Palestine. 
             (B) 
            et (C) peuvent se mêler, mais plus généralement, (A),(B) et (C) peuvent 
            coexister. Afin de promouvoir leur politique étrangère, les États-Unis 
            ont créé une situation de chaos généralisé [3]  notamment dans 
            le monde arabe. Il est notoire qu'ils ont créé al-Qaïda avec Ben Laden 
            pour chasser les soviétiques d'Afghanistan et déstabiliser les zones 
            pétrolières du Caucase. Bien qu'ils ne contrôlent pas tout dans le 
            détail, ce chaos et le terrorisme qu'il génère sert globalement leur 
            politique : ils n'ont donc aucun intérêt à ce qu'il soit "vaincu". 
            Le fantôme de Ben Laden hantera donc pendant encore longtemps 
            les nuits des moutons occidentaux. Si on mêle ainsi (A), (B) et (C) ; 
            (C) devient la réalité fondamentale, et (A) et (B) de simples conséquences. 
             Argumentaires. L'argumentaire de (A) nous est assené sur tous les modes par tous les médias depuis 2001. Il est donc difficile de l'ignorer. En outre, c'est l'argumentaire légitime soutenu par nos dirigeants qui  chacun le sait  ne mentent jamais, par les "grands" journalistes des "grands" journaux, la télé d'État, les télés privées, sans oublier la caution des experts "scientifiques". Le 
            problème c'est justement que Bush, Blair et leurs complices ont été 
            répétitivement pris en flagrant délit de mensonge éhonté et que ces 
            mensonges ont servi à lancer des guerres qui ont entraîné la mort 
            de centaines de milliers d'innocents. On a pu constater en outre la 
            fabrication et l'usage répété de faux grossiers, la destruction intempestive 
            de preuves matérielles, l'intimidation ou l'élimination de témoins, 
            la versatilité des versions successives officielles, la volonté constante 
            d'empêcher toute enquête indépendante, les silences justifiés par 
            le confidentiel-défense même là où l'on s'y attendait le moins, l'impossibilité 
            de faire témoigner les responsables sous serment, les incongruités 
            logiques grossières, et les centaines de questions posées par les 
            sceptiques et demeurées définitivement sans réponses. Devant des "vérités" 
            manifestement fabriquées par les polices et les services spéciaux, 
            les médias sous influence n'ont plus guère d'autre choix que le silence 
            complice ou le ridicule. En résumé, à force d'accumuler les arguments 
            absurdes, la version (A) s'est totalement décrédibilisée. Seuls les 
            naïfs et les imbéciles peuvent encore y croire. 
             La 
            version B a souvent l'avantage d'être défendue par des gens (plus) 
            honnêtes. Elle soutient néanmoins un argumentaire aussi absurde que (A) : 
            en effet, la politique terroriste des résistants à l'impérialisme 
            se retourne totalement et impitoyablement contre ses auteurs : 
            l'image de l'islam devient exécrable,  
            la puissance militaire yankee n'est jamais ébréchée car seuls 
            les civils innocents sont touchés. En Irak, en Afghanistan et en Palestine 
            le chaos profite à l'occupant : il justifie l'occupation illimitée 
            et fait fuir les témoins gênants des exactions de la soldatesque (ONG, 
            journalistes). Quant aux quelques milliers de victimes militaires 
            US, quelle importance ? Ils passent à pertes et profits. 
             À défaut de se perdre dans les détails inextricables d'un discours officiel fabriqué, peaufiné par les services de police et dénué de la légitimité qu'aurait apporté la contradiction publique, l'argument majeur en faveur de la version C est la réponse évidente à la question "à qui profite le crime ? (who benefits ?)". A qui ? Il est clair que le terrorisme profite à 100% au complexe militaro-industriel, au lobby pétrolier états-unien dont Bush est un représentant pur jus et au colonialisme annexionniste israélien. Le terrorisme est un moment de la politique de prédation énergétique des USA en vue d'anticiper les effets du peak oil, il est la revanche de l'aile la plus fasciste du néo-libéralisme sur les travailleurs organisés au niveau mondial : les revendications sociales devront faire place aux impératifs de sécurité. Vieille ficelle… Il est tout cela à la fois. L'ennemi du peuple est bien logé à l'intérieur (It's an inside job), pas à l'extérieur. Cette vision change tout et nous devrons en tirer rapidement les conséquences politiques. En fait, cette politique a été clairement annoncée en septembre 2000 dans le fameux document du PNAC [4] "Rebuilding America's Defences" de Kagan, Schmitt et Donelly. "Further, the process of transformation, ever if it brings revolutionary change, is likely to be a long one, absent some catastrophic and catalyzing event  like a new Pearl Harbor." (page 51) Ce nouveau Pearl Harbor [5] nécessaire pour enclencher le processus, ils l'ont fait : ce fut le 11 septembre. [Note 
            de do : Voici un lien où l'on peut lire le fameux 
            texte "Rebuilding America's Defences" : http://cryptome.org/rad.htm 
            Quant à la version originale de ce texte, elle se trouve sur 
            le site du PNAC 
            à cette adresse : http://www.newamericancentury.org/RebuildingAmericasDefenses.pdf 
            Sur le document original en PDF, la page où se trouve la citation 
            de Jean-Paul est effectivement numérotée 51 même 
            si Acrobat Reader la numérote 63 parce que certaines pages 
            au début de ce document sont non numérotées puis 
            numérotées par des lettres. Voir aussi l'article de 
            Cécily en AG 728 intitulé "CONDOLEEZA RICE 
            EST DANS SES PETITS SOULIERS" : http://mai68.org/ag/728.htm] 
             Le 
            ver est dans le fruit depuis longtemps. Je conviens qu'il soit difficile pour de nombreux occidentaux d'accepter l'idée que les USA soient à l'origine d'une politique internationale aussi monstrueuse. Des décades d'américanophilie ont affaibli notre esprit critique vis-à-vis de notre grand allié de l'ouest. On 
            m'objectera qu'il serait incorrect de justifier la condamnation du 
            présent par celle du passé ; après tout, l'histoire de France 
            est tout aussi pourrie que celles des USA mais la France a presque 
            rompu avec ses pratiques coloniales anciennes car elle n'en a plus 
            les moyens. En revanche, la politique agressive états-unienne se poursuit 
            inchangée car aucun adversaire n'a jamais pu la faire plier. Les yankees 
            ont exterminé les Indiens pendant trois siècles en utilisant pour 
            cela tous les moyens disponibles, la couverture infectée par la variole 
            préfigurant déjà l'arme biologique de destruction massive. Cette longue 
            guerre d'extermination est truffée de centaines de traités de paix 
            qui ont été violés sitôt signés. Il faut lire ou relire le livre d'Howard Zinn 
            (Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours) 
            pour (re)découvrir la politique étrangère des USA au XIXe siècle, 
            une politique agressive, cynique, perfide contre le Mexique, contre 
            l'Espagne, contre Cuba, politique d'autant plus impitoyable que l'adversaire 
            était plus faible : sa reddition sans condition ne le protégeait 
            de rien, tout au contraire. Ces vieilles habitudes perdurent avec 
            l'Afghanistan et l'Irak. 
             La 
            politique interventionniste des USA dans le monde après 1945 est encore 
            plus symptomatique. On l'a longtemps considérée comme un reflet symétrique 
            de celle de l'URSS, celle-ci justifiant celle-là. La disparition de 
            l'URSS n'a pourtant pas fait disparaître son image spéculaire, tout 
            au contraire, cette disparition a renforcé l'arrogance états-unienne 
            et gonflé son budget militaire à un niveau astronomique. Les guerres 
            états-uniennes ont tué des millions de civils sans dommage pour son 
            propre territoire et sans jamais donner naissance à la moindre démocratie 
            digne de ce nom, preuve que cet argument n'a jamais été qu'un argument 
            de propagande. Au Proche-Orient, la carte géologique des hydrocarbures 
            semble désormais le seul fil conducteur permettant de comprendre la 
            politique militaire sur le long terme. Pour l'Eurasie cette trame 
            programme dès maintenant la neutralisation de la Russie (en attendant 
            son dépeçage [6] ) et l'encerclement 
            stratégique de la Chine anticipant la guerre ultime. Hormis ce dernier 
            pays, les points de résistance du monde à la domination globale des 
            USA  Iran, Corée du Nord, Cuba  ne sont plus 
            que des points de détail symboliques qui devraient être effacés prochainement 
            grâce à l'instrumentalisation de l'ONU. 
             CONSEQUENCES Pour l'Occident, la politique impériale a un coût : l'éradication de la démocratie bourgeoise et l'installation de structures militaro-policières globales. Comprenons nous bien : les institutions "démocratiques" continueront à exister pendant un certain temps, mais elles ne tiendront plus que par la peinture des mots et la langue de bois. Aux USA, les citoyens sont peu à peu invités à être filmés, enregistrés, écoutés, fouillés dans leur intimité chaque fois qu'ils font un pas dehors (dans les aéroports, les gares, les métros, les bâtiments publics, les grands magasins, les écoles...). Leurs conversations, leurs écrits, leurs lectures, leurs emails, leurs achats, leurs comptes bancaires, leurs transactions directes, leur dossiers médicaux sont passés au peigne fin grâce à la politique anti-terroriste. Ce flicage high-tech est notamment mis en oeuvre grâce aux conseils d'un ancien haut responsable du KGB, le général Yevgeni Primakov et d'un ancien responsable de la STASI [7] , Markus Wolf ! Notez que les décrets liberticides (Patriot) ont été mis en place alors que le nombre de victimes du terrorisme au USA depuis le 11 septembre était resté rigoureusement égal à zéro. En Angleterre, des millions de caméras vidéo ont été installées (sans empêcher les attentats, et pour cause !). Le ministre de la justice Irlandais Michael McDowell a récemment passé des accords avec les USA pour que la CIA puisse agir sur son territoire comme bon lui semble. En France, certains pans de "la vérité historique" sont soumis au pouvoir des juges (loi Gayssot-Fabius [8] ). En Hollande mais en Alsace également, des gens ont été condamnés pour avoir manifesté avec des banderoles affichant "Bush=Hitler" (ou Sharon, peu importe). Les 
            documents biométriques, l'implantation généralisée de RFID [9]  
            dans un nombre croissant d'objets courant, l'installation de dispositifs 
            high-tech divers (mouchards et GPS dans les voitures privées, spywares 
            dans les ordinateurs personnels [10] , puces de traçabilité [11]  des sorties d'imprimantes 
            et de photocopieurs, feed-backs sur les commandes de téléviseurs câblés) 
            vont renforcer l'espionnage rapproché des individus, le summum étant 
            l'obligation de se faire implanter un RFID sous la peau. La technique 
            est au point, les fascistes en rêvent. On n'en est pas là, heureusement, 
            mais on y va. Même Orwell n'aurait jamais imaginé tout cela. Bien 
            entendu, tant que l'objectif ne sera pas atteint, les attentats terroristes 
            ne cesseront en aucune manière. Les millions de caméras vidéo londoniennes 
            n'ont pas empêché les actions d'amateurs débiles manipulés par le 
            MI5. En France, vigipirate ne pourrait strictement rien contre des 
            actions bien montées et bien coordonnées par des officines largement 
            dotées en argent et en spécialistes. Vigipirate est dirigé contre 
            les citoyens libres. Vigipirate est nuisible. 
             La 
            riposte : d'abord, se réveiller. Le fascisme a besoin de zombies 
            pour fonctionner. Ceci devrait faire l'objet d'une autre réflexion... 
            collective si possible. En fait, la réponse commence à poindre aux 
            États-Unis mêmes. Les citoyens américains déjà moitié engloutis 
            dans la gueule du monstre sont bien placés pour en analyser la forme 
            et préparer la résistance. On ne trouvera nul écho de ces mouvements 
            dissidents sur CNN, Fox-News ou dans le médias français, cela va de 
            soi. Le site Internet de l'ACLU [12] 
             est un bon point d'entrée pour en prendre connaissance. * 
             [1] 11500 morts par an ! [2] Centre de détention israélien. Les maîtres des tortionnaires d'Abou Ghraib y officient en toute impunité. [3] En fait, les USA créent une situation de chaos généralisé tant dans la situation politique que dans le monde des idées. Leur fascisme s'appuie sur une confusion de concepts de type orwelliene : la liberté c'est l'esclavage, la guerre c'est la paix, l'ignorance c'est la force. Dans leur novlangue, quand un soldat de leur armée de tueurs à gage dit qu'il tue des civils, il dit en fait qu'il a fait son job. Pour ces gens, tuer ou construire une maison, c'est la même chose. Nous ne pouvons plus qu'espérer qu'ils fassent leur job en s'entretuant jusqu'au dernier. [4] PNAC : The Project for the New American Century, une "think tank" d'extrême droite qui anime la politique de Bush. [5] Sachant ce que l'on sait depuis que l'affaire a été déclassifiée : le Japon a d'abord fait l'objet de fortes provocations et l'attaque japonaise n'était pas une surprise pour le haut commandement états-unien. Le 11 septembre s'apparente donc bien à un événement situé entre Pearl Harbor et l'incendie du Reichstag par les nazis… et il était planifié pour manipuler l'opinion publique. [6] Le dépeçage de l'ex-URSS est bien avancé… les richesses minérales de la Russie sont trop précieuses pour les laisser aux Russes. [7] L'ancien service de sécurité de l'Allemagne de l'Est. Ces gens étaient des spécialistes de la délation organisée. [8] Bel exemple de mauvaise loi faite avec des bons sentiments. [9] Radio Frequency IDentity (ou Identity Device). Famille des puces radio du type des antivols dans les bibliothèques publiques. [10] Le système MicroSoft se prête parfaitement à l'espionnage des particuliers. Bill Gate n'est pas regardant, il coopère aussi bien avec la CIA qu'avec la dictature chinoise. [11] Mis en place sur les imprimantes et copieurs laser couleur par Xerox et Lexmark notamment. Le numéro de série est codé par des marques quasi-invisibles qui permettent de remonter du document imprimé au propriétaire de la machine. [12] ACLU : American Civil Liberties Union : www.aclu.org _______________________ REMARQUES de do : Le texte ci-dessus est de Jean-Paul. Il est excellent ! Cependant, personnellement, je n'emploie pas le terme "néo-libéralisme" (ni "libéralisme") voulu par les capitalistes pour faire croire que la liberté c'est eux, mais le mot "capitalisme" ; je n'emploie pas non plus le néologisme "états-unien" mais le terme "américain" parce qu' "États-unien" n'est pas plus précis qu' "Américain" (un États-unien est-il un habitant des États-Unis du Canada ? des États-Unis du Mexique ? des États-Unis du Brésil ? ou même, si le Oui au référendum sur la constitution de l'Europe l'avait emporté, un habitant des États-Unis d'Europe ?) et parce que que l'histoire ayant consacré l'expression "impérialisme américain", avec toute sa connotation négative, il n'est pas question de la remplacer ! Cependant aussi, je pense qu'il fait deux erreurs : 1°) Quand il dit : « Ce gauleiter pourra être un dictateur sanguinaire, il lui suffira de maintenir une attitude amicale vis à vis des USA, d'Israël, des multinationales et du dollar pour ne jamais être inquiété. Même Mouamar Khadafi a fini par comprendre ça. », globalement, ce qu'il dit est vrai, mais il prend un mauvais exemple : il suggère que Kadhafi est un dictateur sanguinaire. Je sais que tout récemment, l'attitude de Kadhafi s'est radoucie vis-à-vis des USA à cause de la forte pression dont la Lybie a été l'objet, mais je n'ai jamais entendu dire que Kadhafi avait subitement eu une attitude amicale vis-à-vis d'israël ! Et je ne pense pas que Kadhafi soit un dictateur sanguinaire. Voici ce que j'écrivais de lui le 23 juillet 2000 en AG 78 : http://mai68.org/ag/78.htm : « Mais, à propos d'armée qui passe dans le bon camp, je vous ai gardé le meilleur pour la fin. En 1963, après avoir obtenu son baccalauréat de philosophie-lettre, jugeant que l'armée serait amenée à jouer un rôle de premier plan dans la bataille pour l'émancipaton, Kadhafi entra à l'Académie militaire de Benghazi. Il fit tant et tant de propagande dans l'armée qu'il la retourna toute entière. A tel point que dans la nuit du 30 aout au 1° septembre 1969, la révolution lybienne put se faire en deux heures sans que coule une seule goutte de sang ! Qui dit mieux ? Et si la télé nous dit tant de mal de kadhafi, c'est certainement parce que justement, pour sa révolution, il n'a eu besoin de tuer personne. C'est aussi, sans doute, parce que dès le lendemain les salaires avaient été multipliés par deux et les loyers divisés par deux. Mais bien sûr, c'est aussi, parce que, quelques années après, réussissant plus ou moins l'union des pays vendeurs de pétrole, il réussit à faire en sorte que l'occident soit obligé de l'acheter à un prix un peu plus correct ! Et d'ailleurs, Kadhafi sert bien la compagnie d'aviation Boeing : en effet, il revient bien moins cher d'accuser Kakhafi de terrorisme à chaque accident d'avion que de financer la sécurité ! Pour confirmer mes dires, j'ai entendu à France-Info, que maintenant que Kadhafi avait pu prouver qu'il n'y était pour rien, dans l'histoire de Lokerby, Boeing disait que finalement c'était l'Iran. En tout cas, c'est sûrement pas la faute au fait que le propriétaire de Boeing ne veut pas payer les frais d'entretien de ses avions ! » Bien entendu, depuis ce texte qui date de juillet 2000, les choses ont changées ; l'impérialisme a décidé de faire à nouveau porter les tords sur la Lybie. Ainsi, tout comme une personne torturée admet assez facilement des crimes qu'elle n'a pas commis, sous la pression d'un terrible embargo, la Lybie a fini par "accepter" d'indemniser les familles de ses prétendues victimes. Vous pouvez aller lire aussi cet article du Monde Diplomatique sur « Les preuves trafiquées du terrorisme libyen » : http://www.monde-diplomatique.fr/2001/03/PEAN/14934 2°) Quand Jean-Paul dit : « En Irak, en Afghanistan et en Palestine le chaos profite à l'occupant : il justifie l'occupation illimitée et fait fuir les témoins gênants des exactions de la soldatesque (ONG, journalistes). », Je pense que sa façon de s'exprimer est imprécise ; car bien entendu, si, par exemple en Irak, les attentats aveugles commis en sortie de mosquées chiites sont évidemment commis non par la résistance irakienne à l'impérialisme américain, mais par l'impérialisme américain lui-même, afin de faire croire que ce sont les Sunnites qui font cela, afin de diviser entre Sunnites et Chiites, afin que le moins de Chiites possibles entrent en résistance, afin de justifier la présence américaine en Irak ; néanmoins, il existe une résistance irakienne armée active et efficace. Pour savoir qui, en Irak a commis un attentat, il suffit de savoir à qui il profite. Quand c'est des militaires américains ou des Irakiens collabos qui crèvent, alors c'est effectivement la résistance qui les a éliminés ; mais, par exemple, les attentats aveugles qui tuent n'importe qui à la sortie des mosquées sont bien entendu commandités par les Américains. Lire en AG 724 l'article de Naomi Klein : 1° avril 2004 : IRAK : Moqtada al-Sadr, Le religieux chiite, affirme que ce sont les Américains qui ont commandité les attentats terroristes aveugles contre les civils irakiens ! : http://mai68.org/ag/724.htm _______________________ RÉPONSE de Jean-Paul : 1°) Finallement, après réflexion, je suis d'accord pour remplacer les expressions litigieuses de mon texte : états-uniens 
                --> américains Remplacer "dictateur sanguinaire" par "dictateur avéré" et virer la phrase relative à Kaddhafi. Virer ensuite les commentaires [Note de do : les miens sous le titre "remarques de do"] qui perdent leur raison d'être. Noter : texte modifié avec total accord de l'auteur le (date de la modif)... Cependant, si tu préfères laisser les choses en l'état parce que tu penses que c'est plus pédagogique pour le lecteur, tu fais comme tu veux [Note de do : Je vais suivre ce conseil !]. 2°) Le chaos. Il y a visiblement deux sortes d'attentats en Irak : ceux qui ciblent clairement l'occupant (exécutés par la résistance classique) et ceux qui attisent la division communautariste et l'éclatement de la nation (commandités par l'impérialisme américain). Le critère "à qui profite le crime" permet de démêler 75% des attentats sans entrer dans les détails des tenants et des aboutissants. Amitiés 
                militantes, JP | 
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