REPONSE A L'AMOUR NOUVEAU EST ARRIVE

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          Ecrire un texte mode d'emploi sur l'amour, vouloir le théoriser en affirmant "c'est comme cela et pas autrement" me semble être d'une prétention certaine. Vouloir y répondre l'est sans doute aussi!!

          Après lecture, c'est un sentiment d'exaspération que j'ai ressenti: pourquoi ne pas prôner directement l'expérience communautaire au niveau des relations sexuelles? (c'est bien de cela qu'il s'agit). Est-ce parce que toutes les expériences de ce genre se sont monumentalement cassées la gueule qu'il serait inopportun d'y faire allusion? On peut toujours se gargariser d'un monde meilleur où rien ne serait plus comme avant, et donc éviter toutes références au passé, mais il est bien clair que personne jusqu'à présent n'est sorti indemne d'une relation multiple.

          Il est facile d'essayer de théoriser à gogo sur l'amour mais on ne parle pas ici de quelque chose de concret et de physique qui serait observable expérimentalement, aussi il est difficilement supportable de lire comment chacun doit se comporter en amour, comme s'il n'y avait qu'une "solution" pour tous les individus. Juger les gens dans leurs pratiques de l'amour n'est pas possible, chacun y trouve et y donne ce qu'il veut, ce qu'il peut, ses sentiments lui étant complètement personnels, même si la société nous impose plus ou moins des clichés, avec lesquels d'ailleurs on n'est pas obligé de composer.

          Autre chose, on compare ici le fait qu'une personne éprouve de l'amour pour une autre (et une seule) à un VIOL, puisqu'entrent alors en jeu des sentiments d'appartenance et de jalousie et qu'en fait, être amoureux(se) d'un(e) seul(e) signifie vouloir en être propriétaire donc violeur..... Alors là, je ne suis pas du tout d'accord pour que l'on assimile un sentiment (une émotion) à un viol. On ne peut se référer ainsi à un tel acte; qui va marquer si profondément, physiquement mais surtout psychiquement une personne dans ce qu'elle a de plus intime, juste pour le plaisir de la réthorique.

          On ne peut, à mon avis, comparer le viol à la propriété sur les individus, qui sont complètement consentant et heureux de l'être.

GUDULE, oct 91